Ana Ikeuchi {fiche terminée}

Description physique.

On ne peut pas me qualifier de belle, ni même de moche, je suis une jeune fille toute à fait normale. Mes cheveux de couleur brune au reflet roux arrivent juste en dessous de ma nuque, au dessous de mes omoplates. Mes yeux en amande sont de couleur brun foncé mais sont souvent rougis par les larmes. Même si celles-ci se sont calmées, je pleure beaucoup la nuit en silence. Des dents blanches, un sourire enfantin aux lèvres délicatement rosées et des joues souvent empourprées par l’amour des autres, puis un visage arrondis. Voilà comment je me décrirais. Je mesure environs 1m58 et mon corps est beaucoup affaibli. Avant, quand je pouvais encore faire du basket, mon sport favoris, j’arrivais à soulever des cartons remplit de je-ne-sais quoi. Je pouvais faire le tour du parc en courant, ou encore faire des sauts pour atteindre le panier de basket de ma propre main. Me voilà maintenant dans un fauteuil roulant, ne pouvant me servir que de mes mains. Niveau style vestimentaire, je ne porte que des choses larges et douillet comme un sweat ou un jogging mais aussi des vêtements dans le style écolière japonaise. Avant, je portais de tout allant du Sweet au Gothic Lolita.

Description psychologique.

Avant que je n’eus cette maladie, j’étais quelqu’un d’assez dynamique et sportive. Mon sport préféré ? Le basket. J’étais le capitaine de l’équipe féminine et j’avoue que j’étais amoureuse de mon sempai, le capitaine de l’équipe de basket masculine. C’est grâce à lui que j’avais développer cette passion pour le basket et que j’avais fait tant d’effort. Il faut dire que j’étais quelqu’un de très optimiste et batailleuse.

Puis, quand j’eus cette maladie, tout bascula. Je devins le contraire de moi-même. Je refusais l’amour et le soutient des autres et je m’enferma sur moi-même, quite à refuser de prendre mes médicaments pour ralentir les effets de la maladie ainsi que d’aller en rééducation. Mon sempai m’abandonna, ce qui me détruit encore plus. Je ne cessais de casser des objets et je refusais catégoriquement de partir à l’école. Je ne voulais qu’une chose : que cette maladie continue de me tuer chaque seconde. Il fallait dire que j’étais déprimer. J’étais devenu quelqu’un d’assez insouciante et immature et égoïste surtout. Je ne m’occupais plus de mes petites sœurs. J’étais très froide, surtout avec ma mère. Mon père ? C’était un cœur de pierre mais au fond je l’aimais beaucoup.

Puis, me rendant compte de l’erreur humaine causée, je sortis de mon « trou à rat » et j’alla serrer ma famille dans mes bras pour les réconforter. J’étais redevenue la Ana d’avant, celle qui était compréhensible, sensible et pleine de vie.

Finalement, chérir les moments qu’on a, ne pas se plaindre pour des futilités, apprendre à se poser et s’ouvrir à ce qu’il y a autour de soi, regarder le visage de ses proches et se dire qu’on les aime vraiment, se faire un sourire dans le miroir le matin, bosser pour ses rêves, apprécier ses gestes quotidiens, ce sont des clichés, de vrais bons gros clichés, mais qu’est-ce qu’ils sont vrais…

Je refuse de me cacher, de pas oser dire sous prétexte que je suis grande et que je devrais couper le cordon que mes parents et mon frère sont ce qu’il y a de plus cher à mes yeux, que je veux être près d’eux pour toujours. Je veux aussi pouvoir regarder mes amis dans les yeux, leur donner un coup de main dès que je peux, les garder pour vieillir avec eux. Je veux continuer à observer les paysages qui m’entourent tous les jours et me raconter leur beauté.

Je sais que sourire tout le temps, c’est pas possible. Il y aura bien un moment où je repasserai sur ces lignes, et je rirai jaune en me disant “qu’est-ce que je peux être débile”. Mais ce que j’écris là, je le sens résonner très fort en moi en ce moment, et si je peux conserver un part de ça rien qu’en essayant de l’écrire comme je peux, autant le faire.

