S'isoler pour oublier [ Kyo ]

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Une sonnerie retentissant, un bruit sourd de chaises bougées précipitamment, un brouhaha de voix impossibles à entendre. C'était simplement la fin des cours, après une journée bien chargée. Misa, affalée sur son bureau, ouvrit enfin les yeux. Ce n'était pas la première fois ces temps ci qu'elle s'endormait en cours. Depuis plusieurs semaines déjà, elle était envahie d'une fatigue continue, elle n'avait plus gout à rien, sa vie était devenue répétitive et monotone. Elle leva la tête, pouvant ainsi voir son professeur qui s'avançait vers elle, une fois la classe vide, à la fois l'air inquiet et reprobateur. Avant même qu'il n'ait pu lui adresser un mot, elle se leva d'un bond pour s'incliner légèrement devant lui, sans le regarder.

"Je suis désolée Sensei. Cela ne se reproduira plus, c'est promis."

Elle garda la tête baissée, en attente de son chatiment, elle risquait de se faire coller ou d'avoir du travail supplémentaire dans le meilleur des cas. Depuis qu'elle était devenue ainsi, ses notes avaient tendance à baisser, et son attention en classe se faisait de plus en plus rare. Elle venait de promettre à son professeur qu'à partir de maintenant elle ne s'endormirait plus en cours comme elle l'avait fait. Pourtant, quelque part au fond d'elle, elle savait pertinement qu'elle ne pourrait tenir cette promesse. Elle allait mal, et son sommeil était des plus agités la nuit. Etrangement, elle n'arrivait à dormir que lorsqu'elle sentait la présence de personnes autour d'elle. Cela la rassurait, l'appasait. Bizarement, cela n'arrivait qu'en cours. Mais elle n'y était pour rien. Elle ne comprenait même pas elle même pourquoi cela se passait ainsi. Il fallait dire que pas mal d'évènements avaient été déclencheurs. Le départ de Ryusei, son changement d'identité du à la réapparition du meurtrier de ses parents qui avait refait surface pour "terminer le boulot". Toutes ces choses s'étaient passées si vite qu'elle n'avait pas eu le temps de les encaisser normalement pour s'en remettre peu à peu. Non, elle avait tout prit d'un coup. Et les conséquences en étaient pour le moins désastreuses. La voix de son professeur la ramena à la raison, une fois de plus elle s'évadait dans ses pensées.

"Misa, c'est la deuxième fois cette semaine. Si tu ne fais pas plus d'efforts que ça pour suivre en cours, tu risques de finir par ratter tes examens."

"Je sais Sensei. Je vais faire de mon mieux."

"Je l'espère. Mais ce n'est pas vraiment là où je voulais en venir. Ce n'est pas dans tes habitudes d'être ainsi. Le psychologue scolaire est là pour toi si tu as des ennuis."

Le psycologue scolaire ? Un psy ? C'en était déjà trop pour elle. Elle resta de marbre, tentant de ne laisser paraitre ni sa rage ni sa tristesse à cet instant. Un psy... Mais pour quoi faire ? Elle n'était pas folle ! Non ! Définitivement non ! Elle allait mal, oui, mais cette douleur n'affectait en auucn cas sa santé mentale ! Pour qui la prenait t-il ? Elle serra l'un de ses poings derrière son dos, sous le coup de l'énervement. Il enchaina.

"Tu es d'habitude un bon élément de la classe Misa, mais en ce moment ça ne va plus du tout. Je pense vraiment que ça te ferait le plus grand bien d'aller le voir."

"JE NE SUIS PAS FOLLE !!"

C'était sortit tout seul. Sans qu'elle prenne conscience de ce qu'elle disait, ni du ton qu'elle employait. Un grand "bam" se fit entendre. Son poing s'était abattu sur son bureau, par colère. La tête toujours baissée, les larmes commencèrent à ruisseler sur son visage, caché sous ses cheveux. Elle leva brutalement la tête, défiant son professeur du regard. Jamais elle ne s'était comportée ainsi. Elle pétait vraiment les plombs. Sa réaction aurait pu paraitre exagérée, mais avec toute la pression qui s'était accumulée sur elle, il était normal qu'elle craque. Après tout, elle n'était qu'un petre humain.
Elle saisît violemment ses affaires, et sortit en trombe de la classe, en prenant bien soin de renverser quelques chaises sur son passage pour se défouler. Elle se mit à courir, pour finir par se réfugier dans le seul endroit où elle pouvait exposer librement ses émotions, sans que personne ne le sache. Le toit du lycée. Elle s'asseya sur le sol froid, contre un conduit d'évacuation, prit son sac contre elle, en le serrant bien fort, comme une gamine avec une simple peluche. Elle continuait de pleurer, de plus belle. En se balançant légèrement d'avant en arrière, ayant l'air d'une parfaite malade mentale. Elle ne cessait de se répéter pour elle même, à voix basse :

"Je ne suis pas folle... Je ne suis pas folle..."

