Orin Trevelyan, the daughter of evil [FINIE]

Caractère

"Je ne t'ai rien fait. Laisses-moi."

Muette ? Non. sa langue fonctionne très bien. Timide ? Non plus. Elle n'a pas peur d'aller vers les gens, elle ne veut tout simplement pas. Pour quelles raisons ? il n'y en a qu'une: Orin déteste les gens. Le fait de les voir, de leur parler et -le pire pour elle- d'avoir des contacts physiques avec eux la dégoûte au plus au point. Mais ne rien laisser paraitre est devenu plus qu'une habitude. Lui demander comment elle s'appelle ? Même pas la peine, elle vous fixera d'un regard mi-étonné, mi-assassin, jusqu'à ce que vous ayez compris qu'elle n'a pas l'intention de répondre.
De plus, elle déteste qu'on la remarque. Elle aimerait être un ver de terre qu'on regarderait avec dégoût mais à qui au moins personne n'adresserait la parole.

Mais derrière son air froid et inexpressif, Orin reste une jeune fille sensible. Elle n'hésite pas à réagir quand une situation est injuste, ou qu'elle voit un animal en danger (elle n'irait jamais sauver un humain en danger, voyons !), mais juste pour elle-même, juste pour ressentir la sensation d'avoir accompli quelque chose. Recevoir un "merci" de la part de quelqu'un ? Beurk ! Non merci.

Du point de vue sentimental, cette jeune fille n'a jamais éprouvé de sentiments pour un garçon. Même pas dans ces rêves. Dans son esprit, cela est tout simplement inconcevable. Comment l'être humain peut-il éprouver et/ou exprimer ce genre de sentiments ? Se livrer à de tels actions et pensées aussi dégradantes ? Elle ne l'avait jamais compris. "Jamais ça ne m'arrivera, JAMAIS !"

Physique

C'est parce que je ressemble à ça, qu'on me prend pour ça."

Orin a un physique sans artifices: elle a de longs, très longs cheveux roux bouclés qui lui tombent en cascade dans le dos, que personne n'a jamais daigné vouloir couper, et dans lesquels il lui arrive de parfois mettre des accessoires (surtout des barrettes.)
Un visage plutôt fin qu'elle ne maquille jamais, décoré de grands yeux marrons brillants, virant vers le rouge quand elle est au soleil, et qui ne lui ont servi jusque là qu'à pleurer.
Elle a le teint plutôt clair, plutôt mat par rapport à la plupart des roux.
D'apparence générale, elle est assez petite, et assez maigre aussi, ce qui lui a valu le surnom de "brindille" par sa "nourrice" et sa "sœur". Qu'elle trouve dégradant d'ailleurs.
Au niveau vestimentaire, Orin s'habille de manière plutôt légère: des jupes, des robes, quelque soit la saison. Et souvent avec des couleurs plutôt sobres, jamais trop voyantes, histoire de ne pas donner d'infarctus à Madame Owen, qui tient à la "pure simplicité des jeunes filles".

HISTOIRE
La jeune Orin Kayla Trevelyan est née un 25 décembre. Jour qu'elle a toujours détesté en raison de ce gros bonhomme rouge et barbu sur lequel tout le monde bave. Elle est née en Angleterre.
Cette jeune fille a très peu connu ses parents. Son père John Trevelyan, était officier de la marine, tandis que sa mère, Emily, était infirmière à la marine. C'est comme ça qu'ils se sont rencontrés: sur leur lieu de travail. Pour être exacte, elle ne les a connus que jusqu'au jour ou ceux-ci ont décidé de la laisser chez leur voisine, Mary Owen, une institutrice à la retraite, le temps d'un voyage d'affaires, dont ils ne sont jamais revenus. Ils sont décédés, au moment de leur voyage retour, dans un accident de train.
Dès qu'elle apprit la nouvelle de la mort des parents d'Orin, la vieille dame prit la décision de l'adopter, afin de s’occuper d'elle, comme si il s'agissait de sa propre fille.
Avant Orin, il y avait déjà une petite fille présente chez elle: Lisa. Elle par contre ne s'est pas retrouvée ici dans les mêmes circonstances: ses parents à elle ne peuvent juste pas s'occuper d'elle, n'en ayant pas les moyens, et pour éviter qu'elle soit placée, ils ont décidé de la confier eux aussi à cette chère Mary.
Mais revenons-en à Orin: elle porte une sorte de "malédiction" sur elle, liées au superstitions à cause de sa chevelure rousse et de ces yeux d'un marron si particuliers qu'ils ont l'air rouges au soleil. Cette fichue superstition comme quoi "les enfants roux ont été touchés par le diable", elle ne la comprenait même pas, mais la subissait quand même.

.o✿ Orin's diary. ✿o.

