Les bonbons, c'est bon. A deux, c'est mieux ! [PV Miuchou~♥]

L’après-midi. Mikuru avait décide de profiter de ce moment de la journée pour se balader un peu, histoire de découvrir un peu plus la ville. Elle marchait d'un pas tranquille en regardant dans toutes les directions, et très vite, une sensation se fit sentir, comme a chaque fois qu'elle était ici: l'impression de n’être qu'un minuscule vermisseau au milieu de tous ces gens, ces bâtiments, que même depuis le temps qu'elle s’était installée ici elle n'arrivait pas a ranger dans la catégorie "paysage habituel". Cette impression de grandeur omniprésente l'effrayait, et la faisait regretter encore plus sa chère ville natale, Fukoka.

Après de bonnes minutes de marche, le jeune fille s'assit sur un banc situé dans un coin ombragé, et posa son visage sur ses mains, tout en regardant les voitures passer. Elle se mit à réfléchir -longtemps- sur le "tragique de sa vie": le pourquoi du comment elle en était arrivée là, le fait de ne pas s'adapter facilement, ses parents qui ne la comprennent pas...

*Kei et Chiisa.... eux ça ne leur a rien fait de partir ?*

Mais finalement, elle se résigna, et décida de se remettre à marcher. De plus, pendant qu'elle réfléchissait, la faim avait commencé à prendre place dans son ventre. Notre Miku décida donc d'aller en direction des boutiques. Il y aurait forcement un restaurant ou un endroit ou acheter un petit quelque chose à se mettre sous la dent. Soudain, elle vit une petite boutique, lumineuse, toute rose, qui scintillait comme une étoile le ferait. Elle était si jolie ! Mikuru lut l'écriteau de la boutique: "Digital Candy, la meilleure confiserie de Nagoya !".

*Des bonbons ! Juste ce qu'il me fallait. Magnifique !*

Mademoiselle Nandaba venait de rentrer dans la boutique de bonbons. Cette boutique était aussi colorée à l'intérieur qu'à l'extérieur: du jaune, du bleu, du rose, d'autres couleurs vives, plein d'autocollants représentant des sucettes et autres confiseries plein les murs, et ainsi de suite... Elle entendait d'ici la voix désapprobatrice de son frère: "Si tu as faim tu n'as qu'a rentrer et maman nous fera a manger." lui aurait-il dit, si il s’était trouvé devant elle au moment présent. Mais on était bien loin de la maison, c’était donc son moment de liberté, dans la mesure ou pendant ce temps son frère était trop occupé a s'occuper de l'autre fille Nandaba pour être derrière elle.

Des chocolats, des sucettes, des chewing-gums... Cette boutique proposait tant et tant de douceurs colorées que la jeune fille ne savait pas ou aller.

*Waaaah... j'arrive plus facilement a choisir mes habits que des bonbons, c'est dingue !*

Même après moult réflexions, Miku n'arriva pas a se décider. Elle tourna la tête, de tous les côtés pour voir si il y avait une autre alternative. Un compromis entre tout ce qu'elle voulait. Bien sur, elle aurait aimé tout prendre, mais naturellement, elle ne pouvait pas. De plus, elle ne voulait pas passer pour ces gamins stupides avides de sucreries qui finissent en train de pleurer sur le fauteuil du dentiste les dents cariées jusqu’à la racine.
En se retournant une nouvelle fois, elle vit une jeune fille, de dos, qui semblait être -selon elle- dans la même situation, ce dilemme de savoir si elle allait prendre des sucettes ou des caramels. Cette fille avait de longs -étrangement longs, pensait Miku- cheveux bruns, presque châtains clairs. Ces cheveux si particuliers ne pouvaient appartenir qu'à une seule personne. Elle alla donc vers ladite fille et lui tapota l'épaule:

-Miu ! Ça fait bizarre de te voir dans une boutique de sucreries, frêle comme tu es !Comment ça va ?

[HRP: Horrible ! Juste horrible ! J'ai essayé de le faire dans un max de temps, pour ne pas trop te faire attendre mais le résultat est HORRIBLE ! Gomen ne ! TT__TT]

A son contact, Miu avait hurlé. Oui, comme si elle avait vu un fantôme. Miku la regarda avec des yeux ronds et un léger sourire jusqu'à ce que cette dernière se calme.

- Mikuru ! Tu...Tu m'as fait peur !

Tiens, d'habitude c'était toujours elle qui hurlait de peur, même pour un rien. Cela faisait du bien de casser le naturel pour une fois ! Elle éclata de rire.

- Désolée !

- Je n'étais pas au meilleur de ma forme, alors j'ai pensé que ça me ferait du bien de passer par ici. Et toi, qu'est ce que tu fais par ici ?

