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 Mon coeur s'en souvient encore.. et toi ? [ Madara ]

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Mon coeur s'en souvient encore.. et toi ? [ Madara ] Empty
MessageSujet: Mon coeur s'en souvient encore.. et toi ? [ Madara ]   Mon coeur s'en souvient encore.. et toi ? [ Madara ] Icon_minitimeMar 21 Avr - 11:06

Les comptes commencent toujours ainsi « Il était une fois … » et se terminent souvent par une fin heureuse, histoire de faire rêver les plus jeunes et de leur bourrer le crâne d’espoir. Etant enfant, moi aussi j’aimais particulièrement ce genre de banalité infantile légèrement gnangnan. Comme toutes les petites filles, je rêvais d’être une princesse vêtue de ses jolies robes roses bonbons froufrouteuses et d’avoir mon prince charmant. La naïveté de ces petits êtres tout droits sortis des jupes de leur mère se reflète dans leurs petits yeux pétillants et espiègles. Moi non, mon regard était dépourvu d’émotion, vide et profond, comme un gouffre.

Je m’en souviens encore, de ce fameux jour où enfin, mon regard c’est illuminé, un sourire étincelant dévoilant ma dentition si parfaite. Mon tout premier coup de foudre, arrivé tardivement certes, mais le plus magnifique de tous, sûrement le dernier (ou peut être pas). Ca date d’environ 3 ans, et ça me paraît pourtant tellement proche.

Un frisson parcouru tout mon corps étalé sur l’herbe fraîche du jardin, retrouvant mes sens l’espace d’une seconde, mais replongeant instinctivement dans mes rêveries d’adolescente.

Cela remontait donc à quelques années, j’allais avoir 15 ans, j’étais déjà une jeune fille resplendissante mais pourtant peu portée sur mon apparence physique, on pourra trouver comme prétexte que j’avais quelques soucis, des problèmes mineures de jeune fille –il faut bien se trouver quelques problèmes pour combien ce vide dans le cœur-. Je n’avais jamais été attiré par un de mes prétendants, pourtant mignon, mais si peu original, trop banal. Je pensais ne jamais ressentir ce débordement de bonheur à la vue de CE garçon qui me paraîtrait se décrocher du reste (du monde ?). Toutes mes amies avaient eu cette satisfaction d’aimer et d’être aimé en retour. Moi-même je ne manquais pas d’être aimée, mais de mon côté, je n’aimais pas, pas assez pour que ça dépasse une amitié furtive et sympathique. Jamais assez forte. Ca en devenait blasant du fait que je ne pouvais pas me forcer à aimer.

Puis par une matinée ensoleillée, qui me parut si ordinaire au début, j’enfilais une robe colorée et tape à l’œil, épousant les formes de mon corps. C’était bien une première : Atsuko Kanji portant des vêtements coquets la mettant parfaitement bien en valeur. Surprise, je me regardais dans le miroir, au premier abord, je ne reconnus pas cette jeune fille à l’allure si gracieuse et féminine, elle semblait arborait un sourire, plutôt timide, mais mignon.

Je rougis au simple fait de me contempler, c’est vrai que je n’étais pas mal du tout.

J’étais perdue dans mes songes, oubliant les minutes qui fuyaient à toute vitesse. Par chance, je ne ratais pas mon bus, et la seule place qui restait se trouvait tout à fond, prés d’un garçon, il avait l’air d’être nouveau car je ne l’avais jamais vu. Une fois assise, il ne me prêta aucune attention, écoutant de la musique sur son Ipod, il regardait à travers la baie vitrée le paysage défiler. Il avait dans son expression, une attitude familière, elle attira vivement ma curiosité, et m’obligea à m’incliner discrètement pour mieux entrevoir les traits de son visage.

L’ovale parfait de son visage me rappelait bien des souvenirs, sa peau lisse couleur caramel était en parfaite harmonie avec ses longs cheveux noirs qui lui tombaient sur les épaules, ces yeux gris si attendrissant me fit frémir, il était très beau. Un regard si profond, si mystérieux et fluide, jamais je n’avais jamais vu pareil couleur, ils me firent penser à deux grosses perles scintillant de tout part ou même, à l’eau pure d’un ruisseau qui suit un chemin caillouteux pour s’écraser dans un point d’eau plus fort et encore plus brillant. A de pareilles rêveries, j’en oubliais la politesse, continuant à le fixer encore et encore, sans même m’apercevoir qu’il me contemplait aussi. Une voix glaciale mais si musicale me fit sursauter, celui-ci me parlait.


