Ryuki-san, l’homme aux cheveux argentés et Aizawa-san, la chimiste sortirent à peine Yuuki fit son entrée, et elle ne put par conséquent leur parler outre mesure. Elle s’apprêtait à (tenter d’) engager la conversation avec ses autres collègues quand une nouvelle venue fit son apparition.
Elle arrivait en même temps que les deux autres partaient, et le pas de la porte s’en trouvait tout à coup encombré.
Ryuki-san laissa passer sa collègue, qui devait l’accompagner jusqu'à son laboratoire pour lui donner de l’aspirine, et pendant ce temps, la nouvelle venue attendit devant la porte, observant l’intérieur de la pièce. Son regard s’arrêta succinctement sur les professeurs présents, mais détailla surtout la machine à café, laissant entendre un soupir lourd en significations.
° En voila une qui ne doit pas aimer le café, et ce n’est pas moi qui lui donnerait tort…quoi de meilleur qu’un bon thé préparé dans les règles de l’art ! J’ai bien fait d’en apporter d’ailleurs, je me doutais bien qu’il n’y aurait pas e quoi en faire ici. Il n’y après tout qu’un micro-onde et une machine-à-fabriquer-des-boissons-médiocres. °
Yuuki eut encore un des ses sourire carnassiers et effrayants en fixant la dite machine, puis elle se tourna vers sa nouvelle interlocutrice. Ryuki-san et Aizawa-san étaient partis, mais elle n’avait toujours pas bougé.
Yuuki l’observa.
° Jeune, comme tous les autres, cheveux aubruns, et (à son grand étonnement,) les yeux verrons, tout comme moi. Bien que ça ne se voie pas autant. Habillée de couleur foncée. Grande, ce qui n’est pas habituel chez une japonaise, une origine étrangère ? °
Puis, comme à sons habitude, elle s’inclina.
"Bonjour, je suis Yuuki Mac Mordha, professeur de langues. Pourquoi n’entreriez-vous pas plutôt que de rester ainsi sur le pas de la porte ? "
La femme aux cheveux sombres sembla se réveiller soudainement.
" Nous pourrions faire connaissance autour d’un bon thé » Crût bon d’ajouter Yuuki, « j’en ai justement préparé chez moi. "
Yuuki s’inclina une nouvelle fois et désigna la table à la jeune femme pour l’inviter à nouveau à entrer.
"L'oiseau en cage rêvera des nuages" murmura- t’elle de façon presque inaudible en pensant à l'attitude de la nouvelle venue. Cette phrase lui avait échappé.
° Il va falloir que je j’essaie un peu de réfréner mes habitudes, sourire comme le ferait un fou, et prononcer des phrases difficilement compréhensibles ; ce doit être gênant en société j’imagine…Oh et puis non, je préfère rester ainsi. Ils finiront bien par s’habituer. °