La cantoche...toute une psychologie [TERMINERPv Soka Nemura]

Invité

Une semaine.. Voilà à présent une semaine que Yuko avait intégré le lycée Shimizu. Notre pauvre étudiante ne se sentait pas à sa place. En effet, l'année était déjà entamée et entrer dans un nouvel établissement, alors que les groupes étaient déjà formés, il y avait qu'une chose à dire : ça craint.

Driiiiiing !

Un réveil en sursaut, la jeune fille regarda autour d'elle : Des étudiants rangeant leurs affaires et un professeur avec un large sourire souhaitant.

<< Ce sera tout, Bon appétit ! >>

Tous le monde était déjà dehors, tous sauf : Yuko. L'homme le vit et s'avança vers elle.

<< Hé bien mademoiselle Makimura, vous n'avez pas faim ? >>

Il a fallut exactement vingt longues secondes à l'adolescente pour comprendre que c'était la pause déjeuner. Troublée, commençant à ranger ses affaires, elle répondit en rougissant.

<< Pardonnez-moi, j'étais ailleurs... >>

Elle se pressa de sortir de la salle tandis que son professeur la suivit de près et fermât la porte.
Les livres encore dehors, Yuko regarda autour d'elle. Du monde... Une foule d'élèves rigolant, se chamaillant.. C'était insupportable. Un jeune étudiant courant bouscula notre demoiselle.

<< Ouch ! Hey ! Excuse ! Suis pressé ! Salut ! >>

Yuko sentit l'énervement montait en elle, mais réussit à se contrôler. Elle soupira longuement et suivit les autres en direction du réfectoire.
Quelques minutes plus tard, la voici patientant dans la file d'attente. Pour un lundi, il ni avait pas trop de monde. La jeune fille chopa un plateau et suivit le mouvement : Maki, ramen, sushi, brochette, soupe... Notre lycéenne eut un air de dégoût. Avait-elle faim ? Où était-est le fait d'être seule qui lui couper l'appétit ? La peur de quelque chose... : La solitude.
Elle se contenta d'un bol de ramen avec un peu de soja et une brique de lait à la fraise puis partit s'installer sur une table, seule... Elle ne regarda personne et s'obligea à se concentrer sur son plateau.

Invité

L’heure de table, rien de tel pour se remplir l’estomac et voir défilé un millier de mini jupe sur patte. Soka ne prit pas longtemps pour sortir de son bureau après la sonnerie annonçant la pause. Il y avait pour ne pas changer et encore pour ne pas faire dans les nouveautés des couloirs pleins de mioches l’empêchant d’avancer normalement dans l’établissement. Pleins de cries, de bousculade et de coup en pleine tronche régnait dans ces fichus couloirs. Ce n’est qu’après un gros Batlle Royal que notre psychologue finit par arriver a la cantine complètement abimé par sa bataille…

-Sal mioche, j’te jure…Vivement que je trouve la salle des profs !

Un deuxième problème se dressa contre lui…La file… cette fichu file qui nous donne a tous des envie implacable de meurtre. Que faire ? Ce jeune Nemura décida de se la jouer bourrin et bouscula tout les mioches qui l’avaient devancé. Après tout, il était une icône à respecter dans ce bahut n’est-ce pas ?

-Dégagez le passage ! Je suis presser dégagez !

Mise a part quelques insultes dissimulé et un regard plein de mépris de la cantinière, Soka s’en sortait plutôt pas mal ! Il choisit un plat de ramen pour ne pas trop faire dans le compliqué et sortit de cette satané fil de mioche… Toute les tables semblaient être prise et de toute manière tout les élèves semblait détester notre psychologue a cause de sa performance des plus…brutal dirons nous !

Ce n’est qu’avec un sourire provocateur envers tous les étudiants qu’il s’avança vers la seule personne qui ne semblait lui prêter quelconque intention. Une jeune fille avec le même plat que notre héro.

-Bah voyons !