- Bonjour.

La chaleur monta jusqu’à mes joues, je sentais le pourpre colorée mon minois. C’était une toute nouvelle sensation qui s’imposait à moi, il me troublait, il me plaisait. Je pinçais les lèvres afin de me reprendre et de calmer les battements de mon cœur. J’arborai un sourire plutôt maladroit.

- Bonjour. Excusez moi, je ne voulais pas vous dévisager comme ça… Ce n’est pas dans mon habitude.

Je ris nerveusement, puis me sentis totalement stupide. Ma façon de parler n’était pas comme d’ordinaire, elle était plus distraite, plus hésitante. Honteuse, je baissais le menton et tortillait une mèche de cheveux entre mes doigts. Je devais ressembler à une petite fille prise en train de faire une bêtise, dans un sens, c’était assez comique, et plutôt mignon.

- Ce n’est pas grave. Je m’appelle Madara, vous … je peux vous tutoyer ?

Je levais les yeux pour mieux le voir, il me souriait, cette expression sur son visage si beau me réchauffa le cœur, il était si adorable. Je grimaçais puis lui rendis son sourire.

- Bien sur. Je m’appelle Atsuko

Il me mit de suite plus à l’aise, je sentis les battements de mon cœur s’apaiser, la chaleur sur mes joues s’évaporait au fil des secondes. Je ne pouvais m’empêcher de lui sourire. J’hésitai à lui demander s’il allait au collège, mais je me réfractais, il semblait être plus âgé que moi, et sachant que j’étais en dernière année, il ne pouvait certainement pas aller à l’école. J’étais assez déçu, mais ne fit mine de rien. Cependant, je ne voulais pas le quitter, pas maintenant car il se pourrait que je ne le revois plus après. Autant ne pas perdre de temps. Le bus s’arrêta. Tout se passa alors très vite.

- Il y a un très bon café ici, on pourrait aller boire un verre si ça te tente.

- D’accord.


Je le suivis sans dire un mot, aux anges de ne pas le quitter tout de suite.
On s’installa à une table un peu à l’écart, un petit coin coquet et chaleureux, et durant des heures, nous parlâmes de tout et de rien, faisant plus ample connaissance. Il se passa bien deux bonnes heures avant qu’on ne dûmes se quitter. Il devait partir pour l’armée. Je me retenais pour ne pas pleurer : un amour éphémère. Mais je savais que je n’oublierai jamais, ce beau Madara aux yeux couleurs perles.

Je ne parlais jamais de lui, jamais que dans ma tête. Je l’appelai dans mes songes, et pour ne pas l’oublier, j’en fis son portrait, puis le cacher dans un tiroir fermé à clef. Quand l’envie me prenait, tard dans la nuit, je regardais ce morceau de papier qui le représentait. Je n’avais pas d’autre souvenir pour me rappeler que ce rendez vous n’avait pas été un rêve. Le café avait fermé un an plus tard. Mon cœur lui était toujours réservé, je souffrais en silence, sans jamais me plaindre, sans jamais en évoquer un mot.

A ce souvenir, mon cœur se serra, cela faisait un an que je n’avais pas pensé à lui. Je ne l’avais pas oublié, mais je m’étais promis de rejeter ce sentiment qui me rongeait de l’intérieur, cela faisait 3 ans maintenant, et je sais que je ne le reverrai jamais. Une larme glissa le long de ma joue pour s’écraser sur l’herbe verdoyante. Je séchai ma joue d’un revers de main et rouvrit les yeux, hébété.

Mon regard se posa sur un jeune homme, il se trouvait de dos, je ne pus donc pas voir son visage. Mais ses cheveux me semblaient soudain très familier. Quoique je ne sus qui cela pouvait être, c’était trop flou dans ma tête. Il se trouvait seul, sous un arbre, à l’abri des regards et de la brise, qui caressait mes cheveux. Je me levai puis m’assis à ses côtés, sans savoir trop pourquoi.

- Salut.

Il ne me répondit pas, continuant de fixer l’horizon, je ne m’attardais pas sur son visage, il semblait très froid et très distant, je l’aurai sûrement insupporté si je le fixais sans réelle raison. Je m’obstinais. Ce n’était pas poli d’ignorer les gens.

