Repousser les limites.. [Libre]

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Le pas gracieux, Amaï pousse la porte du gymnase en silence, elle entre dans la grande salle, y jete un regard azuré.. seule.. elle était seule.
Un sourire s'empara de ses lèvres doucement rosées alors qu'elle alla se changer rapidemment dans les vestiaires, changeant ses vêtements pour un haut de sport court d'un bleu ciel pâle et un pantalon bouffant, une tenue légère qui la laissait libre de ses mouvements.. une tenue qu'elle n'avait pes eut souvant l'occasion de mettre, à sa grande peine.
Une tenue qu'elle pouvait maintenant user autant qu'elle le voulait, oubliant la maladie qui devrait l'empécher de faire du sport, oubliant cette fichu maladie et tous le reste.

Calmement, retennant les battements excités de son coeur et la flamme qui s'embrasait dans son ventre, elle s'approcha à pas félin du mur à sa droite.
Il y avait là des grands bâtons de bois, des bâtons d'entrainement, elle sourit de plus belle, son visage s'éclairant d'une lumière aussi douce que passionnée, sa main fine et blanche s'empara d'un bâton..
Trotinant jusqu'au centre de la grande salle, la jeune fille prit le temps d'attacher ses cheveux en un chignon à l'équilibre fragile.
Ses doigts se refermèrent avec plus de force sur le bois sombre alors qu'elle se mettait en garde, fermant les yeux sur la salle.. s'imaginant un adversaire.. un homme, grand, musclé, bien plus fort qu'elle, bien plus vivant..
Un sourire féroce mordit les lèvres de la frèle Amaï alors qu'elle s'élancait dans un kata endiablé, parrant, se baissant, évitant des coups auxquels elle répondait, transpercant l'absence et le silence d'une rage de vivre presque animal.
La pièce resonna bientôt du frossement des vêtements et des pas souples d'une jeune fille se battant contre le vide.

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Ayoru était arrivé au lycée il y avait à peu prés une heure maintenant, elle avait fait quasiment le tour est c'était dirigé vers le gymnase, non pour y faire du sport mais simplement par curiosité. Elle se dirigea vers l'entrer, il y avait un panneau qui interdisait toute personne de s'introduire dans le gymnase avec des chaussure de ville... Avec regret elle se dirigea donc vers les vestiaires et y déposa ses sandales. Maintenant pied nu elle sentit la froideur du parquet ainsi que sa douceur. Elle avança ensuite vers la salle principal et y entendit du bruit. Une jeune fille était présente et faisait de l'exercice. Ayoru s'installa sur un tapis à proximité pour la regarder. Elle bougeait avec grâce et avait des mouvement fin, délicat, et décisif. La jeune fille prit son carnet et son crayon et commença à dessiner l'inconnue. Dessiner quelqu'un de mobile n'était pas facile mais cela n'était pas grave elle choisit un mouvement précis et commença à dessiner sa silhouette essayant de garder l'impression de mouvement, de délicatesse et de danger qui émané des mouvements de son modèle. Une fois fini elle commença à dessiner l'expression de son visage; un mélange de concentration, de vigilance et d'une sorte de lueur féline dans les yeux, ainsi que sa chevelure qui bougeait au grès des parades et diverse attaque contre l'ennemie imaginaire. Encore un coup de crayon de ci de là et... Bien ! Elle avait terminer. Satisfaite, elle posa donc son dessin sur le coté et continua de regarder la jeune fille.

