Cours de chant [libre] [clos]

Yû fut heureuse et soulagée que Gabriel ait compris le sentiment qu'elle ressentait lorsqu'il fallait chanter des chansons, ce qui n'était pas son fort après tout, elle n'avait jamais suivi de cours de chant de sa vie à part celui-là il y'avait quelques instants. Elle eut un sourire face à l'explication et le fait que le jeune blond ait rassuré la Shirasaki qui demeurait détendue dorénavant. Il fit une remarque à l'instrument qu'elle avait dans sa main, un harmonica précisément. C'était dur à jouer, Yû fut prise d'une pointe de pessimisme mais ne se laissa pas pour autant abattre aussi facilement, il y'avait quelqu'un qui la soutenait juste devant et qui lui apprendrait les bases pour faire faces à ses erreurs, rien n'était perdu.

La jeune fille observa alors Gabriel effectuer un exercice au niveau de la respiration, chantant en même temps une chanson qu'elle ne connaissait pas. Elle pencha sa tête sur le côté prise d'un regard interrogateur mais qui fut vite effacé pour pouvoir assimiler ce que faisait le stagiaire blond.

Un temps d'observation et maintenant, place à la pratique. Elle fit les mêmes gestes que le jeune homme, posant avant tout son harmonica sur le bureau. Respirant convenablement comme Gabriel, elle sentit comme une bouffée d'air en elle, rassurante, et attendant quelques minutes, elle se mit à chanter exprimant alors sa volonté de vouloir mieux faire que les autres, que son cousin. Sa voix enfantine et assez aigue était quelque chose de particulière mais elle se laissa aller en même temps que le stagiaire. Doucement et allant à son rythme, les paroles sortirent toutes seules de la bouche de la Shirasaki.

- Roxanne
You dont have to put on the red light, those days are over.
Roxanne
You dont have to wear that dress tonight, walk the streets for money.
You dont care if it's wrong or right.
Roxanne.

Yû s'arrêta alors de chanter pour écouter le jeune stagiaire. Elle eut un grand sourire et se sentit détendue, rien qu'en entendant ses encouragement vis-à-vis de sa voix, de plus en plus confiante en elle, la Shirasaki hôcha de la tête à la proposition de Gabriel qui était de chercher une ou deux chansons qu'elle pouvait chanter, que ce soit pour le plaisir ou bien la pratique.

- Je le ferai, Monsieur.

Disait-elle en le regardant amicalement avec un petit sourire.
C'est alors qu'il sortit un petit coffret contenant un harmonica aussi, oh? Savait-il en jouer? Si c'était le cas, elle était bien tombée pour apprendre à jouer et à chanter avec lui !
Elle regarda son instrument à elle, similaire au sien mais appartenant à la classe. Portant son regard, elle effleura l'harmonica de ses doigts fins écoutant en même temps le jeune homme.

- Oui, je veux apprendre à jouer de l'harmonica.

Elle voulait et avait de la volonté, oui !

- Ce sera mon premier instrument, mais l'envie d'y jouer est là.

[ HJ : Désoler je manque d’inspiration et bébé grouillant pour cause mdr ]

[ HRP : No soucy, Gaby ^^ ]

Yû suivait attentivement les explications de son interlocuteur, plus précisément les dires de Gabriel, stagiaire, celui-ci lui conseilla plein de chose en matière d'apprentissage pour l'harmonica, ce qui aidera beaucoup la Shirasaki qui eut un sourire, la volonté venait tout seul alors et elle avait une envie grande d'apprendre pour vite jouer un petit morceau devant les autres et pourquoi pas devant son cousin. Elle avait un regard doux et pensait à l'avenir, se voyant déjà quelqu'un de confirmé et non pas professionnel sachant jouer quelques notes et une petite chanson avec cet instrument assez amusant à voir mais facile à pratiquer.

Gabriel sortit alors quelques partitions qu'il donna à la jeune Yû. Elle prit les feuilles et regarda attentivement, un peu incompréhensible à son goût mais Hiroki sera là pour l'aider à déchiffrer toutes ces notes. Elle hôcha la tête et laissa passer le jeune homme. Oui, il avait raison, cela n'allait pas tarder à sonner. La jeune fille prit donc l'initiative de rejoindre sa place, là, elle vit un papier distribué par le professeur, qui consistait à savoir qui viendrait au cours de chant et plus particulièrement au soutien. Yû prit alors un stylo où elle marqua alors son nom, prénom remplissant toutes les caractéristiques de la fiche, enfin, elle venait au moins !

