Une promenade anodine... [libre]

Le ciel était dégagé et les rayons de la plus grande étoile de l'univers illuminaient le magnifique pays qu’était le Japon. La température était plutôt élevée, elle devait tourner aux alentours des trente degrés, néanmoins, une petite brise légère et agréable la rendait supportable. Il n'y avait pas un seul bruit dans la nature mis à part le chant des oiseaux et les branches d'arbres bougeant à cause du vent...Après tout il était encore tôt, le soleil venait tout juste de se lever, la journée débutait à peine. Lentement, un somptueux institut situé aux abords de Nagoya se réveillait, tous ses habitants sortaient du pays des rêves. Nagoya, Cette ville était entourée d'une immense forêt, oui une forêt comme on en voyait rarement. Les arbres montaient à plusieurs mètres en direction des cieux et leur feuillage conférait au lieu une zone ombragée... Montant encore plus haut que ces arbres, les imposantes roches appelées montagnes surplombaient l’entièreté des habitations. Nagoya était vraiment une ville agréable où il y faisait bon vivre. Oui, il s’agissait d’une agglomération banale comme il en existait des centaines dans le pays. Quelques rues commerçantes, un ou deux lycées, des maisons assez grandes prouvant que des personnages riches peuplaient ces lieux…Tous ce qu’il avait de plus naturel. Du moins en apparence, sous ses airs simples et paisibles, la ville accueillait la célèbre institution Shimizu, réputée pour ses méthodes d’enseignements hors du commun et l’ambiance qui régnait dans l’enceinte de ses murs. D’ailleurs, Aizen avait délibérément choisis de s’inscrire là-bas. Effectivement, personne ne le connaissait et donc personne n’avait d’avis déjà fondé sur lui, de cette manière, il pouvait repartir à zéro sans se soucier de ses actions antérieurs.

Quoi qu’il en soit, notre jeune homme parcourait en ce moment même un long et pourtant étroit chemin décoré dé pierre d’un vieux style. Ce sentier devait le mener, d’après les dires f’un marchand de légumes ; à cette fameuse école dont je vous parlait tout à l’heure. Il marchait donc, s’acheminant d’un pas monotone en direction de Shimizu. L’homme, la tête baissée, fixait de ses yeux les pointes de ses pieds… Sa démarche demeurait assez lente, une demi seconde séparant chacun de ses pas ; de cette façon, il parviendrait à l’établissement dans une trentaine de minutes ; lorsque quelques individus, prêts à lui souhaiter la bienvenue. Les secondes se succédèrent, se transformant en minute et finalement, Aizen put apercevoir le toit du lycée, encore masqué par une série de buissons. Sôsuke acheva sa progression une fois face aux imposantes portes bâtiment. Taillées dans un bois clair qui fut ciré par la suite, elles reflétaient à la perfection la lumière solaire ; de plus l’insigne de la bâtisse imprégné dans les poignées attira l’attention d’Aizen. Il était hautement élaboré, l’artiste ayant gravé une telle merveille devait sans aucun doute déborder de talent… Notre bonhomme posa délicatement la paume de sa main droite sur ces dites poignées, admirant toujours le travail effectué sur l’enseigne. Il resserra subitement son éreinte autour des poignées et exerça une pression horizontale vers l’avant. C’est dans un léger grincement que les portent s’ouvrirent, dévoilant aux yeux du jeune homme un hall immense mais totalement inanimé. Les gens dormaient-il toujours ? Ce ne serait pas étonnant au vu de la réputation des lieux.

L’être distingué (Aizen XD) pénétra à l’intérieur de la construction ; regardant promptement le sol recouvert d’un tapis de luxe ainsi que les murs orné de tableaux en tous genres. Fermement décidé à établir le contact le plus rapidement possible, le garçon s’engouffra un peu plus dans cette école ; si bien qu’il finit par se perdre. Fichtre ! C’était réellement bien joué ! Néanmoins, dans son malheur, Aizen eut de la chance. Alors qu’il venait de s’accouder à une fenêtre donnant sur le jardin, il vit passer une jeune femme ; il n’eut le temps de la distinguer correctement ; aussi il ne nota que la couleur de ses cheveux : mi rose, mi rouge. A présent il savait ou faire connaissance, il revint donc sur ses pas et se retrouva une nouvelle fois dans le hall. De ses yeux il balaya la piève et se rendit compte qu’une porte en verre menait justement au jardin, il l’emprunta. Ce jardin, il s’agissait d’un véritable paradis pour une personne telle que Sôsuke ; lui qui adorait les choses raffinées trouvait son bonheur ici, au milieu de tous ses cerisiers au feuillage rosé. Une véritable œuvre d’art ! S’étant arrêté quelques secondes pour contempler le spectacle, il se remit en route, à la recherche de la demoiselle qu’il avait remarqué. Cependant, à peine eut-il fait un pas qu’un invité surprise s’interposa. Oui, un lapin dont la fourrure éclatait d’une blancheur surprenante venait de bondir devant Aizen, l’empêchant ainsi d’avancer. Des animaux peuplaient l’endroit apparemment… L’homme, constatant que la bête n’avait pas envie de bouger, leva son genoux droit en le pliant à quatre vingt dix degrés ; il le déplia et reposa son pieds par-dessus ce lapin, il fit de même avec son autre jambe ; enfin il pouvait continuer.

C’est alors que, ressortant vivement de la nature, un rose tapa à l’iris de Sôsuke. Pas de doute possible, il s’agissait bien de cette fille. Elle se trouvait assise, seule, sur un banc. Ses yeux plongés dans les cieux prouvaient qu’elle était partie, elle s’en était allée aux pays des songes. Peut-être avait-elle des soucis, après tout, chaque être en possédait. Une fois à sa hauteur, Aizen l’interrompt dans ses pensées.

Les mots qui sortirent de sa bouche furent prononcés sur un ton calme, posé et apaisant. Sur un air, tendre, aimable et bienveillant. De plus, le regard du jeune homme s’était mit à briller et ses lèvres avaient dessinés un petit sourire sur son visage. Lentement, il pencha son buste pour se rapprocher de l’inconnue… Une arrivée bien étrange, n’est-ce pas ?