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 _ [ Eva - The gossip girl. - Terminéééé !! Enfiiiin !! -

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MessageSujet: _ [ Eva - The gossip girl. - Terminéééé !! Enfiiiin !! -   _ [ Eva - The gossip girl. - Terminéééé !! Enfiiiin !! - Icon_minitimeSam 17 Avr - 17:03


"Eva O'Bryan. Anciennement Rose Hellgrey. (Changement de nom)."


  • 22 ans. Née le 7 novembre.
  • Professeur de criminologie.
  • D'origine Anglaise. Née à Londres.
  • Nationalité Japonaise. Vit à Nagoya.



Caractère.
Les hypocrites, ça m'énerve. Les racistes aussi, ça m'énerve. Les homophobes également. J'aime pas grand chose. Les films d'horreur, peut-être.
Enfin bref, j'suis pas là pour parler d'ça. Euh... Pourquoi j'suis là déjà ? Ah ouais. Pour parler de moi...

(Raclement de gorge) Hrem, bref. Je ne suis pas quelqu'un de très intéressant. Je dirais originale, plutôt. Tout ça pour dire que je suis une furie qui fume, qui boit et que personne (ou presque) n'approche. Les conneries c'est mon dada, et ça tout le monde le sait. Je n'éprouve aucune gêne à l'idée de m'afficher en hurlant "Eh, toi, là ! On voit ton cul !", ou des trucs du genre. Les gens veulent jouer, alors on va jouer. Sauf que j'vais gagner. Parc'qu'on a pas le même niveau. On joue pas dans la même cour. Je les surpasse comme personne.
Je ne suis pas spécialement narcissique, comme vous pouvez le penser. Je suis juste réaliste. Sincère avec les gens et avec moi-même. Je suis plus belle qu'elle, et alors ? Je suis plus intelligente que lui, ça fait quoi ? Il n'y a rien de mal à balancer des vérités. J'aime dire ce que je pense, au diable ceux qui me contrediront. Parce que j'ai toujours raison.
Je ne suis pas super émotive. Limite amorphe, on va dire. Il y a juste eu cette fois où j'ai annoncé à mes potes que j'me cassais au Japon. Mais c'est tout, j'vous jure ! Y'a rien eu d'autre... Enfin presque.......
Et y'a aussi un truc qui m'énerve grave. C'est quand on se fout de ma gueule... Et qu'on a pas les couilles de me regarder dans les yeux ! Y'a des baffes qui se perdent, j'vous dis !! Si j'me r'tenais pas y'en a qui seraient déjà crevés ! .... Euh... Désolée. Hrem... J'ai tendance à... M'énerver un peu vite... Euh... Je crois.
J'adore rire. J'aime pas les gens ennuyeux. Le premier qui sort une blague pas marrante, j'le rembarre direct. Les types comme ça c'est nul. Y'a des fois où j'me tape tellement de délires que je rigole à en attraper des crampes au bide, quoi. Mais j'adore ça.
J'aime pas vraiment draguer. J'trouve pas ça intéressant, même si j'me laisse faire quand on vient vers moi et qu'on essaie de me brancher... Et Dieu sait combien de fois c'est arrivé. J'adore plaisanter avec des mecs, boire un verre avec eux, mais ça s'arrête là. Les regards langoureux, la voix mielleuse et tout le toutim, très peu pour moi. Même si j'adore qu'on essaie de me charmer avec ça... Et autant vous dire que plus romantique que moi, c'est dur à trouver.
J'suis super sérieuse en ce qui concerne les relations, aussi bien amicales qu'amoureuses. Ce qui me fait penser qu'il n'y a que dans ce domaine que je reste concentrée...
Les études, ça me gave. C'est nul, c'est trop facile. Alors je mets mon bordel, malgré tous les ennuis que ça me vaut.
J'aime la vie et j'aime me marrer, quoi.

Histoire.

Premier chapitre - Les 3 premières années.


First appearance [Première apparition] - The 7th of November, 2:14 a.m.

Visages. Sourires. Couleurs. Lumières. Sons. Maman ? Papa ? Dames en blanc. Gros objets. Gris. Gros monsieur. Gentil. Rigolo. Moustache. Beaucoup de gens. Sourires. Rires. Paroles. Yeux.

