Infinie matinée... [Libre]

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Le gymnase immense semblait être taillé pour ma solitude. Quel bien-être, il m'apportait, seulement avec le calme qu'il contenait. C'était pour ce bien être, et pour mes exercices matinaux que j'avais choisis d'aller souvent à ce gymnase. Même si le sol recouvert de planches lisses était peu approprié au karaté, il n'y avait aucun autre endroit comme cette grande salle boisée. De plus, ça apportait une certaine expérience des glissades, qui étaient de plus en plus rares au fur et à mesure que l'année s'écoulait. Ce matin-là, j'avais comme à mon habitude, revêtu un kimono usé qui datait du temps où je faisais des arts martiaux en club... Le club... Tout ce qu'il y a de mauvais est dans un club. Différentes personnes qui cherchent à être le meilleur karatéka du club, tout en prétendant hypocritement ne pas tendre à ce titre. Moi-même, n'ai jamais été le plus fort. J'ai commencé trop tard pour y penser.
Je rejetais toutes mes colères refoulées, et me concentrais, pieds écartés, bras un peu décollés du corps, les poings serrés. Mon visage se détendit entièrement, laissant un calme apparent l'envahir. Mes pieds bougèrent les premiers, se joignant aux talons pour la position du salut. Mes bras se collèrent à mon corps, et je m'inclinais devant d'invisibles spectateurs. Puis je hurlais le nom du premier kata :

"Heian Shodan !"

Je repris la position de départ, et dans un mouvement rapide, explosif, je me fendis sur la gauche, parant un coup imaginaire. J'exécutais le kata sans faute, du moins selon moi, car je n'avais pas la prétention de n'avoir aucun défaut, et pris un temps de repos. Il était si tôt... Trop tôt, si on prenait en compte que j'avais passé la nuit dernière à arpenter des rues, en cherchant je-ne-savais-quoi. Ca m'arrivait souvent, de faire des choses sans intérêt aucun, juste pour essayer de trouver un plaisir dans ma vie. Quelque chose qui puisse me faire affirmer que la vie valait d'être vêcue. Je n'avais jamais trouvé. Depuis quand n'étais-je pas tombé amoureux ? Depuis que l'amour qui me tombait dessus était faux... De nouveau un salut, et un cris qui perça le silence, rebondissant contre les murs dans un écho :

"Heian Nidan !"

Quand ce fut terminé, mon corps commençait à se couvrir de sueur. La sensation n'était pas désagréable, même si les moeurs nous faisaient l'effacer sous l'eau d'une douche. La sueur qui coulait sur mon front menaçait de me couler dans les yeux, mais je ne fis pas un geste, pas un mouvement pour l'essuyer. Je saluais une troisième fois :

"Heian Sandan !"

Ma respiration devenait puissante, profonde. Je n'avais plus aucune envie de penser à des questions concernant ma vie. Tout ce qu'il me restait, c'était mon amusement, et la sensation que rien ne pouvait m'échapper. Et j'en profiterai toujours. Un nouveau salut, et un quatrième cris :

"Heian Yodan !"

Je crus entendre un grincement, lors de l'annonce de ce kata, comme si le sol grinçait sous un pas, ou comme si une porte s'entrouvrait, mais je ne me retournais pas pour savoir. Je pris la position d'attente, et commençais les premiers mouvements du quatrième kata...

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I love you baby, I need you baby, I need you baby. Is it a pop'n' roll? MAINAA KOODO no sando wo agete, minna de utaou. Blow over. Yes, a storm is over, this trade will be game over. Doku ga kusuri ni wa nan darou. hitotsu ika ga? dirty pop music! Ai se tut et partie dans un immense éclat de rire. Y avait-il beaucoup de jeunes filles; habillées d'une simple robe blanche sans manches, s'arrêtant à mi-cuissent, et d'une paire des balerines de la même couleur, mais avec des oreilles de lapin blanches et roses sur la tête; qui se baladaient dans la cour du lycée à une heure aussi matinale en chantant "Pop is Dead" de Miyavi? Et bah non. Il n'y avait qu'elle pour ça. Et du coup, Ai se rendait compte de sa singularité, et elle se moquait d'elle-même.