Soka s’assit brutalement en face de la jeune fille au ramen et commença sa petite dégustation sans trop apporter de l’importance au fait qu’il dérangeait la jeune fille ou pas…Il détacha ses baguettes et cria avec enthousiasme :

-Bon appétit !

Tout les élèves semblaient mépriser les deux personne assis a cet table..ou du moins l’un d’entre eux !

Invité

Cela faisait à présent dix minutes que la lycéenne était assise à cette table. Dix minutes seulement, pour notre Yuko, celles-ci étaient aussi longue qu'une année scolaire. D'autant plus que tous les visages étaient posés sur elle, mais qu'avait-elle fait pour cela ?
Elle baissa un peu plus la tête, ses cheveux lui recouvrant son visage, ses baguettes coincées dans ses nouilles, elle murmura.

<< Bande de con... >>

Elle entendit des ricanements derrière. Un jeune homme, qui s'amusait à la rabaisser devant sa jolie bande de pote. Encore un qui voulait faire son petit rigolo, se croyant fier tel un coq devant sa bassecour aussi minable que lui-même.

( sale type...)

Pensa notre étudiante en serrant durement ses baguettes dans sa main gauche. C'est à ce moment-là qu'un homme arriva et s'installa face à elle. Entendant sa voix, il devait déjà être plus âgé qu'elle. Yuko ne prit pas la peine de lever la tête et continua de serrer ses couverts. C'est au moment où cet inconnu cria : Bon appétit ! Que les deux bouts de bois cédèrent et se brisèrent sous la poigne de l'adolescente, faisant un bruit assez assourdissant.
Un léger silence s'installa au-dessus de Yuko qui ne bougea pas. Elle rougissait, sous ses cheveux luisants, n'osant plus rien regarder d'autre que le bol de ramen qui lui servait de déjeuner.
Les yeux braquaient sur le couple, la lycéenne se décida enfin de lever la tête, doucement, pour voir ce qui se passait : Tous le monde les regardaient. Et le jeune homme en face d'elle était bel et bien plus vieux qu'elle. Environs de cinq ans.

( Un... Professeur ? )

Yuko lâcha ses baguettes et fixa son "invité" d'un regard de colère, assez provocateur. Un regard qui semblait dire : C'est de ta faute tout ça.

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Soka ne pris plus intention sur la jeune fille en face de lui. Il lui avait dis « Bon appétit » après ces formalités d’usage, inutile d’entamer la conversation. Plus le jeune psychologue mangeait et plus l’aura de l’étudiante en face de lui semblait se faire hostile. Tout aussi bien qu’au moment ou Nemura déposa ses baguettes sur la table un bruit de craquement se fit entendre… Le psychologue fronça les sourcils et observa la jeune demoiselle avec un regard compatissant…Cela devait être dur… Soka n’en survivrait pas…La jeune demoiselle leva la tête et fixa notre psychologue avec rage et croyez moi, il le sentit… D’une voix désolée il entama donc la conversation qui ne devait initialement pas avoir lieu :

-Je…oh je suis désolé… ma présence t’as fais cassé tes baguettes, euhm…attends !

A ces mots, le jeune homme se leva et se dirigea sans trop de prétention vers la cantinière. Les autres étudiants se reculèrent d’au moins 3 mètres à la vue du psychologue. Il prit deux baguettes et se retourna vers son ancienne table. Un calme très irritants s’était installé, à croire qu’un spectacle se déroulait devant eux…réellement navrant.

-Voici, encore désolé pour cette indélicatesse, je suis pas doué pour ce genre de chose !

Ces paroles furent dites avec une pointe de bonne humeur…Comme dit plus haut, Soka n’aurait vraiment pas apprécié interrompre son déjeuner et ce surtout si la cause était une personne bruyante et plus âgé. La majorité des autres étudiants avaient terminé leur repas et commençaient peu à peu a quitter les lieux. Le psychologue quand à lui attendit une réponse de la part de l’étudiante furax…N’ayant toujours aucune réponse il reprit…

-Je peux te rapporter un autre bol si tu le désire…suffit de…

Se sentant soudainement idiot, il ravala ses paroles et fixa la jeune demoiselle avec un sourire en coin… Allait-elle lui répondre avec autant d’agressivité que son regard ? Sans doute … Cependant, Soka sentait progressivement qu’il gênait dans le décor. Un peu comme le mouton noir de service si vous préférez. Il se leva et remit sa veste en place avec un sourire en coin.

