en attendant nos bagages

La rentrée se faisait en douce, bien que le temps ne passait certes pas rapidement, et les parents de Damien... Tardaient a lui faire passer ses bagages. De tout les trucs pas possibles, si le rythme se maintenait, il faudrait qu'il se fasse une lessive pour le sac de vetements qu'il avait amené avec lui.

Ayant opté de prendre un des livres qu'il avait trainé avec lui, il partit d'un pas léger pour se repèrer dans les nouveaux lieux qu'il occupperait pour la durée de la session scolaire. Il fit un petit tour de l'école, commençant par l'intérieur, trouvant les principaux centres d'intérêts. La biblio, les salles de classes, les dortoirs... Tout les classiques, et rien de plus. Il passa ensuite une porte menant vers l'extérieur. Il vit avec un plaisir qu'il y avait une piscine. Faudrait qu'il y passe bientot. Un peu plus loin, le gymnase, et d'autres édifices. Il ne s'attarda pas à ces derniers, ayant repéré un jardin, chose qu'il l'interessait au plus haut point. Il eut un petit sourire en coin, regardant du coin de l'oeil son livre sur la botanique qu'il trainait sous son bras.

S'aventurant dans le jardin, il semblait tout absorber, chaque odeur, chaque couleur, chaque fleur, ne cherchant non pas à les analyser, mais plus de les "vivre", de les ressentirs. Malheureusement, le nez en l'air, peu de gens peuvent aussi regarder là où ils vont, et Damien n'est pas du nombre, alors lorsqu'il frappa quelqu'un, tombant sur son séant, son livre glissant un peu plus loin, il poussa un petit cri de surprise, dans le genre pitoyable xD.

"Gomen nasai, je devrais regarder là où je vais, je m'excuse, pardon"

Du regard, il chercha à trouver dans quel endroit son livre avait glissé, observant plus a la dérobée la personne qu'il venait de percuter.

ah la la, le bordel que ca venait de faire, cette rencontre-choc avec une jeune femme! Des livres, des cahiers de notes et tout du matériel scolaire se retrouvait pêle-mêle sur le sol. Damien se releva lentement, ne repérant pas tout de suite son livre a lui, il opta donc pour la courtoisie, surtout après s'avoir entendu la complainte de Seika de douleur.

Il tendit la main pour l'aider a se relever, et, une fois cela fait, il prit sur lui de récuperer les choses rendues éparses de cette rencontre-surprise. Heureusement, il n'avait pas prit le temps d'observer Seika de trop près, car il aurait sans nul doute figé d'embarras, puisque l'on ne peut pas dire que cette dernière serait dans le top 10 des filles les plus moches.

alors les livres, oui, voila ce qui avait toute l'attention du jeune garçon pour l'instant. Il avait eu la chance de les voir tomber, donc il savait a peu près où les trouver. Sans laisser la grace de laisser Seika s'en charger, il se mit à les prendre et les nettoyer du revers de la main, avant de se les empiler sous son bras, et de passer au suivant. Une fois que les livres étaient tous reprit, il revint vers elle, les bras plutot chargé, ce qui pouvait bien avoir une apparence comique. Ce fut alors qu'il put détailler la sinistrée de sa faute. Alors le pauvre, tout le sang qu'il avait devait avoir reflué jusqu'à ses joues, tant il rougit. Il détourna légèrement la tête, afin de ne pas la dévisager directement.

"ano... je m'excuse, sincèrement, je... je ne regardais pas devant moi... je crois que... que j'ai tout reprit tes livres..."

Il parlait d'une petite voix, et on pouvait certes voir son malaise, aussi bien que s'il était marqué au fer rouge dans son front.

Eikichi Maeda, 17 ans. Il avait vu la scène de loin, du muret séparant le lycée de la ville. Car oui, même s'il ne possédait pas le brevet spécialisé des grimpeurs de rideaux/murets/façades, il s'amusait à faire le mur et à s'éclipser en pleine nuit à Nagoya. Pour ensuite revenir le matin, tout juste pour les cours. C'était du calcul incroyable, surtout pour un esprit ralenti et engourdi par l'alcool, les drogues et le sexe. Enfin, ne dit-on pas que la perversion... bah qu'elle est perverse ? x'D

Enfin bref, il avait vu les deux autres se cogner alors qu'il atteignait le sommet de son muret, tout fier. Il ne prit pas le temps de réellement les observer, il descendit du muret en manquant de se faire assommer par une noisette qu'un écureuil espiègle venait de lui lancer et partit à la rencontre des deux maladroits du jour. La démarche décontracte, des branches dans les cheveux mais ça il s'en fichait, et enfin toujours sa fidèle compagne (sa guitare) bien à l'abri dans sa housse, derrière son dos. Il arriva à hauteur des étudiants et se permit de s'introduire.