Elle rangea alors ses affaires car ça n'allait plus tarder à retentir pour signaler la fin du cours, puis voyant Miyuki Sensei passait dans les rangs, elle lui rendit la feuille fraîchement remplie, avec un sourire. Puis elle retourna auprès de son cousin adoré, silencieuse mais heureuse puis lorsque le cours se termina, elle quitta la salle avec Hiroki.

Il est 17h30
Kimiko se baladait dans l'enceinte du lycée qui était vide, puis son attention se porta sur un panneau où il est écrit : cours de chant
Elle tappait à la porte en attendant un " entrée " mais rien. Kimiko ouvrit délicatement la porte et passa sa tête à travers, effectivement, il n'y avait personne. Elle pénétrait tout doucement dans la pièce qui était remplie d'instrument de musique dont un magnifique piano. Elle tournait autour posant un doigt sur l'éclat noir de cet instrument, puis elle s'assit sur le tabouret en velour qui se trouvait devant les touches blanches et noires faites d'ivoir du piano. Elle n'osait pas jouer sur le moment, puis l'envie fut tellement forte, qu'elle ne pu s'empêcher de jouer un morceau. Elle joua la " lettre à Elise " une vieille musique qui lui rappelait tant de souvenir. Elle ne se préoccupait plus du reste du monde et commença à jouer une de ces créations tout en chantant en japonais, c'était un air doux, mélancolique avec un soupçons de tristesse. Elle s'évadait à chaque notes composées, c'était comme dans un rêve et elle aurait voulu qu'il ne se termine jamais.

Le cours était passé tellement vite, Miyuki ne l'avait même pas vu passer. Rapidements, la sonnerie avait retentit, et les élèves avaient quitté la salle les uns après les autres, mais d'une manière tout de même assez chaleureuse, que la sensei leur rendit d'ailleurs très bien. Après tout, elle était là pour les aider à créer des liens avec la musique, d'autant plus que le stagiaire, Gabriel House, l'avait bien aidé à maintenir tout cela.

A la fin du cours, la jeune femme avait quelques feuilles de la part d'élèves voulant rejoindre le soutiens, ce qui la fit encore sourire. Elle était tellement contente de savoir que tant d'élève dans cet etablissement pouvaient avoir des liens avec le chant ou les instruments.

Il n'y avait plus qu'elle et Gabriel, seulement, Miyuki ne s'en préoccupait plus trop. Elle était avachie sous son bureau, en train d'essayer de débrancher la prise du magnétoscope. Seulement, elle était tellement concentrée à essayer de démêler les nombreux cables qu'elle n'avait pas entendus les tapotements à la porte.

Cependant, lorsqu'elle eut terminé, la jeune femme entendit une douce mélodie. Quelqu'un s'était installé au piano.

Pensant qu'il s'agissait de Gabriel, Miyuki sortit de sous le bureau pour voir, mais s'aperçut qu'en vérité, il ne s'agissait que d'une simple jeune fille. La sensei s'avança donc vers elle, restant à côté pendant qu'elle jouait. Mais seulement, la professeur était peut-être tellement discrète que l'élève ne l'avait pas entendue.

Kimiko était dans un autre univers, le monde de la musique. La musique était une grande passion dans sa vie, depuis toute petite, elle aimait celà, jouer mais aussi chanter. Dans ces chansons elle mettait à nu tout ses sentiments, elle s'évaporait dans un paradis que celle Kimiko possédait la clé. Elle chantait encore et encore, les yeux clos pour mieux ressentir les paroles, la tonalité, et les sentiments qui se révélaient à chaques notes composées. Elle était tellement bien ici, comme enveloppée dans une couche de protection bien chaude et bien douce. C'était un sentiment tellement fort qu'il était dure de l'expliquer, de le décrire, jamais Kimiko n'arrivait à trouver les bons mots, les bonnes phrases, ils n'existaient pas tout simplement. Ces adjectifs sonnaient faut dans sa tête.

* non ce ne sont pas les bons mots pour décrire mon sentiment lorsque que je joue du piano, ou lorsque je chante. *

Kimiko était tellement absorbée par la musique, qu'elle n'avait même pas remarqué la présence d'une jeune dame, le professeur de chant. C'était la fin du morceau, le son des notes devenait plus doux, plus ralenti puis finit par se taire ( drôle de comparaison, c'est pas super super U.U ). Elle rouvrit les yeux, releva ses mains du clavier et poussa le tabouret pour se relevait. Kmiko se trouva nez à nez avec la professeur de Chant, elle était surprise, elle fit un bond et recula d'un pas comme pour se protéger, Kimiko avait les pomettes rouges, elle était génée.