- Tu es nouveau au lycée ?

Il marmonna quelques mots peu audibles, mais j’en compris le contenu : il n’était pas lycéen ici. Je regardais les nuages, perplexe.

- Et bien alors, que fais tu ici ?

- En quoi ça te conserne ?

- Ce n’était rien qu’une question, pas la peine de m’agresser.


Je fronçais les sourcils, il n’était pas très agréable. Mais têtue comme j’étais, je n’abandonnerai pas. Je finis par oser lui maintenir un regard, il tourna instinctivement la tête et me fixa à son tour, son regard était encore plus glaciale que sa voix, mais ses yeux... ses yeux ! Ce ne pouvait pas être possible, ça ne pouvait pas être lui !

- Madara….

Dans un souffle, je murmurai son prénom. Il fut très surpris, ouvrit la bouche puis se rétracta. Il ne baissait cependant pas les yeux, me dévisagea encore et encore.
C’était bien lui mais… il semblait bien plus différent que dans mon souvenir.
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MessageSujet: Re: Mon coeur s'en souvient encore.. et toi ? [ Madara ]   Mon coeur s'en souvient encore.. et toi ? [ Madara ] Icon_minitimeJeu 23 Avr - 22:02

Encore une mauvaise nuit.. encore une.Tellement qu'il y était habitué, il ne se réveillait même plus en sursaut à ses propres cauchemars. Madara se contenta d'ouvrir les yeux, sueur froide perlant sur son front et son torse. Il soupira brièvement, avant de se diriger machinalement vers la salle de bains. Prendre une douche froide, s'habiller puis sortir, voilà ce qu'il comptait faire de sa journée, monotone comme toutes les autres, et le soir venu, participer aux rodéos nocturnes pour gagner sa vie. Le pommeau au dessus du crâne, déversant un flot glacial revigorant, il ressassait encore et encore son cauchemar, cherchant à le comprendre, comprendre pourquoi ses seuls amis l'abandonnaient, tout ça parce qu'il restait en vie lui, et pas eux...

***
Je suis à terre.. Je suis blessé, je me sens partir, je souffre..aidez-moi..
J'essaie d'échapper à mes ennemis, mais je n'ai plus de forces, mon dos est écorché..
Ils disparaissent tous, mais vous refaites surface, je vous ai vus mourir...
Pourquoi?
Pourquoi vous êtes devant moi? Pourquoi me regardez-vous?
Vous avez encore vos blessures mortelles c'est horrible..
Vous me toisez, vous partez..
Je veux vous montrer, moi aussi je suis blessé je reviens vers vous mes amis
Mais vous me regardez froidement,
je n'ai que des cicatrices.
Ne me laissez pas seul !!
***


Madara reprit ses esprits d'un coup, se rendant compte qu'il était toujours sous l'eau glacée. Il poussa un très bref soupir, en caressant son torse sur les deux belles cicatrices circulaire qui l'ornaient. Elles faisaient partie de ses médailles rendues pour service à l'ordre mondial. Quelle erreur de sa part, l'armée n'était pas si belle qu'il put le croire.

Habillé, chemise blanche, pantalon noir, simple, coiffure peu soignée, Madara sortit tuer le temps en cette blle journée ensoleillée. Mais peu importe la beauté du monde extérieur, il ne pouvait oublier le revers de la pièce. Le soleil lui brûlait presque le
regard, provoquant une impressionante réverbération sur les murs blancs de sa petite maison de banlieue. Il mit ses lunettes de soleil, et enfourcha sa moto noire, sans enfiler de casque, juste une paire de mitaines de cuir, et retroussa ses manches. L'ancien guerrier partit, en direction du parc du lycée avoisinant, réputé pour être assez calme, et où il ne serait pas dérangé par les forces de l'ordre, contrôlant
son état, et lui demandant de quitter les lieux. Pourtant, il ne fait que se prélasser toute la journée sans but, fumant une cigarette parfois. La moto vrombit, le moteur était allumé, et prêt à porter son cavalier la où il le voudrait. Madara sortit tout doucement du garage, puis remonta la petite allé de chez lui à vitesse de marche. Une fois arrivé sur une route plus large, il poussa l'engin à son maximum.. Un besoin de se sentir vivre en se sentant en danger, pour lui c'était vital. Tout pour ne pas se rapprocher d'une simple âme errante en ce bas-monde.