Ah, question. Là, il fallait trouver une raison valable pour sa présence ici ! Tout de même, elle n'allait pas dire "Oh, comme je suis gourmande, j'ai voulu des bonbons" ! Cela ne correspondait vraiment pas a l'image qu'elle voulait donner d'elle dans cette nouvelle ville. Et surtout avec ces personnes qu'elle venait de rencontrer !

-J-je... enfin... Ma mère m'a demandé d'acheter des bonbons pour Chiisa, et donc me voila. Mais je ne sais pas lesquels choisir...

Elle avait dit cette phrase avec un ton détaché, faussement désinvolte. Quand même, ne pas connaitre les goûts en matière de bonbons de sa propre petite sœur, ce n'était pas logique, surtout si l'on savait à quel point elles étaient proches. Mais elle espérait quand même que Miu devine la vérité par elle-même. Après tout, image de "jeune fille qui prend soin d'elle" ou pas, Mikuru détestait mentir, surtout quand il s'agissait de ses amis. Alors elle baissa la tête. Vraiment, elle ne savait pas pourquoi elle voulait cacher ce détail là. C'était comme si sa fierté lui avait interdit de le dévoiler. Et tout de suite une voix chantonnait dans sa tête:

*Sérieusement, toi tu achèterais quelque chose pour ta sœur ? Haha, menteuse menteuse menteuse !*

La jeune fille secoua sa tête pour reprendre ses esprits, et reposa ses yeux azurs sur Miu.

-Mais ne le dit pas à mon frère, hein ?

Mince ! Ce n'était pas du tout ce qu'elle voulait dire ! Cette phrase était sortie toute seule. La culpabilité venait de parler. Aie...

-EEEUH et toi, petite Miu, que fais-tu ici ?

[HRP: Désolée pour le retard, chef ! (Exams... ToT)]

- Je l'ai déja dit, mais bon…Je ne me sentais pas bien, et j’ai pensé que ça ne me ferais pas de mal de venir faire un petit tour ici.

Effectivement.

Mikuru sentit ses joues s'empourprer sous la honte. Franchement, si elle voulait dévier la conversation, elle aurait pu le faire avec plus de bon sens. Alors pour essayer de faire passer la gêne qu'elle venait de provoquer, elle tourna ses yeux azurs vers l'étagère des sucettes. A peine eut-elle détourné le regard qu'un lourd silence s'installa. Le genre de silence qui indiquait qu'aucune des deux amies ne savait de quoi parler. Miku' se mit donc à faire des nœuds avec ses mèches de devant. C'était sa manière à elle de réfléchir sans qu'on pense qu'elle est larguée dans son monde.

*Raaah, fichu cerveau, si seulement tu m'avais aidée... maintenant elle va croire que j'ai un business douteux avec les bonbons.*

Même si, évidemment, elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle même. Après de longues minutes (deux ? cinq ? elle ne savait même pas combien de temps était passé depuis), elle se retourna vers Miu.

-Finalement je crois que je vais prendre des-

- Est-ce que tu as des rêves ?

Tiens, apparemment, elles avaient eu l'intention de parler au même moment. Miku' se sentit soulagée, d'avoir enfin brisé cette prison de non-bruit qu'avait été le silence précédent, mais fut interloquée par la question qui lui avait été posée. Il lui semblait que son amie l'avait posé avec un ton incertain, mais elle en avait quand même ressentit le sérieux.

-Qu-quoi ?

Bizarrement, Mikuru n'avait pas compris le sens de cette question, qui était pourtant si simple. Des "rêves" ? si elle en avait ? personne ne lui avait plus posé cette question depuis l'école primaire, et à l'époque, elle répondait toujours la même chose: "Et ben quand je serais grande je serais chanteuse, tout le monde me connaitra et j'aurai une GRAAAANDE maison à côté de la mer et j'inviterai tout le temps papa et maman, et Chiisounette quand elle sera grande. Mais pas Keisuke. Parce qu'il va venir pour tout casser, jaloux comme il est."
Ce à quoi les adultes répondaient par "Oooh, qu'elle est mignonne !", et son frère par "Quelle fichue peste...".
Mais maintenant ? Les temps ont changé, sa vie a changé, et elle n'a plus les mêmes intérêts. Elle n'a plus cette passion pour la musique.
Elle planta alors un regard plus bleu et vide que jamais dans celui de Miu.

- Tu sais, je crois que mes rêves sont loin, si loin au fond de moi... que je ne peux même pas...

"Les voir" ? "sentir leur présence au fond de moi" ? Elle s'arrêta, ne sachant quel mot utiliser. Un sourire tendre se dessina sur son visage.

- Mais je pense que je les trouverai, ici, à Nagoya. Peut-être même que j'en trouverai d'autres, qui sait.

*J’espère...*

- Et dis-moi, je te vois tout le temps la tête dans les nuages, c'est que tu dois en avoir beaucoup, des rêves, non ?


[HRP: Voila voila, oui, j'ai mis du temps, gomen nasai TnT]