Peut être sera-t-il...mieux...ou pire ? [Libre

Ouah, quelle belle journée. Même plus un oiseau à l’horizon. Ils sont de moins en moins nombreux. Il est fort possible qu’ils se cachent, cherchant à ne plus sentir ce froid. Ou sinon, certaines personnes doivent trouver leurs corps, sans vie. Quelle triste fin. En tous cas, à l’extérieur, beaucoup de personnes semblent heureuses. Le soleil ne montre même pas son nez, seuls de gros nuages gris recouvrent le ciel. Et de ceux-ci, des gouttes de pluie cristallisées tombent, venant refroidir pour enfin recouvrir ce sol chaud. Et dire qu’hier il ne neigeait pas. Oui mais hier, j’étais fatiguée. Et puis, quand même… ! Donner une retenue juste pour avoir dormi… Il vaut mieux dormir que de déranger le cours. Et puis, au moins, je suis venue. Il doit bien y avoir certaines personnes qui ne se déplacent même pas pour venir. La prochaine fois, j’y penserai.

En attendant, me voilà en train d’attendre devant la salle où je passerai au moins une heure. En espérant que celle-ci passe rapidement. Je pointe mon nez dedans pour regarder. Rien. Tables et chaises, c’est tout. Et les murs sont enveloppés d’une couleur plutôt claire. Une sorte de jaune pâle. Il est assez difficile pour moi de définir cette couleur. J’ai tendance à les confondre… Les gens me disent daltonienne. Tant qu’ils ne font pas référence aux ‘Dalton’, ça me va. En attendant, je pense être arrivée en avance. J’entre ou pas ? J’aurais préféré rester dans ma chambre ou sortir, mais bon. Ceci peut s’avérer intéressant. Sauf si je suis seule. Ce n’est pas un problème, mais bon.

Je me décide enfin à entrer, et m’installe juste à côté de la fenêtre. Mes yeux se posent sur les gens, à l’extérieur. Ils sont peu nombreux mais semblent s’amuser. Avant que ceux-ci ne viennent voir les nuages. Comment se fait il qu’il neige ? Je ne pense pas que ceci soit normal. Est-ce qu’avant, il neigeait ? Il y a très longtemps… Quand nous n’existions pas ? Je le pense, mais ce n’est pas sûr. Il faudrait le vérifier… Mais je ne pense pas qu’un livre d’histoire, ou de préhistoire, non, même avant, suffirait. Ils ne pourront peut être pas dire si elle existait. Mais peu importe.

Je me perds dans mes pensées et m’écroule sur la table. Si c’est ça, l’heure que je dois passer… Ben, au moins, elle passera rapidement. Je vois…un monde différent, où la nature est maître. Ce n’est pas la première fois que je le vois. Certains animaux y vivent, mais les humains n’en font pas partie. Ils n’existent pas dedans, comme s’ils n’avaient jamais existé. Les lapins, renards, oiseaux, loups semblent heureux et briller. Le sang semble ne pas y exister. Ceci voudrait peut être dire que les carnivores mangent de l’herbe… Peut être que c’est possible. L’eau est transparente et semble pure. Les déchets n’existent plus. Le vent fait voler l’herbe. Certains brins ne sont pas assez accrochés sous terre et volent, avec certains pétales. Le printemps semble toujours présent, les arbres et autres plantes toujours fleuris. Je semble avoir pris possession d’yeux d’un animal. Il court. Vers une forêt, assez sombre. Il continue, jusqu’à arriver en haut d’une colline. Là, il s’arrête. Et, que vois-je ? Des animaux en train de faire la fête. Ils semblent s’amuser… Serait-ce l’anniversaire de quelqu’un ? …

Un son me sort de mon rêve et j’ouvre les yeux. L’heure serait-elle finie ? Quel drôle de rêve, en tous cas. Une chose diffère de d’habitude. Aurais-je oublie quelque chose ? Je lève les yeux vers un tableau et remarque d’écrit : « tu restes encore une heure de plus. Et tache de ne pas t’endormir ». Ah, supère journée. En tous cas, je crois me souvenir de…heu…Ah, je me souviens…. Haan… C’est donc aujourd’hui…Mon anniversaire ? C’est la première fois que je le passe seule. Et je pense que c’est mieux ainsi. Et puis, je le passe tout le temps seule. Les gens pensent qu’au réveillon. Je soupire silencieusement puis jette un petit coup d’œil à la pièce.

Oh, tiens. Je ne suis pas seule. A l’autre bout de la salle, quelqu’un est là. Assis, aussi, comme moi. D’ailleurs, je commence à en avoir marre, d’être assise. J’ai envie de bouger ! Sortir et profiter de l’air. J’aimerai bien aller en haut d’une montagne, tiens, l’air est violent et semble pur. Mais pour le moment, je suis obligée de garder mes fesses posées sur cette chaise. Je soupire à nouveau, et ne fait pas attention au bruit que cela peut faire. Je pose mes yeux sur cette autre personne, prenant en note chaque détail, comme si je le prenais en photo. Ce n’est pas pour autant que je vais m’amuser à le décrire. Pas intéressant. Et puis, il y a au moins une chose intéressante dans cette salle. Sa façon de penser. Les gens s’en fichent peut être. Mais les gens sont les gens. Et moi, je suis moi. Certains êtres sont peut être à part, j’en fais peut être partie, mais personne ne fait partie de rien, à part de soi même, puisque tout le monde est différent. Ou du moins, il semble. En tous cas, ou du moins j’espère, cette heure ci devrait être différente. Devrait…

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