La miss finit par se reprendre et regarda autour d'elle. Personne. Rooh... Dommage, ça aurait té marrant de voir la tête du pécaure qui m'aurait vu dans cet état. Ai rit à nouveau, mais se reprit rapidement. Bon Dieu je suis énervée... Qu'est-ce que je peux bien faire pour me calmer...
Et là... Illumination! La nippone se dit qu'elle ferait bien d'aller au gymnase se défouler un peu sur des poutres ou des barres ou Dien sait quoi. Elle se précipita alors en direction du bâtiment sans prendre la peine de se changer. Bah... Sa robe était courte, elle ne la gênerait pas plus qu'un patalon de jog'.
Ai s'arrêta net devant la porte. Elle venait d'entendre un cri. Elle tendit l'oreille et reconnu le bruit du frotement d'un kimono. Elle s'apprêta à faire demi-tour pour laissé le gens tranquil, mais sa curiosité l'emporta et elle ouvrit doucement la porte. une fois rentrée, elle referma en faisait le moins de bruit possible, mais une latte de bois grinça sous ses pieds. Ai grimaça. Elle leva les yeux et observa un jeune homme éxecuté des figures d'elle ne savait quel art matial. La nippone sourit, mais refoula l'idée qui venait de s'imposer à son esprit. Non! Si... Non... Si! non... Si. Argh!... J'en ai trop envie!
La miss ne put s'en empècher. Elle retira ses balerines et s'approcha discrètement d'un jeune homme. Un bref instant, elle se dit qu'elle pourait lui sauter dessus par derière pour le faire flippé. Mais c'était méchant. Et elle risquait de se faire démonter. C'est d'Ai qu'on parle. Pas de Kurai. Bref. La rose s'arrêta quatre mètres derière le karatéka, et commença à imiter ses mouvement. Non, elle ne le singeait pas! (pour une fois...) Elle essayait vraiement de reproduir les mêmes gestes. Sauf qu'elle était une peu nulle.
Et BAM!

_ OUHAÏE!!!!!!!!!!!!

Ai venait de glissée et de tomber sur les fesses. Ou, plus précisèment, sur le coccys. La miss s'agenouilla et planqua les mains sur le bas de son dos. La tête baissée et les dents serrées, elle marmonnait sans cesse:

_ Boulet, boulet, boulet, boulet, boulet....!

Bref, c'était un boulet. Notez que si elle avait été Kurai, jamais elle ne serait tombé, et surtout, elle aurait réussit chaque mouvement à la perfection. Mais bon. Ai c'est Ai, hein.

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Un autre bruit parvint à mon oreille, et je ne doutais plus un instant qu'il y avait quelqu'un derrière moi. Tout simplement car un grincement pouvait être le résultat d'un mouvement du bois, à cause de l'humidité, mais un bang sonore, ça ne s'expliquait pas si facilement, surtout suivit d'un grand cris de douleur. Je stoppais immédiatement mes mouvements, et me retournais. Je découvris une jeune fille assise sur le sol, crispant ses mains sur une partie de son corps qui semblait douloureuse. Les pièces du puzzle se mirent en place dans mon esprit. Elle avait dû tomber et se faire foutrement mal aux fesses, à en juger par la puissance de son cris.
Je me précipitais en sa direction, une mine soucieuse plaquée sur le visage, et la pris sous les bras, de façon à lui offrir un appuis pour se relever.

"Est-ce que ça va ?"