● Je ne l'aime pas. Je la déteste. Je la hais. C'est comme si elle avait toujours plus que moi. Elle est blonde, je suis rousse. Ses yeux sont gris, les miens virent presque vers le rouge. Tout le monde l'affectionne, mais elle, elle ne veut pas de cette affection. Et moi... je fais peur. Mais je ne veux pas faire peur. Elle est bête ou quoi ? Je me damnerais pour être comme elle. Et elle comme elle est, elle ne s'aime pas. Hier, elle m'a dit "Tu sais Ori-rin, j'aimerais être renfermée et ignorée de tous, comme toi." Oui Lisa, mais...
... j'imagine que je devrais prendre ça comme un... comment dit-on déjà ? Ah oui. "Compliment".

● Aujourd'hui, Lisa m'a dit qu'elle allait chez sa "mer". Pourtant l'océan appartient à tout le monde. Elle est vraiment bizarre, cette fille...
La vieille m'a dit qu'elle ne parlait pas de la "mer", mais de sa "mère". Tiens voila un mot que je n'avais jamais entendu avant, ni prononcé. Il faut que je m'entraine. Il parait qu'il y a même un masculin: "père". dès que je lui ai demandé "Qu'est-ce-que ça veut dire ça encore ?!", elle m'a regardée, comme si elle allait pleurer, et elle est partie s'enfermer dans sa chambre...

● Aujourd'hui, "Kyle" est venu. C'est le garçon que Lis' appelle "frère". Celui-là ne m'inspire pas confiance... il m'adresse toujours des sourires alors que je ne lui ai rien dit. je ne le regarde même pas. J'ai même l'impression qu'il est "gentil" avec moi. Et en plus, il ne me fuit pas. Il est plus grand que moi, ça devrait être une raison de plus pour me montrer du dédain, pourtant.

-o✿ I don't think I'll write. No more. ✿ȯ-

Et c'est ainsi que se déroulaient les journées anglaises de la jeune Orin: se lever, découvrir la vie, la vivre dans l'ombre de Lisa, sa "sœur" (en fait il s'agit juste de la jeune fille que Madame Owen avait recueillie juste avant Orin, mais pour une autre raison.), aller à l'école, se faire regarder comme une demeurée sur le chemin du retour et rentrer pour dormir sans manger. "La vieille" comme Lisa s'était mise à l'appeler n'avait pas la télévision, ce qui rendait encore plus difficile l'ouverture d'Orin sur le monde. Elle était donc repliée sur elle même, et n'osait parler qu'à cette chère Lisa, qu'en plus elle n'aimait même pas.

✿❀✿ Welcome to a new life. ✿❀✿

-Les filles ! Rin, Lis' ! Nous changeons d'horizons. !
-Ah, avait fait Orin.
-Encore dans votre yoga ? avait demandé Lisa.

Oui. Madame Owen, malgré son âge était une personne plutôt sportive. C'est sûrement cela qu'Orin admirait tant chez cette vieille dame, son énergie.

-Oui, mais cette fois je veux le vivre en... comment vous les jeunes dites ? Ah oui ! En live ! Nous partons au Japon !
-Ah.

Bizarrement, cette déclaration n'avait rien fait à la jeune fille. Elle n'avait ressenti aucune émotion: ni de la peur, ni de la joie. On eut dit qu'on venait de lui rendre un stylo. L'idée de quitter son enfance ne lui avait fait vraiment ni chaud ni froid. De toutes façons, quelles émotions avait-elle besoin de ressentir, puisqu'on ne les verrait même pas !
La vieille avait donc choisi comme ville japonaise Nagoya. Selon elle, Tokyo était trop agité et gâterait le teint de ses "filles". Rien que ça. Pour notre petite Orin, c'était un deuxième Londres, avec des gens, de couleur différente, un alphabet différent, des coutumes étranges...
Et la-bas au moins, il y aurait tellement de monde qu'on ne risquerait pas de la remarquer. Et les temps ont changé. Les mentalité ont forcément du changer depuis le temps. Et si ce n'est pas le cas, elle fera comme en Angleterre: elle vivra avec.
Pendant un mois avant le départ, la vieille avait en plus pris la précaution de déposer chaque jour les deux jeunettes chez sa grande amie, Mme Watabe, elle aussi retraitée, afin qu'elles apprennent les bases de la nouvelle langue qu'elles devront désormais parler: le Japonais. Elle apprirent les bases de cette langue assez vites. Du moins, ce qu'il leur était nécessaire de savoir dire, du genre "bonjour", "excusez-moi", etc.

Pour "favoriser son intégration avec les jeunes de son âge mais différents d'elle", la vieille à en plus décidé de la mettre dans un lycée typiquement Japonais: le lycée Shimizu. Orin y prendra des cours, pour se familiariser avec cette nouvelle langue qu'est le Japonais. Elle aime bien dire que selon elle, ce lycée remplit toutes les conditions pour accueillir une jeune fille dure comme elle.
"Et tu te feras des amis la-bas. Et Lisa sera là aussi. "
"Cause toujours." Des amis ? "Amis" ? Ce mot a le dont de faire enrager la jeune fille. Il fait partie du top 3 des choses dont il ne faut pas lui parler. Peut-être qu'un jour il en sortira, peut-être qu'un jour elle aimera, peut-être qu'un jour... Peut-être.

✿❀✿ Don't think it's the end. Or shall I say, not yet. ✿❀✿