Madara gara son véhicule dans la rue adjacente au lycée, préférant ne pas signaler sa présence au sein de l'établissement, histoire d'être plus tranquille. Il prit une grande
impulsion, et s'accrocha sur le rebord du mur d'enceinte, et s'y hissa sans vraiment de difficultés. Il retomba, silencieusement, avec toute la pratique d'un commando, et commença à arpenter le parc en marchant silencieusement. De fins rayons de soleil perçaient à travers cette partie arborée à souhait du parc. L'air était frais, malgré la petite brise. La chaleur ne perçait pas le bouclier verdoyant de la cime des
arbres.. Un silence à entendre son cœur battre, c'était tout à fait ce
qu'il cherchait. Il avanait doucement, ne faisant aucun bruit, se glissant entre racines et branches, avant de s'arrêter. Madara posa la main sur l'arbre près de lui, soupira. Il était immobile, respirant calmement, se sentant léger. Cependant, il sentait encore ce rêve tout proche. Il s'assit contre le tronc de l'arbre, à l'abri des étudiants et du personnel de l'établissement, et de la légère brise qui lui caressait le visage. Madara ne voulait que de la solitude..

Pourtant, une voix douce et féminine se fit entendre derrière lui. Il resta silencieux, en dépit des salutations. Pourquoi fallait-il qu'il tombe sur quelqu'un... Madara fixait droit devant lui, l'air de l'ignorer, essayant de faire comprendre qu'il n'avait besoin d'aucune autre présence. Mais la jeune fille reprit.. Il marmonna, sans vraiment s'adresser à elle.

"J'suis pas d'ici.."

- Et bien alors, que fais tu ici ?

- En quoi ça te concerne ?

- Ce n’était rien qu’une question, pas la peine de m’agresser.


Assez exaspéré par cette jeune fille, qui ne voulait cesser de parler, et qui
ne voulait le laisser en paix, Madara décida finalement de la regarder dans les yeux. Peut-être qu'elle comprendrait ce qu'il veut comme ça. Pourtant, elle semblait émue, un peu le contraire de ce qu'il pensait. Elle murmura même son prénom dans un soupir.. Il en fut incroyablement surpris.. Comment le connaissait-elle? Il en resta bouche bée. Pourtant lui, ne la connaissait pas.. du moins ne saurait s'en souvenir... De toute façon, peu lui importait. Il ne s'en souvenait pas, cela voulait dire qu'il l'avait rencontrée avant son échec à l'armée, et il avait bien changé depuis. Cette personne ne le connait pas tel qu'il est devenu. Pourtant, le simple fait qu'elle le connaisse et que, elle, soit en vie... Quelque chose le poussa à rester près d'elle. Comme si cette personne l'attirait.

" Qui est tu, pour que tu connaisses mon nom ?"
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MessageSujet: Re: Mon coeur s'en souvient encore.. et toi ? [ Madara ]   Mon coeur s'en souvient encore.. et toi ? [ Madara ] Icon_minitimeVen 8 Mai - 13:01

Ce soudain désir, cette passion fulgurante, cette tension langoureuse me fit frémir. Tant de souvenirs se bousculaient dans ma tête. Emergeant de toute part sans pouvoir les contrôler.

Son regard pesait maintenant sur moi, j’en éprouvais un immense malaise. Cela faisait bien trop longtemps que je n’avais pas exprimé une telle réaction, ça en devenait presque nouveau. Une renaissance ? J’en oubliais les mots, j’en oubliais la raison. J’étais frêle et fragile, amoureuse et pathétique. Il ne se souvenait pas de moi. Plus cette réalité inévitable se graver dans ma tête et dans mon cœur, plus j’en ai éprouvé une infini douleur. J’avais l’impression de redevenir une gosse impuissance et fébrile, si peu intéressante aux yeux des autres… non, aux yeux de lui. Et c’était ça qui faisait le plus de peine. Je déglutis, reprenant sur moi, contrôlant mes spasmes. J’osai le fixer de mon regard caramel, je ne baissais plus les yeux. C’était ma façon à moi de retrouver mes forces et mon esprit, car vu les circonstances, mon comportement paraissait bien stupide et puéril, j’avais honte.