A year later.


Maman m'appelle tout le temps Rose ou Rosie. C'est moi, non ? C'est un joli prénom. Comme la fleur rouge ! Même Papa m'appelle comme ça. Maman et Papa sont gentils avec moi. Ils sourient tout le temps quand ils me regardent.

J'ai appris à marcher. Je tiens debout toute seule comme une grande, sur mes deux jambes ! Et j'ai appris à dire des mots comme Maman et Papa. Des mots de grands !

Et j'ai une petite sœur ! Elle est presque comme moi. Mais c'est moi la plus grande ! Mais on dirait que Papa n'est pas content que j'ai une petite sœur. On dirait qu'il ne veut pas que j'ai une petite sœur. Mais Maman est toujours très contente comme avant.

Je crois qu'ils décident de l'appeler Mary.

Two years later.

Mary et moi sommes très heureuses avec Maman et Papa. Mais Papa est un peu énervé tout le temps. Il crie sur Maman, sur Mary et sur moi. Il me fait un peu peur.

Et j'ai eu une autre petite sœur ! Elle est très mignonne ! Comme Mary et moi.
J'ai cru entendre Maman dire qu'elle s'appelait Lullaby.
Moi j'ai *Compte sur ses doigts et montre le résultat* trois ans ! Je suis une grande fille ! Je vais même à l'école ! Avec Mary ! Elle y est allée avant moi, c'est bizarre... Pourtant elle a que... *recompte* deux ans ! Elle est plus petite que moi !

Mais c'est peut-être pour nous protéger. Papa est de plus en plus méchant avec Maman. Il crie tous les jours, il tape sur Maman et parfois il la force à faire des choses bizarres sur le canapé...
Nous avons peur, mes petites sœurs et moi. Maman a l'air de souffrir. Elle ne mange presque plus, elle devient toute maigre...

The 4th of June, 4:28 p.m.

Je rentre de l'école avec Mary ! On habite pas loin, comme ça on peut rentrer toutes seules comme des grandes ! On a juste à traverser les bandes blanches et grises au milieu de la route et on est devant chez nous !
J'ouvre la porte et Mary monte les escaliers ! Mais... Maman pleure ! Et Papa n'est pas à la maison !

« Maman !? Pourquoi tu pleures, Maman ? »

Elle ne nous avait pas vues ! Elle a sursauté et elle a séché ses larmes en vitesse.

« Pour rien, mes chéries ! Allez chercher votre père, d'accord ? Il est dans le jardin. »

Mary n'a pas bougé. Elle avait très peur, alors elle est restée avec Maman. Et moi je suis allée au jardin.
Papa parlait à un monsieur dans une grosse voiture noire. Même les vitres étaient noires, alors que d'habitude on peut voir dedans la voiture ! J'ai entendu quelqu'un pleurer, alors j'ai été voir Papa et je lui ai demandé ce qu'il se passait !


« Eh, Papa ! Maman veut te... »

« Dégage, petite peste ! Allez, va-t'en !! »

Je me retiens de pleurer. Papa est très méchant ! Il me crie dessus et fait un signe au monsieur dans la voiture.

« Papa, qui est-ce qui pleure ? ... »

Il me crie encore dessus !

« Je t'ai dit de déguerpir ! »

Il me donne un coup et je tombe ! Il est très méchant !
Je commence à pleurer, mais il crie, encore et encore. Et le monsieur démarre la voiture et s'en va, et le son de la personne qui pleure s'en va aussi !
Et Papa me porte, me serre si fort qu'on entend craquer mes bras ! Il ne veut pas me lâcher ! Il me ramène à la maison et me lance par terre ! Maman se remet à pleurer et Mary s'enfuit dans sa chambre, elle a très peur ! Et moi je continue de pleurer aussi parce que j'ai très mal ! Maman parle pendant qu'elle pleure... Papa se met à nous crier dessus et il s'en va. Il sort de la maison.

Et Lullaby a disparu !

Deuxième chapitre - À 14 ans.


The 1st of May, 7:09 a.m.

« Rose ? ... Rose ?! ... Rose !! Rose ! Réveille toi ! »


Je me levai, sur la demande de maman. Ne comprenant pas son agitation à mon réveil, je restai allongée.
D'abord, elle ne dit rien. Puis elle me prit dans ses bras.