-Bon je comprends, à l’au revoyure miss, je ne me suis pas présenter mais je suis le psychologue de ce bahu d’attardé. Au besoin tu peux prendre rendez vous.

A ceci il observa une dernière fois le visage de la jeune demoiselle et lui fit dos.

Invité

Ce silence, c'était perturbant, lourd.. C'était souvent, trop souvent en sept jours. Pourquoi être venus ici ? Pourquoi avoir accepté cette fichue inscription ? Par respect, amour de sa grand-mère ? Par espoir ? Yuko n'en savait trop rien, mais sur le coup ce qu'elle savait, c'est qu'elle était énervée, ceci était sûr. Et la tête de cet inconnu n'arrangeait rien.
Il s'excusa, mais cela ne suffisait pas. C'est alors qu'il se leva et partit en direction des cantinières. L'adolescente ignora les dernières moqueries de la bande de pingouins qui se trouvait derrière elle avant de partir, le repas terminé. Le jeune homme revint aussitôt, deux nouvelles baguettes en main et les déposa à côtés de notre lycéenne.
Cette dernière les regarda et regarda ensuite l'homme. C'était touchant. Elle ne s'attendait pas qu'il aille carrément lui en cherchait des nouvelles. Il lui proposa alors de lui ramener un nouveau bol, mais s'interrompit tout de suite, regardant la tête de notre Yuko, toujours dans ses nerfs. Gêné, l'inconnu se présenta sous le statut de psychologue de l'établissement avant de tourner le dos à notre étudiante. Elle écarquilla les yeux, surprise de voir qu'il était le psy de Shimizu. Pas possible, il était trop jeune...
Elle baissa la tête et fixa de nouveaux les baguettes. Quelques secondes après, elle les attrapa et murmura doucement d'une voix douce.

<< Vous soignez les blessures profondes ? ... >>

Termina-t-elle d'une voix tremblante, sur les bords de pleurer.

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Soka stoppa net en entendant les paroles de la jeune fille aux baguettes. Il lui faisait toujours dos mais ne comprit qu’à la voix la détresse de l’étudiante, à moins que la gêne le fasse halluciner. Les sourcils froncés, il se retourna et posa son regard sur les yeux de la jeune fille. C’était comme un réflexe, une sorte d’obligation avant de déduire quoi que se soit…C’était comme ça qu’il se faisait une opinion et croyez moi, elle changea bien vite quand il revue le regard de la jeune demoiselle passé d’enragé aux bords des larmes. Son regard expressif fit comme un relâchement au cœur du psychologue. Lui aussi avait changé de statut émotionnel...

-Des douleurs profondes ?

A ces mots, il avança sa main droite vers la jeune fille aux baguettes, et lui adressa un sourire qui était sensé la rassurée. Il ne savait pas franchement s’il pouvait lui être d’une quelconque aide mais en tout cas, il ferait tout pour lui être le plus utiles possible. C’était la personnalité de Soka et personne n’y pouvait rien.

-Viens…On va discuter plus loin…

Le psychologue lui dit ceci en visant le fond de la pièces qui était a l’écart des autres étudiants qui était déjà bien trop collant aux gouts de Soka…Le premier ricanement qu’il entendit fut le dernier et ce pour la simple et bonne raison qu’il adressa un regard haineux aux troubles fêtes. Il n’en fallut pas plus pour que la foule s’écarte définitivement. Les cantinières quand à elles, s’étaient retiré dans leurs cuisine pour nettoyé leurs casseroles pleines de reste. La cantine se faisait de plus en plus vide.