Question banale, et totalement inappropriée : si la jeune fille serrait les dents et se tenait le bas du dos comme s'il était sur le point d'exploser, c'était que ça n'allait pas. Je l'entendais grommeler, et je pris ce son pour des larmes. Son visage, penché en avant ne me permettait ni de la voir, ni de comprendre le sens de son gémissement. Ses longs cheveux m'empêchaient de voir tout son visage. J'en approchais mon regard, et finis par détecter les mots qui s'échappaient de sa bouche. "Boulet", répété à l'infini. Je renversais ma tête et partis d'un grand éclat de rire. Je ne me moquais pas d'elle, mais m'étant attendu à des pleurs, je ne pus m'empêcher de rire, surpris pas l'élocution répétée du mot "boulet". Je me calmais rapidement, et d'une voix au travers de laquelle perçaient encore les restes de mon rire, je lui demandais :

"Comment t'es-tu faite ça ? Je ne t'ai même pas entendue arriver."

Je pris soudainement conscience de mon état, et de celui de mon kimono. Ce dernier était souillé par les exercices du matin, et j'étais moi-même couvert de sueur. Je pris la décision de la relever doucement et de l'amener précautionneusement sur un matelas réservé à la gymnastique qui traînait dans un coin de la salle, afin de m'en écarter le plus vite possible, pour lui éviter la moiteur et la puanteur de l'effort. Je n'avais pas envie de la profaner, d'autant plus que je réalisais que ses traits étaient fins, et n'avaient rien de désagréable. Je restais à disposition, si elle désirait quelque chose. Cependant, je fus un moment interloqué.
C'était la première fois que l'on me surprenait à mes exercices, alors que j'étais depuis longtemps dans l'établissement. Et bien qu'ayant pensé déjà à la première fois, j'avais toujours été très loin de m'imaginer que la personne qui me rejoindrait serait coiffée d'oreilles de lapin bicolores. Je souris un instant, puis repris un visage soucieux. Nous pourrions nous entendre, jusqu'à un certain point.

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"Est-ce que ça va ?"
Ah... il est comme ma mère celui-là... non ça va pas... Mais Aikai ne lui répondit pas. Non seulement parce que répondre ce qu'elle venait de pender n'était vraiment pas sympa de sa part puisque le jeune homme s'inquiétait pour elle alors qu'il aurait put la laisser en plan, mais aussi parce qu'elle n'en avait pas encore finit avec ses "boulet". Oui, oui, elle était vraiment un boulet. Ai se tut brusquement et releva la tête, étonnée, en entendant un rire s'élever à côté d'elle. Elle le regarda un moment, sans rien dire, puis lui sourit. Il ne se moquait pas d'elle. Sinon il aurait rit depuis longtemps. Depuis qu'elle était tombée en somme.
"Comment t'es-tu faite ça ? Je ne t'ai même pas entendue arriver."
La miss entreprit de lui expliquer vite fait pendant qu'il l'aidait à se relever.

_ J'essayais de t'imiter, et j'ai glissé... Tu ne m'a pas entendue parce que j'ai était discrète. Je ne voulait pas que tu m'entende. Je ne voulais pas te déranger, désolée...
Ai s'assit sur un matelas et grimaça légèrement. Bon, elle ne s'était pas cassé la coccys. Cela lui était dégea arrivait, et ça faisait plus mal. Beaucoup plus mal. Elle lança un regard plein de gratitude au jeune homme.
_ Merci...
Puis elle retira son serre-tête on ne peut plus original et secoua la tête avant de remetre un peu d'ordre dans ses cheveux. Il fallait toujours qu'elle les tripotes. C'était un vrai tic. Elle aimait bien jouer avec les cheveux des autres aussi, mais là... La situation n s'y prêtait pas vraiment allons-nous dire. Aika prit enfin le temps d'éxaminer son "sauveur". Elle remarqua la différence de couleur entre ses deux yeux. Kaiwaiiiiiiii... Moui... Ai faisait parte de ces personnes pas complètement illuminées qui voudrait avoir les yeux vairon ou être albinos ou des trucs comme ça. Que ne ferait-elle pas pour être différente cette fille? Elle remarqua aussi sa... tenue. Elle se dit que Kurai l'aurait déjà dépoilé (déshabillé si vous préférez). Bah voui quoi? Il était très... euh... Enfin... Voilà quoi. Ai n'était pas particulièrement perverse, mais elle ne pouvait s'empècher de voir combien un mec en sueur était aguichant.
La miss remit son serre-tête à oreilles de lapin.

