Promenons nous dans les bois...[PV]pour Shin Nagara

Shin marchait rapidement sur le chemin qui serpentait à travers la forêt.

Au cours de la journée, un de ses camarades de classe était venu à sa rencontre, affichant un grand sourire. Il lui avait donné une tape sur l'épaule avant de lui annoncer ,en prennant soin de parler assez fort pour faire profiter toute la classe, qu'une jeune fille l'attendrait ce soir dans le bois. Lorsque Shin lui avait demandé le nom de la jeune fille en question, il était resté silencieux. Cet idiot avait oublié son prénom. Il la lui avait donc décrite comme "une jolie petite brune, bien faite avec un petit air faussement inocent" ... Devinant qu'il sagissait de Junko il s'était réjoui de l'oubli de son camarade. Car si Junko avait eu une réputation d'allumeuse en Russie, elle aurai eu droit à la même réputation au Japon à cause de ce gars que la discretion n'étouffait pas. Il remercia sur un ton ironique son camarde et ne manqua pas de le mettre en garde s'il osait tenter quoi que ce soi avec elle.

Il avait passé le reste de la journée à attendre la fin des cours pour pouvoir aller la retrouver. Encore une fois c'était elle qui avait prit l'initiative. C'est vrai que Shin faisait un peu trop confiance au hasard, il n'avait pas cru necessaire de fixer un rendez vous.

Shin marchait donc en direction de la clairière... Il avait fait chaud aujourd'hui, et la chaleur exaltait le doux parfum de l'ecorce. Il aperçu enfin la jeune fille. Il sourit en la voyant assise sagement sur un rocher. Lorsqu'elle releva la tête et l'aperçu, elle le foudroya du regard. Le jeune homme effaça imédiatement son sourir et prit un air confu.

"Oups... Je suis en retard c'est ça? Oui ça ne peut être que ça. Je n'ai pas eu l'occasion de te prévenir que mon plus grand défaut est de ne jamais arriver à l'heure où on m'attend. La prochaine fois, si toute fois tu veux qu'il y ai une prochaine fois, ne te gènes surtout pas pour avoir vingt minutes de retard."

C'est seulement après s'être excusé que Shin se rendit compte que Junko était particulièrement mignonne ce soir. Sa robe blanche lui donnait un petit air angélique qui donnait au jeune homme peut être un peu trop d'idées... et la colère dessinée sur son visage ne l'aidait pas vraiment à les chasser au contraire...

La jeune fille sourit timidement au jeune homme les joues d'un rouge vif Junko avait une idée derrière la tête.
Il n'était pas sûr que Shin soit d'accord avec celle-ci mais la jeune fille eut soudainement envie de faire enrager le jeune homme elle avait réfléchie silencieusement à la meilleure manière de le voir peut-être en colère ou au moins de mauvaise humeur ne serait-ce que par curiosité.

Elle voulait lui montrer qu'elle n'avait pas oubliée qu'il était arrivé en retard et surtout qu'elle n'aimait pas ça.
Junko s'arrangea pour amener Shin plus près de l'eau une fois à proximité elle le poussa dans l'eau un sourire malicieux aux lèvres.

*Je vais bien m'amuser !*

"Maintenant je ne t'en veux plus pour ton retard?
Dis-moi l'eau est froide?"

Junko avait poussé Shin qui était tombé en arrière dans le petit cour d'eau profond d'une trentaine de centimètres.
Il était tout de même littéralement trempé et tellement déconcerté qu'il restait là, immobile, le regard dans le vide, le temps de réaliser qu'il avait vraiment l'air idiot. Il se senti encore plus humilié lorsqu'elle lui demanda si l'eau "était froide".
Il leva alors les yeux vers Junko et la foudroya du regard. Puis sans un mot il les baissa a nouveau avant de glisser la main dans sa poche qui était immergée, et en sorti son téléphone portable qu'il lança un peu plus loin dans l'eau d'un geste nonchalant.

*Toi... je vais faire mieux que te dire si l'eau et froide ou non. Je vais te laisser voir ça par toi même.*

Mais il se fit la remarque que la jeune fille était habillé de blanc... Par conséquent la jeter à l'eau à son tour n'aurai pas été très fin. Il finit tout de même par se décider à se relever et faillit retomber en trébuchant sur une pierre, ce qui ne manqua pas de faire pouffer Junko. Une fois arrivé sur l'herbe il n'avait toujours pas dit un mot. Il remit une mèche de ses cheveux en place avant de se redresser et de regarder la jeune fille droit dans les yeux.