En tous cas, j’espère que l’histoire de cette adolescente, comme d’autres, m’aidera à conserver une philosophie de vie optimiste et tournée vers ce qu’il y a de bon en moi et chez les autres…








Histoire.

Une histoire tellement banale. Mais j’étais une fille assez intelligente. On m’avait déjà pré-inscrit à Tôdai. Il faut dire que j’avais fais tout plein de choses durant ma vie de collégienne. J’avais organisé tout plein de ventes de charité afin de collecter des fonds pour le collège, j’avais dirigé la chorale et enfin j’avais été élue déléguée de classe pour tous les trimestres chaque année. C’était une si belle époque remplit de joie où chaque seconde n’était qu’un souffle de magie. Puis il y eut ce fameux jour, l’année de mes quinze ans.

Ça avait simplement commencé par quelques affaires que je laissais tomber, par maladresse. On en riait tous ensemble. J’avais même failli envoyer une part de gâteau sur la tête de Papa un jour. C’est aussi durant cette période que je trébuchai de temps en temps, surtout quand je courrais pour attraper le bus de l’école. Depuis toute petite, je parvenais toujours à être en retard le matin. Maman, assistante médicale, avait souvent tendance à s’inquiéter un peu trop pour la santé de mes frère et sœurs, alors le jour où je me suis vraiment blessée à cause d’une nouvelle chute, elle m’emmena à l’hôpital pour quelques examens, des radios. J’acceptais docilement : au moins elle me ficherait la paix après ça…

Une semaine plus tard, les résultats parvinrent au médecin. Une semaine plus tard, ma vie d’avant arrivait à son terme.

J’avais une dégénérescence spino-cérébelleuse. On m’apprit que mes chutes, mes maladresses, allaient empirer inexorablement. J’allai tout doucement avoir du mal à marcher. Je pouvais oublier le basket, mon sport favori. Un nombre incalculable de petits gestes quotidiens deviendraient impraticables pour moi : porter des objets, monter les escaliers, me laver les dents… Après la marche, la parole serait affectée elle aussi. Je me rendrais compte que les gens me comprennent de moins en moins. Tout évoluerait doucement en ce sens : blaguer, courir, faire les courses, aller aux cours, chanter, écrire, tout ça appartiendrait au passé. Mon futur ? Une chaise roulante puis un lit, des amis qui s’éloignent, une dépendance totale…

Pendant plusieurs jours, j’ai pleuré. Pourquoi est-ce que cette maladie m’avait choisie, moi ? Je n’avais que 15 ans…

Ce n’est qu’après que j’ai regardé autour de moi, senti le soutien de ma famille, de mes amis. Pour eux et pour moi, pour vivre le mieux possible, pour trouver un peu d’espoir, j’allais me battre, faire de mon mieux jusqu’au bout. C’est ce que je fis durant les 4 ans qui précédèrent avant mon départ pour Nagoya. Oui, ma sœur avait trouvé quelqu’un qui s’occuperait de moi, qui pourrait me laisser épanouir dans une ville plus petite que celle de Tokyo car dans cette ville j’étais enfermée 24/24h. Un ami de ma sœur se nommant Keijirô Ryûda. Rencontré par hasard lors d’un diner au restaurant.

Ceci aurait pu être écrit par la jeune fille dont j’ai vu l’histoire aujourd’hui. Vous vous dites surement que c’est on-ne-peut-plus mélo bon marché, mais pourtant, ça m’a fichu un sacré coup. De me mettre dans la peau de la jeune fille en question, de sa famille, de ses amis, j’avais l’impression de me rendre compte de certaines choses.





:: Code secret :: Code Ok by Angel

:: Comment avez-vous connu le forum ? :: Tsss... Je sais plus.

Fiche terminée n,n

Bienvenu

{fiche modifiée, sachant que ce n'est pas une refonte}