* Etait-elle là depuis longtemps ? m'avait-elle entendu jouer ? *

Rien que de penser celà, la rendait mal à l'aise, elle qui est toujours de nature timide, ne s'attendait pas vraiment à ça et ne savait vraiment pas quoi répondre, elle avait un peu peur de la réaction du professeur.

( désolé c'est pas très bien ce que j'ai écrit, j'avais pas beaucoup d'inspi T_T )

Miyuki avait écouté attentivement toute la mélodie que la jeune élève était en train d'interpréter au piano. Plus celle-ci avançait, et plus la sensei se demandait pourquoi cette fille n'était pas venue à son cours un peu plus tôt ? Etait-elle nouvelle ? En tout cas, ce n'était pas bien grave, mais un talent sommeillait en elle, et elle en était certaine.

La raison ? Miyuki avait ressentit dans la musique les sentiments, la passion, l'envie de jouer et de s'exprimer par le biais des notes blanches et noires qui se trouvaient sur l'instrument, et ça, la jeune femme pouvait bien le comprendre, ce pourquoi elle n'avait pas interrompu l'élève et continuait de l'écouter, en silence.

Puis celle-ci remarqua alors la présence de la sensei. Visiblement, elle ne s'y était pas attendue, après tout, lorsqu'elle était entrée, Miyuki était à quatre pattes sous le bureau en train de débrancher des prises, pas facilement d'ailleurs en y repensant. Mais il fallait la détendre. La jeune femme avait envie de parler avec cette élève qui semblait beaucoup apprécier le piano :

- Tu as très bien joué.

Ce fut sa première phrase pour le moment, voyant que cette fille n'était pas trop à l'aise avec elle, le rouge aux joues :

- Tu aimes le piano ?

C'était fort probable, car Miyuki connaissait vraiment peu de personne capable d'aller prendre l'initiative de jouer sur un piano lorsque le professeur à le dos tourné, alors qu'il serait censé ne pas aimer, ça n'avait aucun sens. Ce pourquoi la jeune femme concerva un grand sourire pour rassurer son élève, et attendre ses réponses.

La professeur de chant qui était d'une beauté éclatante, fixait Kimiko d'un air tendre, celle ci était très génée ne sachant pas quoi dire. C'était assez destabilisant, voir même embarassant, même si elle ne jouait pas de façon catastrophique, la timidité de Kimiko faisait qu'elle ne chantait et jouait devant des personnes que très rarement, elle n'osait jamais se montrer lors d'un spectacle ou autre, c'était bien trop stressant pour notre petite Kimiko. La tête baissée, regardant ses chaussures, les mains jointes, Kimiko tremblée, elle était terrifiée sans aucune raison vraiment valable. Les joues en feu, elle n'osait toujours pas regarder dans les yeux, la sensei.

" - Tu as très bien joué "

Kimiko, un peu surprise, leva les yeux et regarda le professeur, elle n'osait toujours rien dire, et même si elle voulait ouvrir la bouche, aucun son n'en serait sorti.

" - Tu aimes le piano ? "

Maintenant, la jeune dame au regard tendre, attendait une réponse, elle faisait de son mieux pour mettre à l'aise Kimiko, ce qui n'était pas ci facil. Kimiko répondit d'un petite voix un :

" - Oui, beaucoup "

Elle ne pouvait pas continuer à se taire, ça aurait été vraiment mal poli d'ignorer un professeur, même si celà était un geste totalement involontaire.

" Escusez moi, je me suis permise de jouer alors que je n'en avais pas l'autorisation "

Kimiko fit une petite révérence, comme elle en a l'habitude dans sa ville natale, elle restait toujours polie, s'escusée de tout et de rien, elle était bien trop timide et bien trop peureuse dans ce monde de fou, comme un petit chat abandonné qui voit pour la première fois un être humain.

Miyuki conserva son sourire devant son élève. Au moins avait-elle réussi à la faire parler, ce qui était une excellente chose, car la petite Kimiko avait l'air très timide. Du moins, vu sa façon de parler ainsi que le rouge très visible sur son visage :

- Ce n'est rien.