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Voilà, la sonnerie retenti à l'intérieur du lycée. On pouvait entendre son fin son si détestait des élèves depuis le toit du batiment. Tout les élèves sortaient de classes en ce moment mème, il y aurait des bouchons dans les couloirs, les casiers seront bourrés de plein d'élèves dans très peu de temps et ensuite, une fois que tout le brouhaha, et la chançon des pieds des élèves tapant sur le sol serait terminé, les couloirs et les classes seraient à nouveau déserte, il n'y aurait plus aucun bruit, plus aucun murmure comme si elle n'avait jamais été habitée. Voilà à quoi se résumait la plupart des soirs, quand les gens allaient mangés pour le soir et irait ensuite à l'internat.
Or il y avait parfois de petites exceptions passagères, des choses qui n'étaient pas toujours à leurs places dans le moment venu, qui déformaient ainsi les flots de la rivière pourtant si régulière.

On peut dire que le jeune homme fesait parti de ce petit désordre. Assis à même le sol, appuiyé sur un petit muret séparant le toit du vide, les jambes relevées à moitier sur son corps et les coudes posés sur les genoux, Kyo adimirait en silence le ciel fade et gris de la fin de journée. Les yeux dans le vague, il ne pensait à rien de spécial. Aujourd'hui encore, il n'avait pas été en cours. C'était un élève peu sérieux qui pourtant amassait les bonnes notes.
Son QI dépassait déjà facilement les 160 et le jeune homme n'avait pas encore fini d'évoluer. Or les cours et les matières étaient pour lui une véritable épreuve à supporter, c'était limite s'il ne tenait pas toute l'heure éveillé. Kyo laissa échapper un petit soupir de lassitude. Voilà à quoi se résumer ses journées, quand il dégnait avoir l'obligeance d'aller en cours, dormir, dormir, dormir...

C'était triste mais c'était comme ça. Le jeune homme s'avait qu'il aurait pu apprendre nombre de choses en essayant un peu d'ètre atentif mais en même temps c'était si difficile pour lui ! Flemmard dans l'âme, rien ne pouvait l'attirer dans le travail. Aussi pour se changer les idées, même si cela était interdi, le garçon séchait. Il ne partait pas du lycée, loin de là. Mais n'allait pas pour autant en cours, jugeant ces petites heures perdues à ne rien faire.
Les conséquences de ses actes ? Il les assumait sans broncher. Il avait tort et les adultes avaient juste, c'était comme ça depuis la nuit des temps, Kyo ne serait pas le premier à contester cette règle futile.

Enfin bref, il leva la main et prit la cigarette qu'il tenait depuis un bon moment dans sa bouche puis en tira une bouffée. En plus de sécher, le jeune homme fumait. Quel bon élève dirait t'on. Ses pensées furent soudainement troublées par un bruit venant de la porte menant au toit. Un léger sentiment d'inquiètude, fit tréssaillir le jeune homme. Et si on le cherchait ?
Doucement sans faire le moindre bruit accusateur, il se plaça en pose accroupi et tourna la tête pour apercevoir la porte d'entrée menant au toit. Vue le bruit, elle devait avoir était claquée bien fort, comme par quelqu'un de très énervé ou alors d'une grosse brute. En tout cas, une chose était sur, ce ne serait certainement pas un professeur ou un surveillant. Le lycéen quitta donc son muret et sa cachette improvisée pour se lever. Admirant de toute sa hauteur, les alentours du toit. Personne en vue, Pas normal.

Dans une discrétion hors pair, le garçon s'avançat vers la porte et la clancha, bon elle état ouverte, c'était déjà ça. Il s'imaginait mal devoir dormir ici la nuit en atendant despérément que quelqu'un deigne lui ouvrir la porte. En plus, en cette saison, les nuits étaient fraiches et humides, quoi de mieux pour dormir à la belle étoile ?

Son inquiétude étant passé, Kyo s'apprétait à rejoindre son petit muret quand un son parvint à ses oreilles. On aurait dit une plainte, voir une série de gémissements toutes plus fortes et en même temps silencieuse. C'était étrange mais cela expliquait la porte violament claquée. Qui que ça put ètre cette personne était en colère, voir énervée.
C'est avec plus de curiosité qu'autre chose que le jeune homme se dirrigea silencieusement vers le son des plaintes. Il n'eut pas à chercher loin mais qu'elle fut sa surprise quand il découvit appuiyée sur une gros tuyau, une jeune fille peut ètre un peu plus jeune que lui, les yeux larmoyant qui n'arrétait pas de répéter une parole incompréhensible. Elle avait l'air réellement triste, qui aurait fait pleuré ainsi une si jeune demoiselle ?

La jeune fille finit par l'apercevoir. Kyo la regardant avec un sourire compatissant puis lui dit.

- Ne t'inquiète pas je ne dirait rien

» le calme et des souvenir oublier retrouver [pv sayura]
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