*Allez Atsu, sois forte, sois une femme non de Dieu ! *

Je haussais finalement les sourcils, attendant une quelconque réponse à mon murmure, à son nom ainsi dévoilé qui donnait la nausée à force de le prononcer.

* Madara, Madara, Madara, Madara *

Son regard s’intensifia, devenant plus dur et plus froid qu’une pierre. Son attitude si glaciale me déplaisait, mais je n’en attachais aucune importance, je savais que mon Madara sommeillait au fond de ce corps creux et intimidant.

" Qui est tu, pour que tu connaisses mon nom ? "

Qui je suis ? Une simple lycéenne totalement naïve sous l’emprise d’un amour irrationnel qui lui fait perdre la tête. Oui, une fille totalement banale amoureuse d’un homme… Et cet homme qui n’est autre que toi, ne se souvient pas de cette fille à la pâleur laiteuse et transparente, créant un contraste avec ses yeux couleurs noisettes et ses cheveux d’un gris argenté discret. C’est triste à dire évidemment.

« Atsuko …. La fille du bus !? »

Une illumination quelconque pourrait me décrocher un sourire, un espoir, une envie. Je souhaite que cette lumière dans ton regard s’éveille à nouveau, cette chaleur dans ta voix ne peut pas s’être éteinte. Qu’a-t-il pu t’arriver pour que tu changes du tout pour tout ? Je me le demande. Mais oserai-je te poser la question ? Je n’y crois pas vraiment.

Je retournai dans tout les sens ces quelques mots prononcés, c’était mal dit, mal formulé, j’étais déçue de moi-même… J’aurai pu faire tellement mieux, exprimer tellement plus, dévoiler peu ou moins, mystérieux ou pas. Je me mordis la lèvre, perdant nouveau ma conscience en sois, il me déstabilisait, vraiment. Et son expression sur son visage ne faisait qu’empirer cette soudaine envie de fuir. Mais non, je n’abandonnerai pas, je ne me résumerai pas à laisser tomber, trop de fois acquis, cette fois c’est fini.



« On c’est rencontré dans le bus il y a environ trois ans, nous nous sommes arrêté à un café maintenant devenu poussière, on a échangé quelques mots pendant deux longues heures, et tu es parti pour l’armée, sans te retourner. Tu ne te souviens toujours pas de cette gamine de quinze ans au regard pétillant ? »

Je me sentis presque soulagée, comme un poids qu’on nous retire, comme un pardon qu’on nous accorde. Mais le plus dur restait à venir. Se souviendrait-il maintenant ?

Espoir.
HRP: Désolé c'est vraiment court mais tu n'as pas trop fait avancé les choses xD
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MessageSujet: Re: Mon coeur s'en souvient encore.. et toi ? [ Madara ]   Mon coeur s'en souvient encore.. et toi ? [ Madara ] Icon_minitimeVen 8 Mai - 23:54

J'étais perdu... je n'avais absolument aucun souvenir concernant cette jeune personne, pourtant elle, elle me connaissait. Ma froideur ne put cacher ma honte, ni même l'étouffer. Ma tête tourbillonnait, mes souvenirs pointant leur bout de leur nez, puis repartant aussitôt...

« Atsuko …. La fille du bus !? »

Atsuko... Sa peau, blême et douce, ses yeux caramel, sa chevelure d'argent ondoyant... Oui, elle m'était familière oui...mais je n'arrivais pas encore à la retrouver aux confins de mon esprit. Je crois, que c'était pour me protéger, que j'avais dissocié mon passé à mon présent, mais je n'avais pu couper le souvenir de mon escouade. C'était comme ma famille. Mon visage se raidit pourtant, devenant bien plus sévère, toujours plus froid. Moi même je ne me comprenais pas à ce moment. Pourquoi je devenais encore plus distant avec elle... comme si je ne voulais pas qu'elle revienne à moi.

Fallait-il aussi que je refasse le lien... Entre mon passé et aujourd'hui. De toute façon, je n'avais su le faire, mes cauchemards persistaient, mais j'avais oublié certaines belles choses, qui auraient pu me faire m'accrocher un peu plus à ce monde. Mon passé ne voulait revenir, je ne pouvais y arriver. Son souvenir était trop vague...