"Bonjour... Y'a pas trop d'casse les jeunes ? Ah oui, moii c'est Eikichi. Eikichi Maeda, et vous ?"

Il n'attendit pas vraiment leur réponse, il regardait déjà plus attentivement les livres tombés. Se demandant s'il devait aider ou pas.

Damien ne peut s'empecher de se sentir mal alors que Seika se releve, refusant son aide, et, en prime, un nouveau venu a tout vu de la scène. La HONTE!

Regardant maintenant ses souliers, encore plus rouge, qu'on aurait bien pu le prendre pour une tomate bien mure, il releva les yeux quand meme, regardant un peu autour de lui, avant de regarder Eikichi

"Bonjour, Maeda-san, je m'appelle Damien"

il parlait toujours de sa voix basse, et, on pouvait s'en rendre compte, qu'il ne donnait son nom qu'en signe de courtoisie, et non parce qu'il en avait envie. D'autant plus qu'il négligeait de donner son nom de famille, indiquant, du moins l'esperait-il, un terme a cette conversation pour le moins ennuyeux. Il reporta son attention sur Seika, qui, malgré le manque flagrant d'envie de converser, avait sans doute quelque chose qui lui appartenait.

"Ano... pardon, mademoiselle, mais je crois que vous avez quelque chose qui m'appartient, possiblement que j'ai mis mon livre parmis les votre..."

cette fois, sa voix semblait plus claire, bien que toujours faible au niveau sonore, elle semblait pour le moins déterminée, et son regard indiquait qu'il esperait bien que, si elle l'avait en sa possession, Damien voudrait récuperer son livre, ou pour le moins lui demander de verifier si elle l'avait en sa possession.

Alors là c'était le bouquet. Déjà il venait se déranger pour RIEN étant donné que l'autre gars, qui s'appelait Damien et possédait une voix pointant à quelques décibels en dessous de la moyenne venait de "l'aider" à ramasser ses livres. On va plutôt dire qu'il lui avait proposé son aide et qu'il s'était fait jeter comme une vieille chaussette, qu'elle est dure la vie.

Eikichi se tourna justement vers ce garçon très poli, sûrement sorti d'une famille ayant certaines valeurs qu'Eikichii ne connaissait pas, ou plus. Il s'approcha un peu de lui tandis que la fille, qu'il ne connaissait pas du tout, s'en était partie comme un dragon aux narines fumantes. Il lui murmura quelques mots.

"Pas commode... tu la connais ?" murmura-t-il assez fort pour que Damien l'entende mais pas trop pour éviter que la fille l'entende à son tour. Il se doutait que les conséquences seraient terribles dans un tel cas.

Il attendit la réponse du dénommé Damien, tout en observant toujours la fille qui partit s'adosser à un arbre.

Damien reprit son livre avec un vague "arigato" et une légère courbette, avec un petit sourire, puisque Seika semblait pour le moins crevée. Irritée, en plus, avec la petite diatribe qu'elle relacha au visage de Eikichi. Mais bon, pas envie de conflits, ce matin, Damien se retourna donc vers Eikichi et parla d'une voix encore plus claire.

"Non, je ne la connais pas, désolé, et je dirais que, puisqu'elle ne veut pas nous donner son nom, alors elle ne veut pas nous connaitre."

il se tourna vers Seika, vaguement irrité, puisqu'il avait l'impression de se retrouver dans une querelle de gamins.

"De plus, je doute que chercher noise alors que l'on semble a peine tenir sur nos jambes soit des plus sages décisions a prendre, ne?"

il haussa un sourcil, semblant presque défire Seika a y redire. Il semblait, pour peu dire, confiant en ce qu'il disait, changeant du petit timide a un gamin plein de son assurance. Ces deux-la, ils l'avaient fait sortir de ses gonds, et, lorsqu'il le réalisa, il pencha de nouveau la tete sur le sol, fit un petite courbette, et alla s'appuyer contre un autre arbre que celui sur lequel reposait Seika, laissant dans le chemin Eiki. Il poussa un petit soupire, alors qu'il posait le livre sur ses genoux, sans l'ouvrir. l'envie de lire venait de lui passer, alors il attendait que soit Eiki ou Seika vienne lui en mettre plein le nez. Il en avait l'habitude, a présent.

relevant les yeux alors que Seika se mettait a rire, Damien fronca un sourcil. Elle lui demanda s'il avait fini sa petite crise d'ado? oh la, la gaffe. Si elle cherchait a le faire sortir de ses gonds, elle allait en être pour ses frais.

- Oui, j'ai fini ma petite crise, si c'est ce que tu veux savoir, mais au moins, je fais montre d'un peu de logique, contrairement a toi, qui doit toujours etre dans sa petite crise dans son petit monde.