«Ce n'est rien, dit-elle. Je suis là, mon ange... »

« Maman, ça va ? ... »

Elle plongea son regard dans le mien, la mine horrifiée. Mais je ne comprenais pas plus que ça. Il y avait un problème.

« Y'a un problème ? »

« Tu ne te souviens pas ? »

« De quoi ? »

« Je... Rien. J'ai peut être exagéré. »

J'arrivai à deux conclusions. Liées.
D'une, il s'était passé quelque chose cette nuit. Et de deux, j'étais impliquée. 'Restait à savoir ce qui était arrivé.
Elle me laissa me rendormir, à peu près calmée. Mais je faisais semblant. Je n'arrivais pas à dormir. C'est comme ça ! Une fois que je suis réveillée... Je le reste.

Les dessins de Mary était alarmants, à l'instar de son état. Elle était et devenait de plus en plus étrange chaque jour. Comment dire... Elle était morbide, d'une certaine manière. Aussi talentueuse fut elle, ma cadette ne faisait que gâcher ce qu'elle aurait pu offrir au monde avec son art. Sa technique était affinée au maximum, c'est certain. À treize ans elle me dépassait déjà dans tellement de domaines que je n'aurais su vous dire lesquels ! Mais elle n'en restait pas moins effrayante. La représentation de la mort de toutes les façons... C'est ce qu'elle dessinait. Et l'un de ses croquis m'avait particulièrement marqué.

- Flash back, 6 ans avant aujourd'hui -

Je faisais le tri. La paperasse s'était entassée, toujours plus envahissante à chaque nouvelle pile qu'elle laissait après son passage. Elle encombrait tout le monde, et comme j'étais la moins occupée de nous trois (Mary, Serenity et moi), j'avais décidé de ranger, même si j'avais horreur de ça. Et je suis tombée sur un classeur plein de poussière, débordant de feuilles et de papier.
Je m'assis pour contempler les œuvres de ma cadette, que j'avais trouvées dans le vieux classeur. Mais mes yeux se fixèrent sur la première feuille, et ne voulurent plus se décoller.
Sur le papier était dessiné, à l'encre de chine, une jeune femme ravissante qui s'observait dans le miroir. Un haut miroir fêlé en deux, ne reflétant pas la jeunette, mais une silhouette élancée et imposante, drapée d'une longue robe noire. Pas une robe de cocktail, non. Sûrement pas. Juste une espèce de longue toge à capuche noire corbeau, et très épaisse.
On ne voyait du reflet que la lueur rougeoyante de ses yeux perçants et avides de violence. Elle tenait une longue faux derrière son dos, resserrait le manche de ses longs doigts squelettiques en attendant de pouvoir ôter la précieuse âme de l'innocente jeune femme.

Je n'arrivais plus à décrocher mes yeux de la feuille.

- Fin du flash back -


The 7th of November, 22:06 p.m.

Notre mère s'amaigrit de jour en jour, et des creux violacés encadrent ses magnifiques yeux bleus dont Mary a hérité. Sa peau frêle est toute fendillée, ses lèvres d'un mauve terne sont affreusement desséchées et craquelées. Son regard perdu nous fend le cœur, mais nous ne pouvons rien y faire. Mary supporte très difficilement la disparition de Lullaby et l'état de Maman. J'étais la seule à supporter tout à fait le choc, si je puis le dire ainsi. Je devais être forte pour trois.
J'ai commencé un film, pour moi-même. Tous les jours, je raconte ce que j'ai fait la veille, et même dans les pires situations, je filme. J'ai pleuré les premières fois, mais j'ai appris à contrôler le flot de mes larmes, et à raconter avec exactitude chacune de mes secondes vécues en enfer. Car ce n'était plus une vie que nous menions, ma famille et moi; c'était un cauchemar. Un rêve horrible qui n'en finissait pas.
Mon ordure de père, comme le lâche qu'il était, avait fait enlever notre petite sœur et s'était enfuit ensuite. Nous n'avions pas eu le temps de la connaître. Il avait détruit nos vies, dissout notre famille, et maman s'était effondrée par sa faute. Je ne savais pas quoi penser, parce que j'étais tout simplement stupide. Je n'avais pas conscience des horreurs que je vivais. Des horreurs que nous vivions.