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Les cils toujours contre le haut de ses pomettes, les yeux fermés, Amaï profitait de sa solitude pour se défouler sans retennue.
C'était agréable, sentir ses forces s'épuiser, cette sensation si étrange et unique, le vide de pensée, une concentration si bien tournée vers le corps que le reste s'éfface.
Un oublie si sublime pour l'esprit de la jeune fille, qu'elle laissait la sueur perler à son front, faire briller son ventre.
Elle se sentait légère, libre, sans contrainte pour la première fois depuis si longtemps, elle se délectait avec plaisir de cette liberté.
Ici il n'y aurait personne pour lui dire où s'arrêter, où ne pas aller, ce qu'elle ne devait pas faire, ce qu'elle ne pouvait pas faire.
Elle ne voulait plus entendre ces mots si souvent répeter à ses oreilles, elle ne voulait plus jamais qu'on lui dise qu'elle n'était pas capable de faire quelque chose.
Non.. elle était capable si elle en avait la volonté, c'était sa certitude, peut-être loin d'être lucide mais c'était sa seule raison de se battre, alors elle était bonne, intelligente ou non.
Son souffle se fit plus fort, le rouge lui montait aux joues, un rouge de chaleur, elle repoussait les limites de son corps, c'était une façon pour elle de le sentir vivant, épuisé mais vivant.
A bout de force, son bras se baissa, le bâton percuta le sol avec un bruit sec alors qu'un sourire éclairait le visage de la jeune fille.
Un des plus beau sourire qui puisse se glisser sur les lèvres de n'importe quelle personne.. un sourire de victoire.
Petite peut-être était cette victoire, mais s'en était tout de même une.

Les yeux encore fermés, Amaï laissa sa tête aller en arrière, reprennant son souffle.
Elle finit par rouvrir les yeux, et se retourna pour aller chercher sa serviette..
Son regard azuré s'arrêta avec surprise sur le visage d'une jeune fille.. des cheveux noirs aux reflets bleutés encadrait avec douceur le visage innocemment enfantin de cette inconnue qui l'observait.
Depuis combien de temps ?
Ne pouvant pas plus rougir ses joues restèrent égal à elles mêmes alors qu'Amaï s'avancait vers la jeune fille.

Bonjour.

Un sourire sur les lèvres d'Amaï, elle se baissa, ramassa sa serviette quand ses yeux tombèrent sur le carnet ouvert à côté de la jeune fille.. un carnet de dessin.. ouvert sur un dessin.. d'elle ?!
Le corps vidé de ses forces, la tête encore vide, Amaï se sentait encore dans une humeur si joyeuse, qu'elle aborda de nouveau la jeune inconnue avec un naturel qui l'étonna.

Je peux regarder ?

En l'attente de la réponse, Amaï s'assit à côté de la jeune fille, passant la serviette sur son visage, perdant peu à peu des couleurs pour ne plus garder que des pomettes rosies.
Placant sa serviette derrière sa nuque, Amaï souriait encore, observant la jeune fille avec plus d'interet.

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Ayoru regarda la jeune fille venir à sa rencontre, prudente elle attendit que celle ci ai finit de parler puis après un temps qui devait paraître long à son interlocutrice elle dit

...Bonjour...

Sans rajouter un mot de plus elle lui montra son dessin; Elle ne se présenta pas car elle savait que sur son dessin se trouvait son nom et son prénom qui lui servait de signature. Après un cour instant elle lui dit :

-...Je suis arriver il y à une heure... Tu peux m'appeller Ayoru, je crois... Tu... est très douée pour... le sport.

C'était l'une des plus longue phrase qu'elle n'ai jamais dite, mais elle se sentait en confiance.

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La jeune fille lui tendit son dessin, Amaï s'en empara avec curiosité, ses yeux se posant sur les traits de crayons avec un interet surpris.. le dessin était vraiment impressionnant. Le trait aussi minutieusement travaillé que visiblement fait naturellement avait cette légèreté enfantine, ce souffle, ce petit quelque chose que l'on arrive jamais à nommé mais qui donne à l'art toute sa beauté, toute sa force.
Il semblait si vivant.. Amaï passa le bout de ses doigts sur le papier, les retira vivement de peur d'habimer la page.
En bas à droite était marqué le nom et le prénom de la jeune inconnue; Yagami Ayoru.

-...Je suis arrivée là il y a une heure... Tu peux m'appeller Ayoru, je cros... Tu es très douée pour... le sport.

Sa voix était hésitante mais pas méfiante, Amaï tourna un sourire à la jeune fille.

- Non, je ne suis pas très douée, mais j'aime cela.. ca.. me libère.

Ses lèvres avaient lachées les mots sans qu'elle ne puisse les retenirent, avait elle raison de se dévoilée ainsi ?
Enfin.. ce n'était pas vraiment une révélation trop dangereuse pour elle, et puis.. cette jeune fille n'avait vraiment rien d'une joueuse de rôle. Elle avait un visage qui prète à la confiance.. Amaï prit le partit de se fier à se visage.