Il avait le rouge au joues, mais certes pas de gêne, mais plus de colère. Elle se mettait a le juger sans même le connaitre, ce qui n'était pas dans les choses qui plaisaient a Damien. Il approcha de cette dernière, sans se gêner, et remarqua que le visage de Seika s'était attendit devant la rose blanche. Prit d'un peu de remords, surtout de s'être emporté de la sorte, il ouvrit son livre, trouva la page specifique a cette fleur, et les methodes d'en prendre soin, la déchira et la posa sur les livres de Seika avant de s'en aller.

Damien regarda Seika déchirer la page en mille morceaux, avec pour seule réaction d'avoir un petit sourire en coin.

- c'est étrange, j'allais te dire exactement la même chose.

Il regarda un petit coup de vent éparpiller les bouts de papiers au vent, se releva et s'approcha directement devant Seika. Bon, elle était un peu plus grande que lui, mais ca ne l'intimidait pas vraiment.

- Un de ces jours, tu vas devoir sortir de ta petite bulle, puisque le monde ne tourne pas autour de toi.

C'était un ton glacial qui sortait en même temps que le venin de ses paroles. Il n'était guère violent ni agressif, il le disait comme si ce n'était qu'un simple fait.

- Non, rien ne tourne autour de toi que tes illusions. Et si tu ne peux pas t'en sortir, eh bien... Ce n'est pas a moi de te dire quoi faire.

Il commença a contourner Seika, et, si rien ne l'arretait, il allait prendre le chemin direct pour son dortoir.

la réaction de Seika fut une surprise pour Damien. Ce n'était pas celle a laquelle il s'attendait, pas le moins du monde. Certes, il avait vu l'envie de le frapper dans les yeux de la jeune femme, mais surtout, il avait vu les larmes y monter. Cela lui fit mal au coeur.

Il écouta sans broncher le monologue de jeune femme blessée, absorbant chaque détail qu'elle lui laissait s'échapper. Il se doutait bien qu'il avait touché une corde sensible, d'autant plus qu'elle tentait de faire sortir tout cela d'un seul coup.

Il approcha silencieusement d'elle, juste a temps pour l'entendre murmurer sa question muette, celle qui lui avait fait tant de mal. Sans prendre le temps d'y penser, puisque le bon sens l'en aurait dissuadé, il leva les mains et enlaça Seika dans ses bras, avec assez de force pour qu'elle le sente et ne puisse s'en sortir si facilement, mais pas assez pour la blesser. Il parla d'un ton calme.

Non, je ne sais pas ce que tu as vécu, et, sans doute, je ne comprendrai jamais. Mais si tu veux etre un peu plus comme les autres, tu peux tenter de me l'expliquer.

Il ferma les yeux, et s'accrocha fermement, se doutant que les représailles seraient douloureuses.

Seika ne s'attendait pas à la réaction du garçon et se mit à gigoter pour tenter de se libérer de ses bras.Elle tapa à plusieurs reprises sur le torse du garçon en pleurant.

-LACHE MOI!!!!!!!!!LACHE MOI!!!!JE NE VEUX PAS DE CE QUE VOUS APPELEZ CALIN JE NEN AI JAMAIS EU BESOINNNN!!!!!!!!!!!!!PAS DEPUIS MON ENFANCE!!!!!!!!!!!

Elle pensa alors au couteau qu'elle portait toujours sur elle on ne sait jamais avec les ravisseurs de son pére tueur à gage.Elle voulut le prendre pour éloigner Damien mais ne le fit pas.Elle se laissa faire et resta muette comme une tombe pendant un certain temps.Elle releva son regard vers Damien et lui dit tout en ayant les larmes aux yeux.



Elle avait un regard transperçant rempli de beaucoup de noirceur,de ténébres ou encore de mépris et de tristesse surtout.Elle n'avait jamais été autant caliné depuis que sa mére était morte elle ne reçevait plus ce genre d'affection et ce serait pas demain la veille qu'elle en reçeverait.

[Hrp:Rp court déso pas dinspi...]

Damien encaissa les coups hystérique que lui envoyait Seika, l'un d'entre eux l'atteint au nez, dont il commença a saigner, mais il l'ignora, se concentrant uniquement sur la fille qui se débattait dans ses bras. Certes, il avait mal, mais ce n'etait pas grand chose.

Après quelques instants, il senti que Seika se calmait, mais il se refusait encore de déserrer sa prise. Il se doutait que quelque chose ne tournait pas rond. Il entendit la voix changée de la jeune fille, qui lui donna un froid dans le dos, sans faire plus d'état que cela de la chose. Il ne la lacha pas.