23:28 p.m.

Pour mon anniversaire, Mary et Maman s'étaient enfin décidées à dormir. Mais comble de l'ironie, ce soir c'est moi qui n'y arrivais pas. Je veillais sur Maman, je ne pouvais rien faire d'autre. Parce qu'elle était tout ce qui me restait. Parce que sans elle et Mary, tout l'or du monde n'aurait plus aucune valeur. Parce que je les aimais, tout simplement.
Les nuits étaient fraîches, ici. Mais je crevais de chaud. Je suis alors sortie, j'ai observé le ciel londonien pendant quelques instants.

23:44 p.m.

Je crois que je me suis endormie.
En fait non, j'en suis sûre. Je m'étais endormie, j'avais somnolé une vingtaine de minutes environ. Ma montre me l'avait clairement prouvé.
J'étais toute engourdie de partout, je n'avais pas envie de bouger. Alors je restai sur place, frigorifiée dans la brume nocturne.

12:00 p.m.

J'entendis un étrange cliquetis retentir dans la maison, et sursautai dans le noir. Puis un fracas violent fit vibrer mes tympans, et j'ouvris la porte vitrée. Je me précipitai à l'intérieur de la maison. Je balayai brièvement la pièce du regard, inquiétée par un cri étouffé provenant de je ne sais où. Je me ruai alors vers la cuisine.

Je... Elle s'est pendue. Notre belle Maman... Elle... Elle était toute pâle... Elle... Elle ne respirait plus... Elle avait les yeux fermés... Elle était pendue au lustre accroché au plafond... Elle... Elle... Elle s'était pendue. Elle s'était donné la mort... Elle... Elle nous avait laissées dans un monde affreux... Elle... Elle avait choisit de... De nous abandonner...

Je hurle, je pleure, je fais tout ce que je peux pour la réveiller, en croyant naïvement qu'elle allait ouvrir les yeux en me sermonnant "Mais que fais-tu, Rose ? Tu ne vois pas que je dors ? Vas dans ta chambre !"
Mais elle restait immobile...

2:00 a.m.

Mary dormait à la cave et n'a entendu aucune de mes plaintes.
Je continuais de pleurer à chaudes larmes avant de me décider à appeler la police, à appeler quelqu'un.

« ... A-Aaa-Allô ? » Dis-je en reniflant après qu'ils eurent décroché.

« Que vous arrive-t-il ? »

Je n'arrivais pas à articuler un seul mot. Je n'étais même plus capable d'aligner une phrase.

« Gue... Je.... B-B-.... Ma maman... Elle... »

« Calmez-vous, mademoiselle. Respirez lentement et articulez. »

« Maman.... Elle est.... B.... Elle s'est pendue dans la cuisine ... »

« ... Donnez-vous votre adresse, s'il vous plaît. Nous allons arriver d'un instant à l'autre. »

« Q-Quatorze, B-B-Baker Street... »

Il n'en fallut pas plus pour me mettre dans tous mes états. Je me mis à sangloter pitoyablement, téléphone en main.
Après m'avoir mise en garde, l'aimable agent de police raccrocha et me laissa me noyer dans mes larmes. Je patientais sagement qu'ils débarquent chez moi, m'attendant à voir ce que je voyais dans les séries policières du Jeudi soir : La bandelette jaune, indiquant la présence de la police, les voitures aux phares et aux sirènes d'alarme, les femmes et les hommes en uniformes, ceux en blouse, ceux qui notent tout ce que je dis, et puis tous les autres, quoi...
J'étais pas déçue, tiens !
Ils avaient ramené toute une bande de types, tous habillés différemment ! Ils avaient tous un matériel pas possible, et ils s'agitaient bizarrement en me voyant. Mais c'est vrai que je ne faisais pas mon âge. J'avais l'air d'une gamine, malgré mes quatorze balais. Ils me parlaient comme à une simple d'esprit, ces bouffons ! Ils me disaient qu'on allait s'occuper de moi, que je ne devais rien dire à personne concernant Maman, que je devais oublier tout ce que j'avais vu.