«
On c’est rencontré dans le bus il y a environ trois ans, nous nous
sommes arrêté à un café maintenant devenu poussière, on a échangé
quelques mots pendant deux longues heures, et tu es parti pour l’armée,
sans te retourner. Tu ne te souviens toujours pas de cette gamine de
quinze ans au regard pétillant ? »


Je revis la scène.. Je la revis dans tous ses détails, exactement comme cela s'était passé, j'avais même retardé mon affectation pour elle... Son visage se redessina devant mes yeux, avec trois ans de moins. Tout, son sourire, ses yeux caramel pétillants, son parfum... sa beauté. Et ce café, modeste, mais chaleureux, qui avait bel et bien disparu, dans lequel nous avions passé quelques heures. Cette gamine de quinze ans, m'avait retourné, fait ressentir un amour profond, mais à qui j'avais du tourner le dos pour ma carrière.

C'était un amour d'un jour, je n'avais su m'y accrocher, mais la retrouver ici serait peut-être un signe du destin. Signe qu'il fallait que je m'extirpe de mes cauchemards, et qu'elle venait en salvatrice. Je ne voulais plus la quitter, mais je manquai sûrement de comettre l'irréparable. Sans le vouloir, je me relevai, fuyant son regard doré. Je lui retournai le dos, et commença à marcher, en direction de la sortie. Je me repliais sur moi même, j'avais encore pus honte. Cigarette aux lèvres, les mains rangées dans le blouson de cuir, je commençais à partir. Ne pouvant me faire souffrir plus longtemps, je m'arrêtai, et la regardai. Mes yeux avaient perdu de leur froideur, et avaient même prit une légère expression de tristesse, de souffrance. Mes yeux étaient humides, presqu'à laisser une larme s'échapper. Je n'étais pas arrivé à ce stade depuis très longtemps. Je n'avais jamais pu exprimer mon chagrin.

" Atsuko... Je me souviens de toi. Cette jeune fille de quinze ans, pour qui j'ai failli ne jamais partir, alors que je ne l'avais vue qu'une fois.."

Je restai fixe. Je lançai la cigarette, bien que je l'avais allumée quelques secondes avant. Je ne devais pas m'enfuir. Je devais accepter ce fait, je voulais rester près d'elle plus longtemps. C'est comme si je n'avais jamais ressenti le fait qu'elle m'avait manqué, mais que toutes années sans elle retombaient de tout leur poids sur mes épaules. Je revins vers elle, à pas lents. Atsuko laissait transparaître une expression triste, et je m'en voulais pour ça. Elle était restée assise contre l'arbre. Mais je m'accroupis près d'elle, posant ma main sur son épaule. Puis sans prévenir, je la serrai contre moi. Mes yeux perlés, encore plus éclatants, recouverts de larmes, se refèrmèrent, à mesure que je m'enivrait de son doux parfum.

" Je suis désolé... Je ne suis plus celui que tu as connu auparavant. Je suis désolé de te décevoir."

Je me séparai d'elle, et fit quelque pas à reculons. Puis je me retournai encore, pour frotter mes yeux. Je ne voulais pas laisser apparaître cette marque de tristesse, par pure fierté. Ma respiration était lente, comme si je me sentais entrer en stase. Tout était au ralenti, je voyais trouble. J'essayai de faire un pas, mais mes jambes, lourdes, ne purent me porter, et je retombai, à plat ventre. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait, je n'avais jamais été sujet aux malaises, et pourtant... Je me retrouvai face contre terre, respirant doucement. Mon coeur battait lentement, et lourdement, j'en entendais résonner ses battements à mes oreilles..

" Hhh..."
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MessageSujet: Re: Mon coeur s'en souvient encore.. et toi ? [ Madara ]   Mon coeur s'en souvient encore.. et toi ? [ Madara ] Icon_minitimeSam 9 Mai - 12:40