"La prochaine fois que tu fais ça, robe blanche ou non je te fais constater par toi même si l'eau est froide ou pas."

Il retira sa chemise blanche trempée avant de la jeter violement sur l'herbe et enfila sa veste qu'il avait laissé au sol, par chance, quelques minutes plus tot.

"Je comptais me faire pardonner pour mon retard mais puisque tu as préféré te faire justice toi même... tant pis"

Shin était plus véxé que en colère contre elle. Il n'aimait pas être ridiculisé et surtout pas devant une fille qu'il appreciait.

La jeune fille se sentit assez honteuse en voyant que le jeune homme était vexé son sourire amusé et à la fois malicieux s'effaça immédiatement.
Junko affichait maintenant un air de chien abattu elle n'avait pas pour intention de vexer le jeune homme juste de l'embêter le taquiner pas le mettre en colère.
Elle s'approcha de lui le fit s'asseoir et l'embrassa ses lèvres et son visage étaient mouillés et froid.
Junko qui était prévoyante avait posé un panier un peu plus loin elle alla le chercher s'assit et prit une couverture à l'intérieur.
Elle en sortit des sandwichs qu'elle disposa sur une petite nappe ainsi qu'une gourde pleine de jus et des verres en plastique.

"Je voulais qu'on fasse un petit pique-nique...
Laisse-moi me faire pardonner."

En plus d'être bonne élève Junko savait extrêmement bien masser elle espérait qu'en faisant cela le jeune homme lui en voudrait un peu moins.
Ils étaient à présent tout les deux enveloppés par la couverture Junko était derrière Shin elle lui avait enlevé sa veste et à présent le massait avec beaucoup de douceur et de savoir-faire.

"Est-ce que ça te plaît?"

dit-elle d'un air inquiet.

Shin faisait tout son possible pour ne pas grelotter. Pour être froide, on pouvait dire qu'elle était froide! Lorsque Junko l'avait embrassé, il s'était laissé faire. Il était véxé mais pas au point de pouvoir la repousser. Le contact de ses lèvres chaudes le rechauffa un peu.
Il la vit s'éloigner et rapporter un panier de pique-nique. Il eut un petit sourire en voyant l'innocence avec laquelle elle avait préparé ce rendez-vous: la nappe, le jus de fruit, les sandwichs... Elle était vraiment mignonne.
Puis elle s'approcha de lui, lui fit retirer ça veste, ce qui ne manqua pas de le surprendre, et commença à le masser. Cette fois il ne put répprimer un frisson. Faut dire qu'elle massait très bien mais c'était surtout le fait d'être en contact comme ça avec elle qui le fesait frissoner. Il sentait ses mains fines parcourir son dos. Elle le sortit de ses pensées lorsqu'elle lui demanda si ça lui plaisait.

"Oui ça me plait, il la regarda par dessus l'épaule, mais ne crois pas que ça va suffire à te faire pardoner, il va me falloir plus que ça"
il lui fit un petit sourire plein de sous entendu. Bien sur il plaisantait, elle était déjà pardonnée. Après quelques minutes, il attrapa Junko par le poignet et la prit dans ses bras de façon à ce qu'elle soit tout contre lui. La chaleur de son corps le réchauffait.

"Comme ça c'est encore mieux"

Junko fut surprise lorsque Shin l'attrapa par le poignet elle pensa à cet instant qu'il était beaucoup plus fort qu'elle ne le pensait bien qu'elle n'était pas bien lourde.A présent elle était dans ses bras tout contre lui elle se sentait apaisée.Elle resta quelques instants immobiles avant de passer ses bras autour du jeune homme.Junko pris la couverture et couvrit Shin et elle avec puis elle se réfugia dans les bras du jeune homme.

"Si mes parents savaient que je me trouvais l'instant même avec un garçon torse dans les bois sous une couverture je crois qu'ils me mettraient dans un couvent.
Mon père trouverait cela inconvenant."

En y réfléchissant à deux fois la jeune fille se rendit compte qu'elle ne connaissait pas grand chose sur le jeune homme mis à part la classe où il était et qu'il avait vécu à Londres.