Troisième chapitre - Tout est bien qui finit... Bien.

The 8th of July, 2:06 p.m.

Voilà bientôt deux ans que notre mère est morte et que notre père ne donne plus signe de vie. Voilà bientôt trois ans que je vis en attendant la mort. Que je vis en la sentant un peu plus chaque jour. Que je vis sans pouvoir me rapprocher d'elle comme l'a fait ma mère.
Mary est effondrée. Elle se mutile. Elle ne supporte plus rien, elle ne mange plus, ne boit plus. Je crois qu'elle va bientôt mourir. Et je ne peux rien faire. Sa bonne humeur, son radieux sourire... Tout s'était envolé en même temps que maman. Elle était si triste en apprenant sa mort que les larmes ne sont même pas montées à ses yeux. Elle en était choquée au point de rester scotchée sur place pendant des heures. Elle était morte en même temps qu'elle, si je puis dire.
Moi ? J'attendais sagement que le temps passe. Vous vous dites sûrement que je suis une sœur irresponsable, à laisser Mary crever à petit feu. Mais qu'est-ce que j'y pouvais ? Elle refusait mon aide. Elle était perdue. Nous étions perdues. Nous étions juste tombées dans un monde impitoyable qui ne nous laissait de répit que quand nous lâchions prise, alors à quoi bon s'accrocher ?

J'avais maintenant dix-huit ans, et Mary n'avait pas eu de dix-septième anniversaire. Elle était morte deux mois et six jours avant la date que j'avais établie.
J'avais grandi. J'avais mûri. Mais j'étais toujours isolée. Je ne parlais de moi à personne. Je m'étais enfermée dans un mutisme qui en disait long, très long - trop long - sur toute ma vie et ce que j'avais vécu.
Les cours ne me réussissaient pas. Ils inquiétaient mes professeurs. Ils alertaient tout le monde concernant ma santé mentale. Ma santé tout court.
Je n'étais pas sûre de vouloir sécher les cours. Pas sûre de devoir. Si je ne réussissais pas mes études, qu'est-ce que je deviendrais ?
J'étais une tordue. Une ravagée de la cervelle. Une siphonnée du bocal. J'avais choisi une école de criminologie. Une école pour les fous qui cherchent à expliquer aux gens le pourquoi du comment.
Mais une allumée dans le royaume des allumés... Il n'y avait pas de quoi s'angoisser, hein ? Eh bah si. Et même si je n'étais qu'une paumée parmi tant d'autres, il avait fallu qu'on me remarque. Parce que j'avais une moyenne pas possible dans toutes les matières. Et que tôt ou tard on allait venir me chercher. Je n'aurai plus à supporter le regard effrayé de toutes les personnes qui s'approchent trop près de moi. Parce qu'il valait mieux pour Lya qu'elle ne s'attache pas trop à moi, et vice versa.
Lya était la seule allumée qui m'avait laissé ma chance. Et inversement. Nous nous étions si bien trouvées que je me suis demandé si ce n'était pas une blague, au départ. Mais finalement, pas du tout. Nous étions complémentaires. Le yin et le yang. Une harmonie parfaite, si je puis appeler cela ainsi. Une relation spirituelle dépassant l'entendement. Nous étions de parfaits opposés. Nous n'avions absolument rien en commun, si ce n'est les études. Nous étions comme le soleil et la pluie, l'ombre et la lumière. Il n'existait pas une seule chose qui pouvait nous rapprocher au niveau des goûts. Mais nous étions soudées comme les deux doigts d'une même main. Nous étions inséparables. Si bien que je me fis intégrer dans sa classe pour ne pas la quitter une seule minute de la journée. Notre relation était étrange. Nous avions besoin l'une de l'autre. Elle était ma drogue et moi, j'étais la sienne.
Comme de vraies lesbiennes.
Mais nous étions beaucoup plus que ça.
C'était de l'amour fraternel.
De l'amour éternel.