Elle s'était excusée d'avoir jouer du piano sans permission, mais ce n'était pas une affaire très dramatique. Après tout, la jeune femme avait put grace à cela, entendre la douce mélodie qui s'était échappée des doigts de l'élève pour se poser sur le piano. et Miyuki en était extrêment ravie. Depuis son arrivée dans le lycée Shimizu, elle avait découvert tellement de talent parmis ses étudiants, et elle venait d'en découvrir un nouveau :

- Tu as reçu des cours particuliers pour le piano ?

Un talent, il ne fallait pas le gacher. Certe, la sensei voulait en savoir plus, mais si ses questions finissaient par devenir trop indiscrètes, alors elle s'arrêterait, rien de plus, rien de moins. Car Kimiko était une jeune fille encore mal à l'aise visiblement, il ne fallait pas la brusquer.

Miyuki tendit donc sa main pour indiquer une chaise afin qu'elle puisse s'asseoir pour parler un peu, à moins qu'elle ne soit pressée.

Kimiko commençait à se sentir plus à son aise, elle voyait bien que la sensei était très gentille est digne de confiance. Le rouge sur ses pomettes commençaient à s'estomper, àprés tout, un professeur de chant et bien fait pour écouter ses élèves, il n'y a pas de mal là dedans non ? Elle essayait tant bien que mal de se rassurer, de se mettre plus dans son élément et de parraître la plus naturelle possible. Elle leva enfin les yeux, et regarda directement la jeune dame aux longs cheveux soyeux, il n'y a pas de doute, elle était vraiment sublime. Kimiko lui lança son plus beau sourire et se mettait à son aise, ses muscles se décontractaient, elle était beaucoup moins crispée.

- Tu as reçu des cours particuliers pour le piano ?

Elle cherchait ses mots, elle ne voulait pas sortir une bétise qomme dans son habitude, Elle inspira un bon coup et répondit d'une voix calme et posée :

- Oui, on m'a appris les bases puis aprés, je me suis entrainée seule, comme je jouais souvent, j'imagine que j'ai du un peu progresser.

Pas modeste la fille ! Non, Kimiko ne voulait pas dire qu'elle jouait superbement bien, ce n'était vraiment pas son intention, elle insinuait juste qu'en jouant réguliérement, on faisait forcément des progrés, comme tout le monde.

* J'espère qu'elle n'a pas compris ma réponse dans un autre sens =S *

Elle attendait patiemment que la sensei lui réponde. Elle espérait sincèrement que la jeune dame n'ai pas compris ses paroles d'une autre façon, ça lui causerait surement tort et elle aurait bien du mal à se justifier, elle qui a déjà beaucoup de mal à communiquer avec les autres^^, parfois elle se trouve bête, mais vraiment bête. C'est vrai qu'elle se fait peut être du soucis pour un rien, mais c'est dans sa nature, elle veut tellement bien faire les choses, qu'au final ça ne donne que du négatif, alors c'est ça ? Ce n'est pas franchement naturel ? Parfois oui, mais pas tout le temps quand même, il ne faut pas croire que Kimiko prévoit tout à l'avance, ce n'est pas du tout le genre de fille qui manipule les gens ou qui joue un double-jeu, non alors là , franchement, PAS DU TOUT !

( la fin de mon texte est un peu bidon mais j'avais pas trop d'inspi U.U )

[HRP : T'inquiète, ça m'arrive à moi aussi ]

Miyuki ne fit que joindre ses mains dans le dos, gardant un grand sourire chaleureux. Une bonne chose de fait, elle avait réussit à détendre cette jeune élève. Celle-ci avait l'air un peu plus à l'aise et la sensei avait remarqué qu'elle avait détendu ses muscles, et elle en profita pour l'observer. De loin ou de près, on pouvait dire la même chose, cette fille était assez jolie. La couleur de ses cheveux avait l'air proche de la sienne, mis à part peut-être qu'ils étaient plus foncés. Mais en oubliant cela, Miyuki avait l'impression de se revoir plus jeune en cette élève, bien qu'elle-même ne soit pas specialement vieille.

Puis Kimiko lui répondit en déclarant qu'elle n'avait fait que suivre les bases, mais que pour le reste, elle avait apprit toute seule. Miyuki en était malgré tout impressionnée, car après ce qu'elle avait entendu, cela demandait tout de même beaucoup de travail pour en arriver à ce resultat :

- Je vois. Je me répète, mais tu te débrouille très bien.

Nouveau sourire. Miyuki voulait encore en savoir un peu plus, jusqu'à se souvenir qu'elle ne connaissait même pas son nom, et qu'il en s'agissait peut-être de même pour la jeune élève :

- Au fait, je suis Miyuki Fubuki, professeur de chant, enchantée.