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Les dernières paroles de Yuko arrêta le psychologue dans son élan et l'obligea à se retourner en sa direction. Il est vrai que la question de notre lycéenne était un peu ambiguë, surtout quand on ne savait pas de quoi il était question. Mais l'étudiante craquait, ces dernières années ont été très douloureuse et cette semaine était celle de trop.
Yuko tripota les baguettes dans sa main gauche et les déposa sur la table, détournant la tête en direction de la baie vitrée qui donnait vue sur l'immense coure de l'établissement. Elle serra du mieux qu'elle put ses lèvres pour ne pas pleurer. Elle avait déjà trop pleuré et pleurer devant un psy était la honte assurée, du point de vue de notre jeune fille.
Le jeune homme avança sa main pour attraper l'avant bras de Yuko et la tirer légèrement vers lui, pour lui faire signe de venir. Discuter plus loin.. Dans le coin là-bas au fond ? La première pensée de notre lycéenne fut.

(Encore un cinglé ! )

Alors, cinglé ? Pervers ? Où tout simplement un psy qui ne faisait que son boulot ? Elle hésita à le suivre, mais finit par accepter, dû à sa fragilité. Elle ignora totalement les dernières moqueries d'un autre groupe et suivit le jeune homme dans ce fameux coin..
La cantine se vidait peu à peu. Les élèves repartaient en cours, alors que les cantinières regagnèrent leur cuisine pour passer à la toilette des instruments de cuisine. Ils n'étaient plus beaucoup dans le réfectoire et Yuko s'inquiéta légèrement.

( Je vais encore être en retard au cours d'histoire-géo... Hmf )

Invité

Elle finit par accepter la proposition du psychologue et le suivi donc jusqu’à ce foutu coin de cantine. Soka ne savait pas vraiment de quoi il en retournait quand au problème de l’étudiante, mais il se faisait un point d’honneur à l’aider et ce du mieux que possible. Ils arrivèrent vers ce fond, et s’assirent, tandis que Soka sortit une feuille et stylo, la jeune fille prit un air inquiet… Le psychologue repris sa mine de gêne et lui dis :

-C’est moi qui t'inquiète comme ça ?

C’était certainement lui, qui d’autre ? Après tout, il s’était installé dans la table de la demoiselle sans même lui demander son avis, puis il l’interrompit en plein déjeuner et voila que maintenant il lui faisait une consultation en pleine cantine…Il y avait mieux comme genre de rencontre tout de même…

-Alors ? Comment t’appelles-tu déjà ?

Et oui, la fille aux baguettes ne s’était toujours pas présenter…elle lui avait un peu montré ce qu’elle gardait comme détresse en elle mais ne lui avait toujours pas donner son nom… Soka se mit a regardé le plafond en attendant la réponse de sa protagoniste, il ne savait pas vraiment par ou commencer du fait que cette demoiselle était sa première « cliente » depuis qu’il était engagé dans ce lycée. Ne sachant quoi faire, il prit son carnet et se mit a dessiner une espèce de personnage qui lui ressemblait vaguement, façon chibi en sommes.

-Voila…Moi je suis pas le genre à juger ou à critiquer comme les autres psychologues, tu peux tout me dire…Tes coups de gueules…tes cries de joies…tout.

Il était sincère dans ce qu’il disait, mais cela pouvait très bien se faire passé comme un charabia que tout homme cette de classe dirait pour mettre ses patients en confiance…Quoi qu’il en fut, la jeune fille laissa un son s’échapper de sa bouche…une réponse ?

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Ils s'assirent donc au bout du réfectoire, dans une table à quatre. Le psychologue sortit de sa veste un carnet et un stylo et le déposa face à lui sur la table. Yuko regarda et se sentit aussi mal que celui qui lui tenait compagnie. Elle n'était pas du genre à déballer sa vie comme ça, mais encore moins à ne pas tenir ses promesses. Et elle en avait fait une : à sa grand-mère.
Perdue dans ses pensées, elle entendit la phrase du jeune homme qui la ranima. Secouant la tête, elle répondit.