Les battements de mon cœur s’intensifièrent, bourdonnant dans ma tête. J’en éprouvais une vague de stresse mêlée d’espoir et de tyrannie. Il semblait ailleurs, comme cette impression qui m’était si familière auparavant, retournant dans tous les sens mes souvenirs les plus fou et les plus beaux. La curiosité emplissait mon regard de question. Je tortillais mes doigts, légèrement gênée et fortement impatiente. Surprise, je ne compris pas de suite ses intentions, son geste, il se leva de sa démarche gracieuse et souple, fit quelques pas. Je me sentis soudain très seule et abandonnée dans mes rêveries et mes espoirs ainsi voués à l’échec. J’avais mal. Je grimaçais, sentant cette douleur plus profonde qui pénétrait dans ma chair et dans mes os. Ce creux dans mon ventre me donnait la nausée, la lourdeur de mon cœur me fit hoqueter. Je fermais instinctivement les yeux, respirant plus lentement. Les secondes filèrent, me semblant être des minutes plus longues et plus dures les unes que les autres. J’osai ouvrir à nouveau les yeux, m’attendant à ne voir qu’une ombre au loin, qui ne se retournerait pas, une fois de plus. Mes joues se tintèrent d’un joli pourpre, il se tenait à ma proximité, je sentais son souffle et la fraîcheur de son haleine. J’étais égarée, ma tête tournait, une douce chaleur enveloppa tout mon être, j’éprouvai avec plus d’intensité cette sensation de légèreté, je me sentais comme droguée, sous l’emprise d’un alcool très fort qui m’aurait fait perdre la tête en un temps minime.
Ces mots tintèrent dans mes oreilles, sa voix avait retrouvé sa chaleur, quoiqu’elle me paraissait distante et hésitante.

« Atsuko... Je me souviens de toi. Cette jeune fille de quinze ans, pour qui j'ai failli ne jamais partir, alors que je ne l'avais vue qu'une fois... »

Ces quelques mots me réchauffèrent le cœur, jamais je ne m’étais imaginée de telle chose. J’étais flattée de son aveu, purement heureuse. Mais l’expression de son visage si triste me fit redescendre sur Terre. La suite de son histoire n’était donc pas si frêle et belle ?

Il me serra dans ses bras, son corps contre moi me fit fondre, j’étais vraisemblablement surprise mais terriblement bien. Je ne comprenais pas tout à fait, mais qu’importe, j’aurai voulu que ce moment n’ai pas de fin, qu’il perdure toute une vie. Voir même au-delà.

« Je suis désolé... Je ne suis plus celui que tu as connu auparavant. Je suis désolé de te décevoir. »

J’aurai voulu lui dire que je m’en moquais, qu’importe la situation je l’aurai accepter, mais les mots ne venaient pas. Je restais muette de tout. Il s’écarta doucement, mon regard le suppliait de ne pas me quitter. Après cette douce révélation, je ne pouvais abandonner, je ne pouvais plus le laisser partir, ça m’était totalement impossible. Je l’aimais d’un amour fou et j’étais prête à tout. Je tendis la main, les doigts crispés, je voulus le rattraper par la manche, mais déjà il s’éloignait. Je voulais crier, lui dire tout ce que j’avais sur le cœur. Mais c’était trop dure, je ne pouvais me résumer à finir en larme devant lui, à divaguer ma peine, à sortir toute cette souffrance qui me pourrissait le cœur. Une lueur d’espoir tinta à nouveau, je ne le quittais plus des yeux. Il s’affala sur le sol, le visage pâle, le regard effrayé et triste.

« Noooon ! »

Je m’allongeai prés de lui, lui caressa le visage d’une main. Mon regard était rempli de larme. S’en était trop.

« Tu as beau avoir changé, mon cœur n’en reste pas indifférent. Tu ne t’imagine pas à quel point ça me fait du bien de te revoir, j’en éprouve aussi beaucoup de souffrance car ça n’a pas été facile pour moi. Je n’ai jamais cessé de t’aimer. Te revoir maintenant m’a fait comprendre que jamais je n’arriverai à t’oublier. Je t’accepterai tel que tu es. Et je sais qu’au fond de toi sommeille l’homme qui m’a fait perdre la tête, qui a fait battre mon cœur, qui m’a fait vivre pleinement des moments magiques et féeriques… Je … Je ne veux pas te quitter une seconde fois, ça serait bien trop douloureux, dans ma limite du supportable… Je suis désolée... Tu dois me prendre pour une pauvre fille… »

Je pris ma tête dans mes mains, cachant mes yeux rouges. Les larmes coulaient entre mes doigts, s’étalant sur l’herbe verdoyante. Mon corps était secoué de spasme. Dire tout haut mes sentiments les plus secrets avaient été l’obstacle le plus dur qui me soit envoyé. Je m’étais mise à nue, cette coquille de pierre qui recouvrait mon cœur avait été ouverte, j’étais devenue faible et impuissante fasse à lui. Il suffisait qu’il me refuse pour que je sombre.
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MessageSujet: Re: Mon coeur s'en souvient encore.. et toi ? [ Madara ]   Mon coeur s'en souvient encore.. et toi ? [ Madara ] Icon_minitimeVen 15 Mai - 0:38

