La caresse du vent... [PV Tsukasa]

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Sur le toit, une jeune fille se tenait là, près du bord, sans la moindre inquiétude dans les yeux. D'ailleurs, elle ne fixait rien en particulier. Elle rêvassait, ce qui était devenue une de ses nombreuses habitudes. Elle leva la tête vers le ciel couvert de petits nuages blancs. Ses longs cheveux noirs de jais virevoltaient au gré du vent ce qui ne semblait pas particulièrement la déranger. Sa peau couleur ivoire contrastait singulièrement avec sa chevelure ébène, mais ce qui attirait surtout tous les regards c'était ses yeux. D'incroyables mirettes émeraudes attiraient, captivaient, fascinaient. Certains disent que les yeux sont les miroirs de l'âme. Que verrions-nous alors chez cette demoiselle ? Tant de contradictions...
La tendron soupira doucement faisant ainsi lever sa poitrine, seule partie de son corps qui montrait un signe de vie. Elle leva sa main qu'elle passa dans ses cheveux, preuve d'une certaine réflexion profonde. Puis elle la tendit en face d'elle sans raison apparente. Pourtant un petit sourire apparu sur son visage, l'illuminant ainsi et accentuant la beauté naturelle de la jeune fille. Son geste semblait toutefois quelque peu dérisoire. Mais pour la demoiselle, ce simple mouvement lui donnait l'impression d'une douce caresse du vent.
Le vent l'avait toujours intriguée. Il pouvait se montrer à la fois paisible, bon et destructeur. Toujours libre, il était impossible de l'enfermer, même dans une cage dorée... Une si luxueuse cage dorée... L'adolescente poussa une nouvelle fois un soupir. C'était toujours sur le toit qu'elle se sentait le plus libre. Pourquoi ? Elle-même n'aurait pu l'expliquer, certaines choses dans ce monde sont difficilement explicables...
La ravissante inconnue prononça alors ses premiers mots d'une voix doucereuse et suave, tellement agréable à l'oreille.

"Qu'est-ce que notre vie, sinon du temps ?"

Invité

Tsukasa était sur le toit depuis un petit moment et il avait décidé d'en faire le tour afin de voir quelles opportunités il offrait. La vue était tout simplement belle mais les yeux de Tsukasa ne semblait émus, émerveillés par tant de resplendissance, tant de sublime. Il semblait un peu triste, blasé. Lorsqu'il revint à sa place de départ, il y trouva une jeune femme dos à lui. Il l'observa un moment comme si il était pris entre deux choix, partir ou rester ici malgré la présence de la demoiselle. C'était souvent ce que Tsukasa faisait et c'était surement ce qu'il faisait le mieux : fuir. Il fuyait tout ce monde qui l'agressait continuellement, il fuyait les filles qui tombaient a ses pieds, il fuyait les garçons qui se pavanaient devant lui comme un paon fait la roue. Il fuyait tout cela, il fuyait les sourires qui ne voulaient plus dire grand chose pour lui, il fuyait tout ce bonheur qui émanait des autres et qu'il n'était pas capable d'assumer. Il fuyait même les mots, destructeurs, annonceurs de mauvaises nouvelles, briseurs de rêves...

Alors que Tsukasa réfléchissait à tout cela, la jeune femme prononça surement pour elle même une phrase. Une question un peu existentielle. Sa voix suivait la caresse que le vent offrait ce jour-ci. caresse qui d'ailleurs agitait les cheveux de la fille comme ceux de Tsukasa. Le garçon répondit alors d'une voix mélancolique presque triste:

Une salle d'attente...

Il avait donné une autre option de ce que pouvait être la vie sinon du temps. Tsukasa savait qu'on ne s'adressait pas à lui mais devant tant de questions, il n'avait put se retenir de proposer son avis triste toujours. Le brun avait une main dans sa poche de pantalon, il portait une chemise noire ainsi qu'un gilet de même couleur. Le vent agita ses cheveux qui volèrent lentement autour de son visage pâle. Il avança alors d'un pas se rapprochant un peu plus du bord. Ses yeux s'étaient détachés de la jeune femme pour se portés sur le ciel. On aurait dit qu'il y cherchait quelque chose, quelqu'un. Et a cette pensée, dans cette recherche, son regard s'assombrit, s'attrista. Comme si un regret s'y formait...

Invité

"Qu'est-ce que notre vie, sinon du temps ?"

Misaya avait prononcé ces mots plus pour elle-même que pour autre chose. D'ailleurs elle se croyait seule sur le toit et n'avait aucunement senti la présence du jeune inconnu. Alors quand ce dernier lui répondit, la jeune fille fut surprise. Toutefois, elle ne le montra pas. Ainsi, au lieu de sursauter et de se retourner rapidement pour voir l'origine de cette voix, Misaya se retourna très lentement vers le jeune homme en ne montrant aucune expression ou émotion particulière.

Une salle d'attente...

Cette réponse n'était pas fausse car tout n'est qu'une question de point de vue. Cependant elle rendit la jeune fille à la fois perplexe et pensive.

"Si ce que vous dites est vrai, qu'attendons-nous ?"

Cette question pouvait sembler dérisoire mais au fond qui ne se l'était pas déjà poser une fois dans sa vie ? Si la vie n'était qu'une attente constante, qu'est-ce que nous apporte en réalité la mort ? Une paix intérieure ? Une nouvelle vision de la vie ? On pouvait difficilement répondre à cela, car tout le monde avait ses propres croyances et ses propres points de vue...

Le bel inconnu se rapprocha alors du bord et se mit lui aussi à observer le ciel. Le vent lui caressait de même le visage et faisait danser ses cheveux bruns d'une façon à la fois étrange et élégante. Misaya cessa d'observer ce dernier pour retourner à sa contemplation du ciel. Des nuages passaient l'un après l'autre avec chacun une forme différente. La demoiselle leva alors son bras et pointa un des nuages en particulier.

"Oh ! La faucheuse !"

La jeune fille avait une grande imagination, et son état d'esprit avait tendance à l'influencer. Ainsi son interprétation pouvait sembler un peu... lugubre !

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