<< Heu.. Pardon ? >>

Mais le jeune homme poursuivit et lui demanda son nom. Un interrogatoire ? Cela rappela à notre adolescente sa journée au poste de police : " Comment t'appelles-tu ?" "Quel âge as-tu" ? "Fumes-tu" ? "Te drogues-tu?" "Connais-tu untel ?"... Yuko resta muette, fixant l'homme qui regardait à présent le plafond. S'intéressait-il vraiment à ce qu'il faisait ? Pourquoi vouloir savoir sa vie ? Parce que tout simplement il est psy ? Et alors ? Ce n'est pas parce que ce type, louche, est psy qui doit se permettre de tout demander et tout savoir. Restant polie, l'étudiante lui répondit.

<< Yuko Makimura monsieur. Si mon nom ne vous dit rien c'est normal, je viens d'arriver ce week-end et c'est ma première semaine dans le lycée >>

L'homme enchaîna ensuite sur sa personnalité. Il n'est pas critique ? Yuko se donnait le droit de s'en méfiait, ça restait un adulte et plus : Un psychologue. Ces personnes qui croient tous savoir et vous connaître rien qu'avec une discussion de trente minutes. Il en faut bien plus pour connaître la personne, mieux encore ! : la cerner.
Mais toujours par politesse, Yuko acquiesça positivement en marmonnant un "Hm", biensûr, sa tête pensait autrement.

( Débile... )

C'est Yuko ! Ah nostalgie. L'adolescente jeta un rapide coup d'œil sur la baie vitrée qui donnée vue sur la coure et remarqua qu'elle était à présent vide. Tristesse... Elle était en train de louper le cours d'histoire-géographie. Espérant que cela ne se remarque pas trop : Amen.

Invité

La jeune fille se présenta donc à notre Psychologue. Yuko Makimura d’après elle. Joli nom, bien que très peu commun dans l’établissement. Soka était lui aussi nouveau dans ce lycée, donc nouvelle ou pas, il ne l’aurait tout de même pas reconnu. A la suite du spitch de notre ami, la jeune Makimura acquiesça poliment à ses dires mais l'intention de la jeune fille n'était clairement pas pour notre psychologue, en effet la jeune demoiselle fixait la cours avec un air…Enfin passons. Que fallait-il faire dans ce genre de situation ? Vu la tournure que prenait les événements, le jeune homme commençait à se dire qu’il perdait royalement son temps. C’est vrai quoi, pourquoi aiderait-il une personne qui semblait se foutre de son aide comme de l’an quarante ? Certes elle semblait en détresse il y a dix minutes mais pour l’heure elle avait plus l’aire emmerdée qu’autre chose. Aussi, notre ami se leva et repris ses affaires le sourire aux lèvres.

- Bien…Excusez-moi, visiblement je vous fais perdre votre temps. Prenez rendez vous si l’envie de parler de votre euh… « Douleur profonde » vous reviens.

C’est en prononçant ses paroles qu’il inscrivit une note sur son carnet, arracha une feuille de celui-ci et la présenta à sa protagoniste. D’après la note du papier, ce document semblait bel et bien faire office de motif pour le retard de la jeune étudiante. C’était la moindre des choses. Le psychologue rangea donc ses affaires dans sa poche et remit en place la chaise sur laquelle il était assit. Il était inutile d’insister pour une demoiselle qui ne semblait vraisemblablement pas savoir ce qu’elle voulait. Ajoutez aussi que l’endroit n’était vraiment pas très approprié pour se lancer dans une quelconque consultation basic visant a remettre en confiance une jeune fille pré pubère qui devait surement déprimé à cause d’une rupture à trois sous.

*Une douleur profonde... Ha, laisse moi rire.*

Soka se faisait ses propres opinions quand à l’ origine des soucis de la jeune Yuko mais admettez que dans un bahu comme celui-ci…Ce n’était pas les relations douteuse qui manquaient. Vraiment pas ! Donc pardonnez-le d’avance pour ses pauvres petits préjugés… Le psychologue posa un dernier regard sur la jeune fille et laissa un rire moqueur s’échapper de sa bouche. Ce rire lui était personnellement destiner, comme dit plus haut, Nemura se sentait vraiment débile d’avoir agis ainsi. Ce n’était pas la meilleure chose à faire. Loin de là.