Elle s'inclina légèrement, comme il était d'usage.

Kimiko s'assit sur la chaise que lui présentée la sensei, elle prit ses longs jupons dans ses mains pour ne pas qu'ils trainent sur le sol et soit sali. Une fois assice et totalement à son aise, elle regardait à nouveau le professeur qui se trouvait juste en face. Elle la regardait de la tête aux pieds, celà pouvait paraître mal élevé ou bien génant, mais si elle la regardait de cette manière, c'était tout simplement parce qu'elle était en admiration devant la sensei. Elle était grande, mince, un visage doux, un regard tendre, des cheveux d'un bleu très pâle, elle était sublime, comme un ange tombait du ciel.

- Je vois. Je me répète, mais tu te débrouille très bien.

Kimiko était touchée, quand un professeur vous dit celà, on ne peut qu'être flattée. Elle était très contente d'avoir reçue un tel compliment, car en principe, elle se faisait toujours toute petite aux yeux des autres, Kimiko était bien trop timide pour chanter ou jouer devant ses professeurs, ou mettre à nu ses talents, quel qu'il soit. Elle souria à la sensei et dit :

- Merci beaucoup ♥

Kimiko ne savait pas trop quoi dire, dans ce genre de situation, elle prèfère toujours répondre aux autres, que d'entanmer un sujet de conversation. Et puis, devant un professeur, c'est encore bien différent.

- Au fait, je suis Miyuki Fubuki, professeur de chant, enchantée.

- Enchanté Mme Fubuki, je m'appelle Kimiko Ryô, je suis nouvelle dans le lycée Shimizu

Sur le coup, Kimiko était assez surprise, même si ce n'était qu'une présentation, elle trouvait que la jeune professeur était bien différente des autres. Elle était beaucoup plus naturelle, elle avait l'aire d'être très ouverte d'esprit, et on pouvait dire, qu'elle se mettait à égale, envers ces élèves.

Miyuki eut un nouveau sourire. Cette fois, elle avait réussit à faire en sorte que Kimiko parle sans hésitation, ce qui était une très bonne chose. Après tout, elle même subissait parfois cela lorsqu'elle était adolescente, avec son manque d'ouverture d'esprit. Mais elle avait tout fait pour y remédier, et avait réussi. C'était ce qu'elle voulait faire avec ses élèves, enfin, avec les plus timides, et Kimiko faisait visiblement parti de ces gens-là :

- De rien. Je suis professeur quand même, je sais reconnaître.

Un talent quand elle en voyait un, bien entendu. Et c'était ce qu'elle pensait de son élève. Oh, bien sûr, elle avait sans doute encore beaucoup à apprendre, il n'y avait aucun doute là-dessus, mais elle était déjà bien avancée dans son apprentissage. La jeune femme alla prendre une chaise pour s'asseoir face à Kimiko, écoutant ensuite les présentations. Cela ne l'etonnait pas que cette fille soit nouvelle, car même si miyuki n'était arrivée que très recemment, elle ne l'avait jamais vu avant :

- Tu es en quelle année ?

Autant qu'elle le sache. La sensei voulait souvent en savoir plus sur ses élèves, après tout, quel mal y avait-il à ça ? Ce n'était que dans le milieu professionel, rien de plus, d'autant qu'elle avait une autre question :

- Tu n'as jamais songé à faire une carrière musicale, ou quelque chose comme ça ?

Enfin, c'était juste pour savoir, rien de plus. Car si c'était ce qu'elle souhaitait, Miyuki ferait tout pour l'aider. Si elle ne voulait pas, eh bien tant pis. Elle devait faire ce qu'elle voulait, mais un talent comme ça, ça ne se gache pas.

Kimiko trouvait que Mme Fubuki était une professeur vraiment gentille, qui ne veut que du bien de ses élèves, et aime aider les gens. La sensei avec beaucoup de patience, elle avait réussi à mettre à l'aise Kimiko et à lui parler, ce qui n'était pas chose facile. C'est peut être répétitif mais Kimiko trouvait que le professeur était vraiment superbement belle et douce, gentille et agréable. Des professeurs comme ça, on aimerait en avoir tous les jours, tant c'est sympathique de passer des cours avec des personnes d'un tel caractère.

