Voilà deux semaines qu'Arthur était arrivé au lycée Shimizu, et il ne s'habituait toujours pas, il ne détestait pas, au contraire, les gens étaient amicaux et accueillants mais justement un peu trop, il était passé si vite du garçon exclu et solitaire au jeune homme apprécié de la plupart de ses connaissances et reconnu ? C'est pourquoi, ce matin, en ouvrant les yeux, il décida de retrouver cette solitude. Il n'aurait jamais pensé dire ça avant mais la tranquillité lui manquait.
Trainant au lit, le jeune Kaizu finit par se lever vers 10h30. Prenant une douche qu'il fit durer et s'habillant rapidement d'un vieux jean et d'un simple T-shirt blanc, Arthur finit par enfilé ses pompes. Puis, prenant une veste-officié sur ses épaules et vérifiant qu'il avait son portable, ses clopes, son Ipod et un peu d'argent, sortit de son dortoir.
Les cours étaient commencés depuis plus d'une heure, il lui fallait donc être vigilant pour ne pas se faire prendre. Il marchait d'un pas rapide dans les couloirs du lycée et sortit sans trop de peine de l'établissement.
Le soleil tentait désespérément de percer entre les nuages. Il ne faisait pas chaud mais les faibles et rares rayons lumineux étaient agréables et offraient une belle luminosité. Un sourire apparut sur les fines lèvres de notre jeune roi, il alluma une cigarette et faisant résonner un bon son dans ses oreilles, se mit en route.
Il ne savait pas où il allait, mais il était libre, pour la première fois de sa vie, il pouvait faire ce qui lui chantait.
Enchainant cigarettes sur cigarettes, et chansons sur chansons, Arthur parcourait la ville, il s'arrêtait à sa guise, visitait ce qui l'intéressait. Il ne s'arrêta pas pour manger, achetant un sandwich au coin d'une rue. Le jeune homme passa sa journée à flâner de rue en rue, quand, à la sortie d'un café caché dans une petite rue égarée, une jeune fille essoufflée le percuta et lui demanda avec un air presque apeuré :
- Vous voulez m'aider ?Arthur n'eut pas le temps de répondre, une bande de quatre garçons plus jeunes d'un ou deux ans, arriva en courant, la jeune inconnue les regardèrent en annonçant :
- Ils m'en veulent.
- Quoi ?!La jeune fille ne lui répondit pas, un des garçons s'avança alors et avec un sourire en coin, dit sur un ton désagréable :
- Dégage, chasse gardée, mais c'est gentil de nous l'avoir retenu...Puis, s'approchant de la jeune fille, il lui caressa la joue, ce qui ne sembla pas lui plaire et lui chuchota des paroles peu orthodoxes. Arthur regarda la scène pendant quelques secondes ne savant pas quoi faire, devait-il intervenir ?
*La journée commençait si bien...* pensa-t-il.
Il s'approcha alors de l'idiot malpoli et comme il se trouvait de dos, il lui tapota légèrement sur l'épaule. L'imbécile se retourna et beugla :
- Qu'est-ce que tu fous encore la crétin? Tu vois pas que j'suis avec ma meuf là ?! Dég... Malheureusement, le malotru n'eut pas le temps de finir sa phrase. Arthur venait de le « propulser » à terre. Le poussant violemment, son dos avait cogner avec force le sol. Les acolytes du « chef » s'approchaient, menaçants. Arthur se recula un peu pour se mettre au centre de la rue et laisser le temps à la jeune fille de s'en aller pendant qu'il occupait la bande de gars. Il dit ensuite avec un petit sourire inquiétant :
- Alors les gars ? A qui le tour ?Pendant ce temps, sa première victime s'était relevé et ce n'était plus trois personnes mais quatre jeunes et vaillants garçons qui s'avançaient maintenant vers Arthur. Celui-ci regretta très vite ses paroles mais ne se démonta pas devant ses ennemis. De nouveau, le pseudo-chef le pris de haut et lui demanda comment il comptait s'en sortir face à eux. Arthur sourit et bien qu'il était sur de ne pas s'en sortir indemne, il fonça dans le tas et envoya une magnifique droite à la grande-gueule. Aussitôt les compagnons de cette grande-gueule le ruèrent de coup et le jeune homme eut beau envoyé de belles pèches et se débrouiller pas mal dans cette bagarre, il ne faisait pas le poids.
Il aurait probablement continuer a envoyé des coups à ces cons, quand un geste le fit changer d'avis, un des gars venait de sortir un couteau et le regardait avec un petit sourire de victoire. Cette histoire devenait vraiment dangereuse, Arthur recula d'un pas et dit la gueule en sang :
- Ohooo, on va se calmer mec... Reste calme, ok, j'm'en vais...Et ne quittant pas la lame des yeux, Arthur reculait, il s'apprêtait à courir pour fuir quand il remarqua la jeune fille, elle n'avait pas bouger, elle avait observer la bagarre caché dans un coin. Arthur lui cria :
- Mais qu'est-ce que tu fous là! Bouge ! Cours, viens avec moi !Puis, lui prenant le poignet, ils partirent en courant avant que les cinglés les rattrapent. Ils coururent sur plusieurs centaines de mètres pour être sûrs de les avoir bien semés, puis à bout de souffle, et une fois à l'abri, Arthur lâcha :
- Ils sont tarés ces mecs.Enfin, le jeune garçon se passa la main dans les cheveux puis sur le visage. Sa figure était en sang, il s'était pris de sacré coup et il faut avouer que ce n'était pas agréable comme douleur :
- J'ai quand même pris un peu cher...