-Je vous laisse donc retournez en cours… Et évitez de caché votre visage sous vos mèches, ça vous donne un air de perdu de la vie. Au revoir miss Makimura.

Il leva la main et continua sa route vers la sortie. Sans doute avait-il agit avec très peu de tact mais cela ne l’intéressait plus à présent. C’était ridicule de tendre sa main à un cas visiblement perdu d’avance. Une adolescente en pleine crise ou que sais-je ? Se diriger vers une personne capable de vous aider c’est déjà le premier pas vers la guérison. Et visiblement cette fille n’était vraiment pas résolue à se confier.

*Ne me demande pas de venir vers toi ainsi si c'est pour jouer les prétentieuses de service, je ne le supporte pas*

Notez aussi que le tutoiement du psychologue vis-à-vis de l’étudiante avait fait place à un vouvoiement marquant bien la différence de classe entre ces deux là. Il ne s’agissait plus de joué les confidents et cela Soka le comprit soudainement… Les sentiments c’est comme la douleur. On la sent et on peut la comprendre sans avoir besoin de décrire quoi que se soit… Sans doute était-ce cette impression là qui poussait le jeune Nemura à abrégé cette discussion qui prenait largement des tournures de monologue. "Trop bon mais trop con" n’était vraiment pas dans les dictons du psychologue.

Cela devait déjà faire cinq bonne minutes que la cloche avait déjà sonner, cela annonçait bien évidement la reprise des cours. Pour Soka, c'était surtout le début de la sieste. Il s'empressa donc de rejoindre la sortie de la cantine et de posé sa main droite sur la poignet avant de se retourner et d'observer la jeune fille... Quel était son problème ? Un manque d'intention ? Une envie soudaine de se foutre du psychologue pour se marrer un coup ou sécher les cours ? Tant de réponse à ces questions dans la tête de Nemura mais aucune d'entre elles n'étaient positive... Plus les secondes passaient, et plus Soka serrait la poignet avec force mais il ne bougeait toujours pas...Une hésitation ?

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Yuko tourna la tête en direction de son psychologue, lorsque celui-ci lui dit qu'il allait partir, dénonçant qu'il lui faisait perdre son temps. Les petits sous-entendus qu'il lui lâcha titilla notre adolescente, qui ressentit comme une soudaine envie de lui coller son poing dans la figure. Il écrivit quelque chose sur une feuille et l'arracha de son calepin avant de la positionner face à la jeune fille qui le regarda se levait, rangeait sa chaise sous la table.
L'étudiante savait pertinemment ce que cet homme pensait " Une pauvre adolescente, en pleine période hormonale, pleurant sur son sort car son petit ami l'avait lâché". Ah ! Il était fort et si c'est ce qui pensait, il avait tord. Cela prouvait bien qu'il ne connaissait pas Yuko et donc cela prouvait aussi qu'en quinze minutes, il est incapable de cerner une personne.

<< Je vous laisse donc retournez en cours… Et évitez de caché votre visage sous vos mèches, ça vous donne un air de perdu de la vie. Au revoir miss Makimura >>