Et puis il y avait Ethan, ce fou furieux qui nous attendait tous les jours au même endroit. Ce grand black au sourire hyper flash qui nous offrait toujours une Camel ou deux. Notre fournisseur officiel de rires et de cigarettes.
Cette époque, c'était la plus belle période de ma vie. Mais comment leur annoncer avec tact que j'allais me tirer d'ici ? Qu'ils n'allaient plus jamais me voir, plus jamais sentir mon parfum de framboise, plus jamais me piquer mes clopes et éclater de rire quand je m'énerve ?
Je ne savais pas. Je ne savais pas quoi leur dire. J'étais morte d'angoisse à l'idée de leur dire. J'appréhendais leurs réactions, leurs reproches, leurs cris et leurs larmes.

3:54 p.m.

"Dites, les gars... J'ai un truc à vous dire." Commençai-je, une boule dans la gorge.

"Y t'arrive quoi ? T'as pas l'air bien, Darling..." S'enquit aussitôt Lya.

Je les invitai à s'asseoir et leur jetai mon paquet de Camel sur la table. Ethan, toujours aussi hilarant, tenta de détendre l'atmosphère.

"Hou là !! Si elle nous donne ses clopes, c'est que ça va vraiment pas !"

Il sourit de toutes ses dents blanches. Ses dents parfaites et bien alignées. Ses dents qui flashaient, en contraste avec sa peau. Ses pures dents de congolais. Lya et moi pouffâmes. Mais j'étais toujours aussi nerveuse. J'attrapai une cigarette entre mon index et mon majeur et la portai à ma bouche, l'allumant derechef.

"Autant y aller cash, sinon c'est mort..."

Je pris une très, très grande inspiration, regardant tour à tour mes deux allumés préférés.

"... Voilà. J'me casse d'ici."

Ils ne réagirent pas au début. Mais leur yeux trahissaient un manque évident d'énergie, et une tristesse profonde.

"Comment ça, tu t'casses ? On pourra v'nir te voir, nan ?"

"Non. Enfin si le trajet "Londres-Nagoya" ne vous pose pas de soucis, ça me va."

Ils écarquillèrent tous deux les yeux, la bouche grande ouverte, le visage façonné façon caricature.

"NAGOYA !?" S'égosilla Lya. "God damned, c'est où ça ?! Putain mais tu t'casses chez des chinois ou quoi ? Pourquoi tu vas aussi loin !?"

"Écoute, Lya. Je ne te l'ai jamais dit pour ne pas que tu t'inquiètes. Mais je n'ai plus de famille, je vis toute seule, depuis des années. Mais j'ai appris qu'une de mes soeurs était encore en vie et qu'elle vivait là-bas. De plus, un des meilleurs lycée de la région m'a proposé un poste d'enseignante en criminologie."

Lya se leva d'un bond. Elle tapa du pied, sortit du bar en courant. Je me précipitai vers elle pour la retenir, mais elle s'arrêta, sans se retourner. Elle se dévissa à moitié le cou pour me dévisager, les prunelles empreintes d'une détresse désarmante. Mais je ne pouvais rien faire. J'étais clouée au sol, retenue par un sentiment étrange qui coulait en moi comme un torrent d'adrénaline et d'énergie inconnue. Mon coeur fébrile balançait cette angoisse si pesante dans mes bras et mes jambes, dans mes doigts et ma tête. Je blêmis, je m'éclaircis à l'instar d'une pleine lune encombrant le ciel nocturne de tous ces éclats d'argent. Et je restais plantée là, muette. J'arrivai à son niveau, les bras ballants, sans pouvoir dire quoi qu'ce soit. Les larmes noyèrent aussitôt mes yeux. Je me mordis les deux lèvres à sang pour éviter de hurler à la mort. Mes yeux verts émeraude se cachaient sous un voile d'eau salée qui ne faisait qu'empirer la honte que j'éprouvais à laisser mes deux seuls amis derrière moi, ainsi que toute une flopée de trucs et de machins que j'avais passé ma vie à construire.

Few months later.

Mes valises étaient prêtes.
Je n'étais même pas sûre de ce que j'avais dit. Si ça se trouve, cette fille que j'avais découverte n'était pas ma soeur. Et même si elle l'était... Qui dit qu'elle est encore vivante ?
Mais je m'étais donné tellement de mal pour la retrouver, pour laisser cette douce illusion me bercer... Cet espoir futile, je m'y attachais... Parce qu'elle était peut-être encore là ? C'était ma seule chance de confirmer ce que j'avais appris et les questions que je m'étais posées.