Si je dis non, tu me le feras regretter, mais si je te lache maintenant, je sens que JE vais me le faire regretter, alors je crois que les choses sont plus complexes, en ce moment, que tu ne le crois. Alors non, je ne vais pas te lacher, pas tout de suite, pas avant que tu ne me donnes une raison, autre que "je n'en ai pas besoin"

il parlait d'une voix claire, bien que le sang qui coulait de son nez arrivait a sa bouche, il ne le recrachait pas, puisque c'aurait été le cracher au visage de Seika. Au contraire de la relacher, il ressera un peu sa prise, se doutant que ce ne serait pas facile de lui faire lacher le morceau.

Seika continuait à pleurer et sentait que le garçon la serrait énormément.Seika fit une petite grimace et s'énerva encore plus,elle se mit à crier haut et fort.

-LACHE MOI TU ME FAIT MAL!!!!!!!!!!!!!LACHE MOIIIII!!!!

Seika arréta alors de s'énerver et fixa le sol calmement sans méme prononcer un mot,elle resta muette comme une tombe et ne parlais méme plus,on pouvait simplement distinguer sa respiration calme et sereine.Elle commençait à devenir froide,trés froide.Elle fouilla quelques instants dans sa poche ety ressortit un petit mouchoir blanc et doux comme de la soie.Elle le passa sur le nez du garçon pour lui essuyer le sang qu'il avait tout cela sans prononcer un seul mot.Elle appliqua alors carément le mouchoir et le tena quelques instant en dessous du nez du garçon pour que celui ci arréte de saigner.Elle regarda Damien.

-tu devrais peut étre allais à l'infirmerie....

Après cette phrase elle continua de se plonger dans un silence de mort.

[HRP: Encore un rp court >.< crotte ]

se rendant compte qu'il serrait trop fort, et surtout, qu'il se laissait plutot emporter, il relacha entierement Seika. Il observa, quelques peu surpris, le soudain changement de Seika, comme si elle venait de se résigner à quelque chose. Le quoi, exactement, il ne pouvait dire. Mais le froid dans son ton indiquait que les choses n'allaient pas bien.

Il la regarda fouiller dans ses poches, et en sortir un mouchoir, qu'elle posa sur son nez. Les yeux gris de Damien exprimaient fort bien son sentiment de confusion, quant a ce moment. Il écartilla les yeux encore plus lorsqu'elle lui proposa de se rendre chez l'infirmier. Délicatement, il lui prit le mouchoir des mains, et fit un bref sourire

trop de question, et je suis dans mon tort, tu t'es défendue, c'est tout, point a la ligne.

il avait reprit un petit ton joyeux d'enfant, plus de son age que celle qu'il utilisait depuis quelques temps. Il retira le mouchoir, observant la tache de sang, et regarda Seika.

je crais que je ne vienne de faire le coup de grace de ton mouchoir, tu me permets au moins de le nettoyer?

Il fit un petit sourire, et, sentant de nouveau le sang lui couler, il le reposa sur son nez, attendant la reponse de Seika.

Eikichi, de son coté, était resté là sans rien faire. Bien-sûr, il avait assisté à la scène, mais uniquement en tant que spectateur. Et, bien qu'il était là aux moments des faits, il ne fit rien. C'était comme s'il était déconnecté du mon alentours, et qu'il restait plongé dans ses pensées. D'ailleurs, c'était le cas. Il ne reprit ses esprits que lorsque la jeune fille s'engueula violemment avec le p'tit jeune. Et en un quart de secondes (on va plutot dire : le temps qu'Eikichi se reconnecte vraiment à la terre), le garçon saignait du nez.

Sur ce coup là, il n'y comprenait rien, mais alors là rien du tout. Le vide total, il a malheureusement de nombreux trous de ce genre, en particulier lorsqu'il sort de fête, ou d'une nuit blanche endiablée avec telle ou telle demoiselle, par exemple. Il ne put s'empêcher de remarquer que Seika s'était "radoucie", ou du moins calmée, et qu'elle proposait un mouchoir plus essuyer le sang coulant du nez de l'autre. Déjà, ce magnifiquement mouchoir devenait rouge sang, preuve qu'il faisait son effet, en somme. C'est alors qu'Eikichi entra en action.

Il sortit d'abord son paquet de cigarettes, en sortit une au parfum chocolat et l'alluma. Il en prit une bouffée, puis une seconde. Il recrachait la fumée par ses narines ou sa bouche, il se tuait à petit feu à chaque respiration. Le jeune homme attrapa ensuite une sorte de "trousse" dans son sac en bandoulière, il en sortit donc cette trousse contenant un petit nécessaire de nettoyage pour guitare, enseveli sous deux ou trois mouchoirs de soie, même pas utilisés. Il en prit un et le tendit à Damien.

"Tiens, prends-le... Celui que t'as en main rend un peu de l'âme.." dit-il

Il ne rajouta rien de plus. Il avait déjà dit cette simple phrase d'un sérieux auquel on avait du mal à l'identifier. Il attendait, là, le bras tendu, que quelqu'un saisisse ce fichu mouchoir.