Perdu.. De la vie ? Et si c'était vraiment le cas ? Qu'était-il pour la juger ainsi aussi rapidement ?! S'il partait négatif comme ça, croyez-moi que le psy de Shimizu n'était pas près pour ce métier. Yuko serra durement ses deux poings sous la table, essayant de calmer la colère qui montait de plus en plus, alors que le psy lui fit signe d'au revoir et se dirigea vers la sortie.
Mais, il s'arrêta face à la porte, Yuko le sentait. Avait-il le courage de la laissé ainsi ? Serait-ce digne d'un adulte ? De laisser tomber un adolescent en détresse ? Yuko n'était pas en détresse, elle avait simplement craqué sous l'accumulation. Elle baissa les yeux et regarda le motif de retard : 13h10 rendez-vous avec monsieur Nemura.
Un petit sourire en coin, la jeune étudiante lâcha un soupir et attrapa la feuille qu'elle prit soin de déchiré doucement en plusieurs petits morceaux. Elle les laissa là, éparpillés sur la table, tandis qu'elle se leva et se dirigea à son tour vers la sortie. Elle attrapa son sac posé à quelques tables plus loin et vit que monsieur Nemura était toujours face à la porte.
La jeune fille le rejoignit et posa une main contre la porte, tête légèrement baissée, elle lui dit.

<< Vous êtes aussi nouveau dans cet établissement. Mais, si je peux vous donner un conseil... Monsieur Nemura... >>

Elle releva la tête et le fixa dans les yeux.

<< Ne vous découragez pas si facilement... Et apprenez à cerner votre patient >>

Finissa-t-elle, un petit sourire aux lèvres. Tous ce qu'elle lui avait dit, n'avait rien de méchant ni de prétentieux. Au contraire, elle avait apprécié qu'il lui consacre quelques minutes pour essayer de la comprendre.
Elle avait fait une promesse : Celle de redevenir la fille qu'elle était avant. C'est pourquoi, notre petite rebelle lui présenta des excuses.

<< Veuillez me pardonner pour mon attitude, j'ai été irrespectueuse avec vous, alors que vous avez eut la gentillesse de me consacrer un peu de votre temps... >>

Elle poussa enfin la porte et commença à reculer dehors, prête à partir.

Invité

Il était tout aussi nouveau qu’elle, certes. La raison pour laquelle il s’était arrêté si soudainement devant la porte était pour lui-même une grosse énigme. Qu’il avait agit sur le coup de l’émotion, certainement… La jeune fille paraissait étonnement calme face à la réaction du psychologue. Dans un sens, ça avait même rendu la jeune demoiselle un peu plus bavarde. Elle était déjà aux cotés du psychologue quand elle lui dit droit dans les yeux d’apprendre à savoir cerné ces patients. Sur l’instant, Soka le prit comme une provocation. Essaierait-elle de lui apprendre son métier ? De toute manière elle avait raison donc il passa sur ces paroles… L’étudiante souriait aux dires de cette remarque et reprit par des excuses qui semblaient sincère aux yeux du psychologue :

-Veuillez me pardonner pour mon attitude, j'ai été irrespectueuse avec vous, alors que vous avez eut la gentillesse de me consacrer un peu de votre temps...

Elle était vachement lunatique cette fille là. Mais Nemura l’excusa avec plaisir. Elle n’était pas si désintéresser que ça en fin de compte… Ca laissa le psychologue perplexe. Elle ne continua pas plus longtemps et se mit à pousser la porte à fin de s’en aller. Soka ne prononça aucune parole aux dires de la jeune fille. Elle avait raison et personne ne pouvait avoir la prétention d’en dire le contraire. Il regarda la jeune demoiselle s’éloigner à quelques mètres de la porte et la referma avant de lui crié sur le couloir vide de monde.

- Quel était la raison de votre appel tout à l’heure ?

Même si l’affaire semblait être résolue, Soka n’en restait pas moins curieux de connaitre le fin mot de cette histoire. Il était clair que les paroles précédentes de la jeune fille démontraient bien que l’opinion du jeune homme était fausse. Ca allait bien plus loin que ça et donc attisait amplement la curiosité de notre ami. La salle qui donnait vers le couloir était donc vide et calme, seul nos deux protagonistes se trouvaient là et la question du psychologue avait placé un grand froid entre le jeune homme et l’étudiante…

- Permettez-moi d’insister…

Soka doutait franchement qu’elle viendrait prendre rendez vous pour parlé de ce soucis donc il se permit d’insister…Il ne comptait vraiment pas la jugé mais le cas de cette élève l’intriguait.

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