_ Je m'appelle Aika Maeda. Et toi?

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Tout ce que je pouvais noter, c'était que sa blessure devait ne pas être si importante que ça. Je souris. Tant mieux, pas vrai ? Sinon, j'aurais dû appeler de l'aide, et nous n'aurions pas pu rester seuls dans ce gymnase. Mon sourire s'étira à cause de ce que pouvait sous-entendre ma pensée. Puis, je m'accroupis, posant mes coudes sur mes cuisses, et mon menton au creux de mes mains, observant la jeune fille qui se défit de ses oreilles de lapin. Quelques questions me virent, du genre "pourquoi ces oreilles de lapin ?", mais je balayais la question de mon esprit comme si c'était une brindille. Car c'était bien une question sans intérêt. Après en avoir retiré le serre-tête, elle coiffa ses cheveux d'un air professionnel. Elle devait les remettre souvent en ordre.
Ensuite, elle me regarda, et je fis de même, soutenant son regard, traversant ses yeux pour voir derrière. Elle remit son serre-tête, et me posa une question, alors que je me redressais, la surplombant à nouveau.

"Moi, c'est Basai Shinzu. Je suis charmé de te rencontrer, Aika. Ainsi donc, tu voulais m'imiter ? Le karaté t'intéresse ? Je pensais monter un club, dans le lycée. Si tu veux y entrer, je te ferais une place d'honneur..."

Un petit sourire apparut sur mon visage et s'évanouit aussitôt, fugitif. Quelque chose me troublait, et me faisait me poser une centaine de question à propos de cette fille. Elle était spéciale, c'était notable rien que d'après son serre-tête, mais... Il y avait autre chose. Remarquant que les pans de mon kimono étaient ouverts, dévoilant à ses yeux le haut de mon corps, je les refermais, par respect. Quelle que soit la personne en face, homme ou femme, il se pouvait qu'elle soit pudique, au moins plus que moi, qui n'étais pas particulièrement exhibitionniste. J'ouvris à nouveau la bouche, plantant à nouveau mon regard dans celui de la jeune fille.

"Si tu me permets de te laisser un moment, je vais me rincer, et enfiler des vêtements plus courants. J'ai pas tellement envie de te porter à l'infirmerie dans cet état, si j'avais à le faire."

Je tournais les talons, et me dirigeais vers la porte proche qui menait aux douches. Sur le pas de la porte, je lui fis un léger sourire et un signe de la main, avant de disparaître. Ma voix s'éleva cependant.

"Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu n'as qu'à m'appeler, je suis assez proche pour t'entendre, Aika !"

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"Le karaté t'intéresse ?" Aika resta silencieuse. A vrai dire, elle ne le savait pas trop. Elle l'avait imiter en premier but pour se défouler un peu certes. Il fallait toujours qu'elle se défoule. Mais il y avait autre chose qui l'y avait poussé, mais elle ne savait pas quoi. Enfin, pas tout à fait. Quand elle faisait des choses qu'elle n'avait pas l'habitude de faire et sans raison apparante, c'est parce que Kurai les faisaient. Mais allé répondre ça à quelqu'un. A un parfait inconnu qui plus est. Mais elle était touchée qu'il veuille lui faire une place d'honneur dans son club et lui sourit. Une autre pensée moins joyeuse vint alors s'imposer à son esprit, mais Ai garda le sourire.
"Si tu me permets de te laisser un moment, je vais me rincer, et enfiler des vêtements plus courants. J'ai pas tellement envie de te porter à l'infirmerie dans cet état, si j'avais à le faire."

_ Je ne pense pas qu'on en arrivera là, mais vas-y. Je t'en pris.