J'étais pétrifié. Mon corps semblait en totale confrontation avec lui même, voulant rester auprès de la chaleur du cœur d'Atsuko, et à la fois, voulant s'enfuir pour lui éviter de souffrir. Car généralement, quand on vit avec un cœur balafré, le sien finit par se déchirer aussi. J'étais là, face contre terre, les yeux écarquillé, leur éclat d'argent se perdant dans le vide. Les battements de mon cœur résonnaient dans ma tête, dans un bruit assourdissant, ma tête semblait se remplir à chaque coup, ma poitrine s'enflammait à chaque percussion. Je devais sûrement sombrer dans la folie, je savais que je n'y étais pas loin, mais je ne m'en suis jamais sentit proche. Les sentiments étaient finalement bien plus forts que les balles... Je ne voyais plus vraiment devant moi, je ne votais qu'un voile noir... Mais je sentis une chaleur contre ma joue, une main, un présence. Atsuko était près de moi, elle me parlait, me caressait la joue. Elle était là pour moi..

«
Tu as beau avoir changé, mon cœur n’en reste pas indifférent. Tu ne
t’imagine pas à quel point ça me fait du bien de te revoir, j’en
éprouve aussi beaucoup de souffrance car ça n’a pas été facile pour
moi. Je n’ai jamais cessé de t’aimer. Te revoir maintenant m’a fait
comprendre que jamais je n’arriverai à t’oublier. Je t’accepterai tel
que tu es. Et je sais qu’au fond de toi sommeille l’homme qui m’a fait
perdre la tête, qui a fait battre mon cœur, qui m’a fait vivre
pleinement des moments magiques et féeriques… Je … Je ne veux pas te
quitter une seconde fois, ça serait bien trop douloureux, dans ma
limite du supportable… Je suis désolée... Tu dois me prendre pour une
pauvre fille… »


Ma main se crispa, et attrape une poignée d'herbe. J'essayais de me relever, de récupérer un peu de ma fierté depuis si longtemps fourvoyée, qui m'empêchait d'accepter la pitié et l'amitié de bien des gens.. Elle n'avait pas le droit de dire ça d'elle, elle ne voyait pas l'homme brisé à qui on tend la main, mais l'homme qu'elle aimait. Ce n'était pas une pauvre fille. Atsuko ne mértiait pas de souffrir encore, nous avions besoin chacun l'un de l'autre pour vivre. Je pus m'appuyer sur mon coude, poussant un râle épuisé, jusqu'à pouvoir poser le genou au sol. Une petite goutte de sueur perla sur mon front, j'avais chaud, terriblement chaud, je suffoquais presque, mais ce malaise s'appaisait, à mesure que mon regard se fixait sur son visage. Atsuko l'avait enfermé dans ses mains, des larmes s'enfuyant entre ses doigts. Son corps tremblait comme une feuille, était-elle comme moi, aux abords de la folie...

" Atsuko..."

Ses mains tombèrent dévoilant son visage. Malgré ses yeux rougis de larmes, son faciès, pris d'une tristesse énorme, je sus voir sa beauté. Je posai une main sur son épaule, l'autre sur sa joue. Je réussi à ma grande surprise à lui sourire...certes froidement, mais je lui souriais franchement. J'étais heureux, de la savoir près de moi, je sentais mon coeur battre au creux de ma poitrine.. Je plongeai mon regard d'argent, dans celui d'or d'Atsuko. J'approchai doucement mon visage du sien, et posai mes lèvres sur les siennes, suavement, doucement... puis je l'embrassai sensuellement, avec tout l'amour que je gardais bloqué au fond de moi, comme s'il se libérait d'un coup pour elle. Durant quelques secondes, je ne pus délier mes lèvres des siennes. Je laissai Atsuko respirer, et la regardai tendrement, à travers mon expression toujours aussi froide.


" Jamais tu ne seras une pauvre fille à mes yeux... Tu seras toujours celle que j'aime."

J'esquissai un sourire, en baissant la tête, lui masquant mon visage, et je sentis une larme perler sur ma joue. Je la balayai du revers de la main, avant de lui refaire face.
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