- Tu es en quelle année ?
- en 4eme année

Kimiko n'avait jamais redoublé, elle était toujours sérieuse et soignée dans son travail, elle se donnait à fond dans tout ce qu'elle aimait et faisait beaucoup d'effort dans les matières où elle avait quelques difficultés. Ce qu'elle aimait, surtout, c'était le piano, et comme il est écrit dans ce paragraphe " elle se donne à fond dans tout ce qu'elle aime ". Kimiko avait appris les bases ( solfège ) avec un professeur particulier, mais aprés, elle a du se débrouiller seule, et apprendre seule, car sa mère n'avait plus d'argent pour payer le professeur de piano. C'était à l'époque, où elle avait perdu toute sa fortune, et d'ailleur, pendant 5 ans, elle n'avait pas pu jouer du piano, on l'avait vendu. Et lorsqu'elle était entrée dans la salle, et qu'elle avait vu ce piano, elle n'avait pas pu s'empêcher de jouer de vieilles mélodies qu'elle avait déchiffré seule étant petite. Elle était tellement heureuse, Kimiko n'avait pas perdu " la main " au piano, et c'était une de ses plus grandes frayeurs d'ailleur. Perdre un savoir si précieux, aurait été un vrai gachis et l'aurait beaucoup peinée, mais par chance, tout son savoir était restée gravée dans sa tête et n'avait pas bougé depuis toutes ces années.

- Tu n'as jamais songé à faire une carrière musicale, ou quelque chose comme ça ?
- Je ... je ne sais pas trop, je n'y ai jamais vraiment pensé, et c'est une question assez difficile pour moi, je ne peux pas vous répondre, escusez moi

Kimiko était hésitante, cette question l'avait un peu secouée, elle nageait maintenant dans le brouillard. Est ce que le piano était juste une passion ou bien une vocation ? En faire un métier ... C'est une question bien trop complexe pour elle, en ce moment même. Il lui faudrait du temps, pour savoir vraiment ce qu'elle voulait faire dans la vie, et à ce moment là, elle se rendit compte qu'elle n'avait pas vraiment de progés pour le futur, ce qui l'angoissa.

Miyuki evalua alors la réponse de Kimiko. Celle-ci était donc en 4ème année, ce qui signifiait que si elle n'avait ni redoublé, ni sauté de classe, elle devait avoir à peu près dix-huit ans. La jeune professeur trouvait pourtant qu'elle ne faisait pas trop son âge, elle avait l'air un peu plus jeune, mais il ne fallait pas trop y penser, ce n'était qu'une illusion de sa part :

- Je vois, tu as donc presque fini le lycée en fait.

Enfin, il devait lui rester encore pas mal de temps tout de même. Mais pour l'instant, se concentrer sur le présent, tout simplement. Et visiblement, Kimiko y pensait elle-même, puisque lorsque la jeune femme l'interrogea sur son envie de faire de la musique son métier, elle avait l'air de ne s'être jamais posée la question. Puis elle se mit à bafouiller, ce qui inquieta Miyuki. Elle ne voulait pas du tout mettre son élève dans l'embarras sur de telles choses. La sensei s'avança donc un peu pour tapoter l'epaule de la jeune fille, affichant un grand sourire rassurant :

- Ne t'inquiète pas pour des questions d'avenir, je te le demandai juste. Car à mon avis, avec plus de travail, de motivation et d'accroche, tu pourrais en faire une carrière. Mais seulement si tu en a envie.

Après tout, si on a pas la motivation, ça ne sert à rien de se lancer dans quelque chose qui ne passionne pas. La preuve, Miyuki avait tout de même travaillé très dur pour devenir professeur, et si elle ne l'avait pas souhaité avec force, elle aurait très bien pu abandonner à plusieurs reprises.

Miyuki n'avait pas prévue qu'avec une telle question, elle aurait pu plonger Kimiko dans un tel desarroi, ce qui la mettait elle-même mal à l'aise. Elle avait pourtant essayé de la consoler, de l'aider pour qu'elle se sente mieux, mais ça n'avait pas marché, et la jeune élève était partie en pleurant.

Gênée pour avoir commis une telle faute, la sensei resta d'abord assise sur sa chaise, en pleine reflection. Elle s'en voulait à elle-même d'avoir pu blesser Kimiko, alors qu'elle était professeur et qu'elle ne devait pas faire ça.

Poussant un soupir, Miyuki se leva alors pour anger les dernières affaires. Il n'y avait désormais plus personne dans la salle de classe, il fallait donc fermer, le cours étant fini depuis bien longtemps.

La jeune femme reprit alors ses affaires et quitta la salle après l'avoir fermée à clé.

[Fin du topic]