Je me suis mise en route pour l'aéroport, pensant qu'Ethan et Lya viendraient peut-être me souhaiter un bon voyage.
Mais ils n'étaient pas là. Ils m'en voulaient sûrement. Peut-être ne voudront-ils plus jamais me revoir, me piquer mes cigarettes et sentir mon odeur de framboise avec un air béat.
En acceptant ce poste au Japon, j'avais involontairement tiré un trait sur mes seuls amis. J'avais détruit un lien que je pensais indestructible. Je venais de réaliser que tout ce qu'on avait partagé n'était pas aussi solide que ce que je croyais. J'avais ouvert les yeux. Les amis, c'est pas aussi sincère que ça prétend l'être.
Mais je les aimais encore de tout mon coeur malgré tout. Il m'était difficile de partir sans être émue. Mais il le fallait. Car la vie était faite de séparations, et de déceptions. Ce n'était que ça. Et elle devenait plus douce quand on avait eu notre compte.

Mon avion avait décollé à quatorze heures trente huit, précisément.
Une nouvelle vie commençait pour moi.

Few months later, again.

Mon installation n'a pas posé de problème. N'ayant pas beaucoup d'argent en arrivant à Nagoya, dans la préfecture d'Aichi, je m'étais installée dans une cave (pas très chic, oui.), située à quelques kilomètres du lycée dans lequel j'avais été demandée comme prof' de criminologie. Je m'y étais pris quelques années à l'avance, c'est vrai, mais mon installation complète prendrait au moins quelques mois, plus au moins une demie-année, c'est-à-dire six mois, pour que je me fasse à ma nouvelle vie.
Cette ville, très jolie, je vous l'accorde, manquait un peu d'originalité, malgré les nombreux énergumènes que j'y voyais chaque jour. Mais elle ne manque pas de boutiques et d'endroits sympas, ça c'est clair.

Pour pimenter un peu ma vie, je me suis construit un univers hyper bizarre, et rien qu'à moi. J'avais entièrement rénové ma cave, façon gothique. Les murs sont noirs, le sol en ébène. Je m'éclaire uniquement à la bougie. Et je dors dans un cercueil. Certains penseront que je suis une tarée, ce que ne serait pas totalement faux. Mais ça m'amuse, de passer pour une sorcière.
Je me suis mise à boire (en plus de fumer...), peut-être un peu trop. J'ai rempli mes placards de vodka, de boissons alcoolisées et de bonbons colorés en tous genres. Ce que j'étais fière de mon antre !
On l'avait proposé un appartement, mais j'ai refusé. Ma cave me plaisait trop.

About a year later.

Après avoir enchaînés les jobs d'été, les CDD et les petits travaux au black, j'avais réuni assez d'argent pour survivre en attendant que mon poste d'enseignante au... Lycée Shimizu soit complètement acquis.
Je m'étais fait plaisir. Mes yeux naturellement verts émeraude me donnaient un air de lolita à moitié gothique. Je me suis alors teint les cheveux en vert clair/vert turquoise. À la base ils étaient noirs corbeau, comme ceux de mon immonde géniteur. Je voulais me débarrasser de cette tignasse noirâtre, dire adieu au mauvais souvenirs, changer du tout au tout.
C'était très réussi.
Mes cheveux sont aujourd'hui d'une incroyable longueur, et demandent beaucoup d'entretient, mais ils sont très doux et me différencient de toute la populace japonaise. J'avais les yeux en amande, mais pas bridés. Et c'était encore un point qui faisait qu'on ne me parlait pas comme à une japonaise comme les autres.
Oui, j'avais acquis la nationalité japonaise après quelques temps, mais tout est arrivé plus tôt que prévu.

Et il m'a été possible de changer de nom, d'effacer la honte que m'évoquait l'autre... Effacer Rose Hellgrey à jamais.

... Eva O'Bryan remplacera Rose. Pour toujours.

Few months later.

C'est la rentrée ! Et même si je ne connais encore personne après un an vécu au Japon, je suis sûre que tout se passera bien !

Une nouvelle vie commence ~ !