"Qui plus est tu es un vrai mystère pour moi j'ai l'impression que tu en sais plus sur moi que moi sur toi alors...
Je veux en savoir plus sur toi!
Pour commencer je voudrais connaître ton nom de famille;parle-moi de ton enfance;de ce que tu aimes de ce que tu n'aimes pas ça me ferait plaisir."

"En échange tu as le droit de me poser toute les questions que tu veux ^^."

*C'est une manière comme une autre *

Shin rit en écoutant Junko se sentir presque coupable d'être dans ses bras. Ca lui allait bien de culpabiliser alors qu'elle se tenait contre lui. Et certainement pour donner un peu de legitimité à sa situation elle pretexta vouloir en savoir plus sur lui.
Il glissa sa main dans les cheveux de la jeune fille et entortilla une de ses mèches bouclées autour de son doigt.

"Nagara, Shin Nagara... Y a pas grand chose d'important à savoir sur moi tu sais. Je n'ai pas un passé de hors la loi ni quoi que ce soit qui valent la peine d'être raconté... Disons que j'ai grandis chez ma mère, ignorant tout de mon père. Ma mère m'en parlait de temps en temps comme quoi il était à la tête d'une haute firme internationale, qu'il était super riche, super puissant blablabla mais surtout super absent... Et si je me retrouve là au Japon avec toi dans les bras, il lui fit un sourire, c'est parce que ma mère m'a mit dehors. Selon elle, je ressemblait trop à mon père, enfin bref... Y a quelques semaines j'ai vu mon père pour la première fois et comme je m'y attendais il ne fut pas envahi d'une vague de sentiment paternel à mon égard, c'est le moins qu'on puisse dire. Il m'a envoyé dans une de ses résidences en me promettant un paquet de tune chaques mois pour que je reste bien tranquile loin de lui. Et me voila donc au lycée Shimizu. Voila... maintenant je vais arrêter de parler parce que j'aime pas vraiment les long monologues nostalgiques. Et puis à vrai dire je m'en plain pas vraiment parce que je suis le seul descendent de mon père et donc son seul héritier. Je sais qu'un jour j'hériterais d'assez d'argent pour vivre au moins une dizaine de vies... qui s'en plaindrait?"

Interieurement Shin se moquait de lui même. Qu'est ce qu'il avait à parler de lui comme ça tout d'un coup? Mais il fut content de voir que Junko l'avait quand même écouté avec attention jusqu'au bout.

Junko resta silencieuse durant tout le récit du jeune homme elle écarquilla les yeux d'un air ébahi lorsqu'il parla du comportement de son père envers lui et du fait que sa mère l'avait jeté dehors.

"Puisqu'on en est aux révélations sur la famille...Ma mère est russe depuis sa plus tendre enfance elle a été mannequin.A 18 ans elle a rencontrée mon père à l'époque ma mère était très connue elle a due partir au Japon et a rencontrée mon père.Ils sont tombés amoureux et sont restés ensemble pendant 4 ans.Je ne connais pas vraiment mon père j'ai toujours vécue avec ma mère et mon grand frère.Quand j'étais enfant je voulais ressembler à ma mère je me suis donc appliquée à lui faire plaisir.Je n'aimais pas vivre en Russie les élèves ne m'aimaient juste parceque j'étais une "surdouée" comme certains profs le disaient."

Junko soupira perdue dans ses pensées.

"Suite à un évènement mes parents qui se détestaient déjà ce sont querellés pour obtenir ma garde.J'ai donc décidée de vivre au Japon sous la tutelle de mon frère.C'est mieux pour eux."

A ses mots la jeune fille eut les yeux pleins de larmes.

"Excuse-moi..."

La voyant au bord des larmes, Shin la serra un peu plus fort contre lui.

"Tu n'as pas à t'excuser. On a pas à se faire pardonner d'avoir vécu tel ou tel chose."

Maintenant qu'elle s'était un peu confier à lui il avait envie de la protéger. Il était plutôt du genre protecteur avec les gens qui se confiaient à lui et qui le touchaient. Ses amis étaient rares mais quand il en avait, ils étaient alors à ses yeux très precieux... Et c'était encore pire quand il en pinçait pour une personne.
Il lui glissa un doigt sous le menton, lui releva la tête et l'embrassa.