- Tu peux m'appeler Amaï..

Les yeux azures redescendirent sur le dessin.

- Je suis impressionnée par ce que tu fais.. tu es vraiment talentueuse, tu as pris des cours ?

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Amaï continua de discuter avec elle. C'était la première personne à qui elle adresser la parole depuis de jour. Et pour le moment elle ce sentait en confiance elle décida de se livrer un peu plus, qui sait Amaï pourrait peut être devenir sa première amie? Ayoru regarda la jeune fille et dit :
-Je n'ai jamais pris de cour...De plus c'est... tout ce que je sais faire... Et puis j'aime beaucoup dessiner. C'est un peu comme ci.... je rentrais dans un autre univers ou je serais libres de faire toute sorte de chose... C'est mon propre univers...

Ayoru se tu, elle ne voulait pas en dire plus au risque de lui paraître bizarre. Puis dit après coup:

... Tu doit penser que je suis bizarre...

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Amaï observait toujours le dessin quand Ayoru lui répondit, elle était plus à l'aise avec ce sujet semblait il..
La jeune fille pouvait la comprendre, ses mots n'étaient pas difficiles à saisir et puis.. Ayoru était loin d'être la seule à se créer des mondes.
La dessinatrice se tu avant d lacher brusquement qu'Amaï devait la trouver bizarre.
La jeune fille en question se mit à rire, un rire aussi cristallin qu'enfantin, elle n'avait pas rit depuis longtemps.. elle en avait presque oublié combien c'était agréable.

Amaï se releva sans répondre, laissa le carnet de dessin à sa place, alla rechercher le baton qu'elle avait abandonnée sur le sol quelques minutes plus tôt.
Alla en chercher un deuxième, revint vers Ayoru en faisant tournoyer les deux, le bout d'un bâton frappa le sol juste devant la jeune déssinatrice, non ce n'était pas pour l'impressionner, juste pour capter son attention.
Amaï souriait de plus belle, se baissa jusqu'au visage d'Ayoru.

Tu n'es pas bizarre Ayoru.. à la limite.. tu me ressembles.

Et c'était surement le plus proche de la bizzarerie. Amaï tendit alors un bâton vers la jeune fille.

Je te fais partager un peu de mon univers et après tu me fais découvrir le tiens ?

C'était une invitation, une invitation au combat peut-être.. mais à un combat amical. C'était une invitation.. un début.
Ayoru pouvait bien refusée mais Amaï esperait réellement qu'elle la suivrait.
Elle ne ferait pas d'exces comme tout à l'heure, elle voulait juste savoir si la jeune fille était prète à partager cela avec elle.. si c'était le cas.. alors.. oui surement cela serait le début d'un amitier.

Invité

Tu n'es pas bizarre Ayoru.. à la limite.. tu me ressembles.

Ayoru sursauta légèrement. Alors cela pouvait arriver à d'autres personnes de ressentir ce qu'elle ressentait en dessinant? C'était bien la première fois qu'elle en rencontrait. A chaque interview de différents journalistes, tout le monde lui avait demandée pourquoi elle aimait tellement dessiner et peindre ainsi que des questions sur le pourquoi du comment. Elle avait toujours répondu que c'est parce qu'elle était libre... Personne n'avait compris, même certain lui avaient rie au nez. Amaï lui tendit un autre bâton et lui dit:

Je te fais partager un peu de mon univers et après tu me fais découvrir le tiens ?

Ayoru fit alors ce qu'elle n'avait jamais fait à quelqu'un d'autre que son père adoptif le jour ou il lui avait demander si elle voulait être sa fille... Un sourire rayonnant éclaira son visage et elle se leva tout en saisissant le bâton. Elle passa machinalement la main sur son abdomen; elle savait que ses cicatrices lui feraient sûrement mal mais la bonheur de trouvait enfin quelqu'un qui la comprenait lui fît oublier sa peur de la douleur. Elle s'avança vers l'endroit ou se tenait Amaï avant qu'elle ne l'est rejoint puis déclara;

-Ce sera avec grand plaisir.

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