Derrière l'écraaan ~


• Depuis combien de temps faites-vous du RP ? Un an et demi, à peu près... ?
• Comment avez-vous connu le forum ? À la base ? Top 50 RPG.
• Avez-vous un double compte ? Oui !
• Personnage de votre avatar ? Morrigan ! *o*
• Quel est le code règlement ? "Yop !" by Jude.



Dernière édition par Eva O'Bryan le Dim 4 Juil - 16:53, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: _ [ Eva - The gossip girl. - Terminéééé !! Enfiiiin !! -   _ [ Eva - The gossip girl. - Terminéééé !! Enfiiiin !! - Icon_minitimeSam 3 Juil - 23:52

Ouais. Sauf que. C'est cool d'avoir fait une fiche sous un format atypique mais on n'a aucune indication sur son caractère actuel. Je veux dire, je m'explique. On sait comment elle réagit mais pas quels traits de caractère elle a. Moi je veux bien mais je peux pas te valider en l'état des choses. C'est une excellente histoire mais une fiche incomplète. Désolé.

De plus, je suis désolé mais j'aimerai bien que tu laisses l'en-tête en haut de ta fiche avec Nom/Prénom etc. Pour ce qui ont lu ta fiche et qui n'ont pas envie de la relire pour retrouver tous les éléments de base, ce sera plus simple. (Ou alors tu fais un paragraphe mais tu mets en gras les informations demandées.)

Voilà voilà.

Edit : Ah oui. Aussi. D'où est-ce que sort Serenity ?
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MessageSujet: Re: _ [ Eva - The gossip girl. - Terminéééé !! Enfiiiin !! -   _ [ Eva - The gossip girl. - Terminéééé !! Enfiiiin !! - Icon_minitimeDim 4 Juil - 2:31

    Oui, bon, fiche bâclée, j'avoue ~
    Ne sois pas désolé, elle est bourrée de fautes, cette fiche. Et elle est pas du tout complète, c'est vrai.
    J'ai supprimé Serenity. Je pensais avoir précisé que c'était la mère, mais en fait non x). Alors comme elle est pas citée beaucoup de fois, j'ai remplacé par "Maman".

    Pour le caractère, j'ai rajouté un paragraphe, même si je suis une catastrophe pour décrire une personnalité en "je".

    Et quand au format "atypique"... Eh bien je n'ai pas grand chose à dire. J'ai rajouté quelques infos au début, je ne sais pas si cela suffira.

    Voilà, mon cher Jude ♥ ! Et merci pour tes remarques ~ (Je sais pas pourquoi je dis merci...)
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MessageSujet: Re: _ [ Eva - The gossip girl. - Terminéééé !! Enfiiiin !! -   _ [ Eva - The gossip girl. - Terminéééé !! Enfiiiin !! - Icon_minitimeDim 4 Juil - 13:27

Si, je suis désolé parce que je sais que tu y as passé du temps et qu'elle est loin d'être bâclée, justement. Je trouve l'histoire très prenante et très intéressante. La narration à la première personne ça ajoute un... Truc, notamment dans la vision qu'Eva jeune a de la situation. (Bref tout ça pour te dire que, ça, j'ai beaucoup aimé et que si y avait pas eu ce modèle de fiche, je t'aurai validé sans hésiter. mais il faut être juste et euh... Voilà.)

Maintenant c'est tout bon. ♥
Merci d'avoir pris la peine de rajouter les informations au début, ça facilitera la vie de plus d'une personne (;

Bon jeu sur le forum !
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MessageSujet: Re: _ [ Eva - The gossip girl. - Terminéééé !! Enfiiiin !! -   _ [ Eva - The gossip girl. - Terminéééé !! Enfiiiin !! - Icon_minitimeDim 4 Juil - 14:35

    Han la la Jude QwQ....
    Après six mois et huit jours à (presque) rien foutre... Je.... xDD Euh... Merci ? ~
    Oui, voilà. Merci pour euh... La validation et euh... Bhé le reste quoi x).
    \o/ !

    Han la la j'suis toute verte ! \o/
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MessageSujet: Re: _ [ Eva - The gossip girl. - Terminéééé !! Enfiiiin !! -   _ [ Eva - The gossip girl. - Terminéééé !! Enfiiiin !! - Icon_minitime

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