"Moi en tout cas que tu sois surdouée ou non je t'apprecie beaucoup"

Sa robe qui s'était un peu relevée lui permit de glisser sa main pour la caresser doucement sur le bas du dos, un peu au dessus de son pantacour noir

Shin cru avoir fait quelque chose de mal lorsque Junko repoussa sa main. Plusieurs questions se bousculèrent dans sa tête qui finalement trouvèrent une réponse lorsqu'elle reprit sa main pour la poser sur son ventre et lui dire qu'il était le seul en qui elle avait confiance.

"Je veux pas te forcer à parler de ça. Mais j'aimerais qu'un jour, par toi même, tu me dises ce qui t'es arrivé."

Il caressa son ventre très légèrement, il l'effleurait pour ne pas qu'elle se sente vulnérable.
Aussi il se rendit compte qu'il lui parlait comme s'ils se connaissaient depuis longtemps. Leur relation était en plus plutot ambigue, c'était plus intime que de l'amitier et on ne pouvait pas parler d'amour alors que c'était seulement la deuxième fois qu'ils se voyaient. Ils flirtaient, certes, mais Shin sentait que ce n'était pas aussi simple. Mais c'était pas non plus le moment de se poser trop question.

"Bon, on a le droit les manger les sandwichs ou c'est seulement pour le décor?"

Il n'avait pas vraiment faim mais il sentait que l'ambiance était devenue un peu trop tendue.

Comme si Junko avait lu dans ses pensées, elle lui demanda ce qu'il ressentait pour elle. Il fut un peu dépité face à cette question, lui même ne savait pas du tout ce qu'il en était vraiment. Heureusement, elle comprit d'elle même qu'il avait besoin de temps et l'embrassa. Un baiser tellement profond que Shin sentit son coeur battre de plus en plus fort.

Elle se leva et s'avança alors vers le sentier en direction de la ville.

Shin se leva à son tour d'un bond, marcha jusqu'a elle d'un pas décidé, lui saisit la main à nouveau, l'attira vers lui et colla sa tête contre sa poitrine. Il la garda un moment là... Le temps qu'elle comprenne que son coeur batait très fort.

"Comme ça tu as quand même une partie de ta réponse."

Junko resta immobile quelques minutes comme envoûtée par le rythme si rapidedu coeur de Shin.Des centaines de questions se bousculaient à nouveau dans sa tête.Pourquoi restait-elle immobile pourquoi n'avait-elle pas envie de le quitter pourquoi se sentait-elle brusquement euphorique à ses côtés et pourquoi voulait elle tellement le voir sourire.

"Je veux que tu sois sûr..."

Ce fut la première phrase audible que la jeune fille réussit à balbutier tant elle se sentait émue.

*Comment te résister...Je crois que...je l'aime tout simplement.Mais ce n'est pas simple en fait même très compliqué.*

"Shin lâche-moi..."

Junko ne réussit même pas à élever le ton elle le repoussa et se mit à courir les larmes aux yeux.

Il la regarda s'éloigner, un peu abasourdi par sa réaction.
Une fois qu'elle eu disparu dans un tournant du sentier il se tourna et marcha un peu au hasard jusqu'a finalement s'assoire sur le rocher, là où il avait aperçu Junko en arrivant. Il se mit à réfléchir à... tout ça, ce qui venait de se passer, ce qu'il ressentait, ce qui lui échapait...
Il ne pouvait s'empécher d'avoir peur de lui même, de craindre que "ça" ne fasse que recommencer. Il n'avait jamais réeussi à faire tout ce dont une fille attendait de lui, à commencer par ce qui paraissait le plus simple: la fidelité. Il ne voulait pas encore une fois tomber dans le piège des sentiments inexistant. Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait avoué des sentiments qui s'étaient révéler n'être que de simples illusions. Mais si ses paroles avaient toujours menties, son coeur lui ne mentait pas... Ce qui le rassura.
Il repensa aussi à son téléphone portable qui était au fond de l'eau, ce n'était pas une mauvaise chose finalement. Malgrès le fait qu'il ne marchait qu'en angleterre il n'avait pas voulu le jeter et continuait de le garder toujours sur lui. Peut être en espérant l'entendre sonner... C'était le seul lien qu'il restait entre lui et ses amis qu'il avait du quitter du jour au lendemain. La page était maintenant irrémédiablement tournée.
Il fini par se lever, rammassa sa veste qu'il enfila directement et garda sa chemise en boule dans la main. Il marcha à son tour sur le chemin qui reconduisait au lycée, il laissait ses jambes le porter, son esprit était ailleur.