La jeune fille le suivit des yeux et répondit à son signe. Quand elle disparut, son sourire retomba et elle se laissa choir sur le dos. "Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu n'as qu'à m'appeler, je suis assez proche pour t'entendre, Aika !" Elle sourit. Elle se demanda aussi comment pouvait-il y avoir des gens aussi cruels que Kurai sur terre. Mais elle resta silencieuse, écoutant le bruit de la douche. Elle finit par se redresser et elle fila sur la poutre. mais elle n'était plus trop d'humeur à faire l'imbécile et se contenta de faire des aller-retours.

_ Tu sais Basai, le karaté en soi ne m'interesse pas spécialement. Mais si tu ouvres un club, tu recontrera une fille qui me ressemble beaucoup. Physiquement parlant. Je dis ça parce qu'elle n'est vraiment pas sympa, et que je ne veux pas que tu crois que c'est moi. Et que tu me fasses la tronche à cause d'elle.

Et le truc génial en plus, et bah c'est qu'on a le même prénom, le même nom de famille et la même enveloppe charnelle. C'est super... Ai n'était pas du genre à détester les gens. Pas même sa mauvaise moitié. Mais il y a des moments où elle souhaiterais vraiment qu'elle n'éxiste pas.
La miss retira une nouvelle fois son serre-tête qu'elle lança un peu plus loin. Elle trotinna jusqu'à l'autre bout de la poutre. Elle repartie en sens inverse, enchainant un flip arrière, une roue pour arriver à l'autre extrémité, les orteils dans le vide, après au saut périlleux avant, ses longs cheveux suivants le mouvement de son corps. Puis refit de même dans l'autre sens, mais avant le dernier saut elle s'arrêta. Après une brève réflexion, elle finit par une roue... sans les mains. Ses tifs roses raterrirent sur ses épaules après qu'elle se soit entièrement redressée. Elle replaça une mèche derrière son oreille et soupira.

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C'était donc ça. Sous l'eau, un sourire étrange couvrit mon visage, et découvrit mes dents. L'eau tombant de mes cheveux pénétra dans ma bouche et fut recrachée, voyant mon sourire s'évanouir. D'un torsion du poignet, j'arrêtais l'écoulement de l'eau. Je sortis de la petite pièce, frissonnant, sous la température qui contrastait avec la chaleur de l'eau. La serviette à proximité parcourut bientôt mon corps, et les vêtements, sur le sol, le recouvrirent. Mais j'agis mécaniquement, sans y penser, préoccupé par autre chose. Une personne vraiment pas sympa, c'est ça ? Le sourire me reprit, et je finis de m'habiller, revêtant le grand kimono multicolore. Passant à nouveau la porte annexe dans l'autre sens, je surpris un mouvement, sur la barre, et vis la jeune fille prénommée Aika exécuter diverses figures artistiques. Je m'appuyais sur le pas de la porte pour l'observer, un sourire aux lèvres. Elle n'était pas blessée du tout.
Plus que ça, elle était douée, exécutant chaque mouvement avec aisance, et grâce. On aurait dit un ange. Oui, un ange, qui cherchait à s'échapper. Je l'interprétais, bien sûr. Finalement, je compris pourquoi elle était la première à me rejoindre dans ce gymnase : parce qu'elle avait sans doute l'habitude, elle aussi, de venir. Elle semblait connaître cette barre comme sa poche, et je pariais avec moi-même qu'elle aurait pu sans problème faire montre de la même habileté avec les yeux fermés.
Je me détachais du mur, décroisant les bras, et m'approchais de la barre, toujours en l'observant, me posant une question... Devais-je le faire ? Ou non ? Si je le faisais, adieu la surprise et le secret... Sinon, je pourrais continuer plus longtemps... Mais cette fille était trop spéciale pour que je continue. Il fallait que je sache. Ce fut cette réflexion qui me poussa à dire, l'air de rien, sur le ton de la conspiration :

"C'est donc elle... Kurai ?"

[Ouch, court...]

» tristesse infinie....(pv vald)
» Here we go. [Libre]